| SILVER-IVY |

Un an plus tard...

C'est toujours la même chose, tous les soirs, rien de palpitant. Comme à mon habitude je porte grand sweatshirt, la capuche rabaissée sur ma tête, mon jean serré, il moule mes cuisses mais dans l'obscurité de la nuit, c'est à peine visible. La musique est très forte, presque autant qu'une boîte de nuit à quelques différences prêtes. Je me mords la lèvre inférieure presque à sang lorsque je passe par derrière le bâtiment et pousse la porte seulement autorisée aux personnelles, toujours gardée par Julio, avance dans les couloirs avant d'ouvrir la bonne porte. Je me déshabille lentement, face au grand miroir en m'observant avec dégoût puis enfile rapidement mes vêtements pour la soirée, un peu trop légers à mon goût mais on s'y fait vite... Apparemment.

Je suis encore prise de tournis mais je continue de les ignores, je n'ai pas le temps de penser à ça.

J'ajuste mon mini short ainsi que mon soutien-gorge, chausse mes hauts talons avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière moi. Comme chaque soir, la tension monte au fil des minutes pourtant je presse le pas, faisant claquer mes escarpins au sol. J'affiche un sourire et me rend sur ma petite scène comme l'ont déjà fait d'autres collègues. Je sais comment faire, je sais comment émoustiller les hommes, ça s'apprends. Les expressions du visage comptent beaucoup, la façon dont vous rouler vos hanches et vos fesses, la relation que vous entretenait avec le matériel – la barre en fer, la façon et le temps que vous prenez à vous déshabiller sans trop les exciter et les ennuyer. Tout est question de timing et de calcul.

Telle une attraction, je prends en compte leur demande, accepte l'argent celle que je glisse dans mon soutien-gorge, les coince entre mon talon et la chaussure ou encore sur les côtés de mon string. Ils aboient, tape leurs pattes ensemble puis le show se termine.

Je cache ma honte et leur offre un clin d'œil avant de rejoindre ma loge pour me changer à nouveau, croisant Christie, une grande brune assez amicale, celle-ci me porte un regard inquiet.

« Tu es pâle Silver-Ivy... murmure-t-elle. Tu devrais plus manger et boire, c'est pas bon, tu le sais.

- Je sais. »

Oui, je sais Christie, je sais...

« J'ai ce qu'il te faut, je crois savoir ce que tu as. »

Je crois savoir aussi mais j'espère tellement pouvoir me tromper.

J'entre dans ma loge, suivis de près par la brunette, ferme la porte puis me laisse tomber sur le petit canapé. Je me change sous ses yeux, ça ne me dérange pas.

« Tiens. »

Elle sort de son sac une petite boîte, elle l'ouvre et en sort un objet qui ressemble à un thermomètre sans l'embout en métal. Je ne suis pas dupe, je sais ce que sais, je pousse un soupir et l'attrape en lançant un « j'reviens. »

Je me rends aux toilettes les plus proches et utilise l'objet de mes craintes. Je n'ose pas regarder l'écran, je prie pour que ce soit bon, Christie toque à la porte et me pose mille-et-une questions auxquelles je ne réponds pas. J'ouvre juste la porte, le stick en main.

« Je ne veux pas regarder. »

Elle baisse les yeux sur l'écran et se mord la lèvre inférieure.

« Tu es enceinte. »

Je l'observe, remarquant qu'elle ne dit pas ça pour me faire peur, elle a raison. Tous les symptômes, nausées, vomissements, tournis, ventre et poitrine gonflés, tout y est. Mes jambes manquent de flancher mais je les prends à mon cou. Je continue, jusqu'à m'essouffler, jusqu'à ce que mes mollets me hurlent d'arrêter. Le chemin est rapide jusqu'à mon petit appartement dans le quartier mal famé. Je me dirige dans la salle de bain, me fait couler un bain avant de plonger dans l'eau peu à peu. Mes poils s'hérissent du passage du froid au chaud, au choc thermique, puis il me faut quelques minutes pour que tout s'assombrisse.

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Plus qu'un chapitre ! Si vous êtes gentils et si je n'oublie pas, je peux poster la suite ce soir ou demain :p

N'hésitez pas à voter et commenter,

Bisous,

Caroline.

P.S : Au passage certains de vos commentaires me font pouffer de rire, oui j'aime être sadique des fois ! :')