⚠️ TW : attouchements, violence ⚠️

En sortant des toilettes, je me dirige vers la cuisine pour prendre un verre d'eau.
Une fois servie, je sirote mon verre avant d'aller rejoindre mes amis, mais quelqu'un que je ne voulais absolument pas croiser se place devant moi : Peter JONES.

Automatiquement, tout mon corps se tend et les battements de mon cœur s'accélèrent. Il est accompagné de son ami, qui me regarde sans rien dire.

- Comme on se retrouve ma bonne fille ! s'exclame-t-il avec un rictus aux lèvres.

- Tu... tu me veux quoi ? je demande complètement paniquée.

- Toi.

- Je ne veux pas de toi, donc laisse-moi !

- Tu changeras d'avis, ne t'inquiètes pas, il rétorque avec un sourire mauvais.

Son sourire en coin et la façon dont il demande à son pote de partir me donne froid dans le dos.

Depuis quand on harcèle quelqu'un qu'on désire ?

Je dois trouver un moyen pour me débarrasser de lui au plus vite. Mais j'ai à peine le temps de bouger qu'il s'avance vers moi et pose ses bras derrière moi, me bloquant entre lui et le plan de travail.

- Si tu me le demandes gentiment, je te laisse tranquille, dit-il avec un sourire qui me paraît faux.

Vraiment ? Juste ça et il me laisse tranquille ?

- Laisse-moi s'il te plait, je souffle en tremblant.

- Eh bien, tu vois quand tu veux. Va rejoindre tes amis, ils s'impatientent sûrement.

Je souffle de soulagement quand il s'éloigne de moi. Je lui tourne le dos et avale le reste de mon verre d'eau d'une traite. Putain, j'avais la gorge sèche, tellement je paniquais. Mes mains posées sur le plan de travail supportent en partie mon poids, je baisse la tête et souffle un bon coup avant de me redresser pour rejoindre mes amis.

Un corps bloque le mien quand j'essaie de m'avancer, j'essaie de repousser cette personne, mais j'y arrive à peine, c'est encore ce JONES. J'ai chaud, ma tête tourne, mes jambes tremblent, j'ai l'impression que je vais m'effondrer. Qu'est-ce qui m'arrive ?

- Viens, je t'accompagne dehors prendre l'air, me dit-il.

- Non... non, lai... laisse-moi, j'articule difficilement.

Je le sens poser sa main sur ma taille pour me soutenir, puis il me pousse hors de la cuisine. C'est une sensation effrayante de ne pas pouvoir contrôler son corps, mais de comprendre tout ce qui se passe autour de nous.

Le vent frais fouette mon visage et je tremble légèrement. Il me rapproche de son corps et je me crispe. Je sens ses mains sur moi, son souffle dans mon cou.
J'essaie de me débattre, mais je n'y arrive pas, mes larmes coulent et je prie intérieurement que quelqu'un remarque vite mon absence. Ses doigts passent la barrière de mon haut, il m'embrasse la mâchoire. J'ai envie de vomir, je veux que ça s'arrête.

- Tu vois, je suis doux avec toi. Tu vas aimer, ne t'inquiètes pas !

Je ne peux que pleurer silencieusement, aucun son de ne sort de ma bouche. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté.

Pourquoi personne ne vient ?

Je sens ses lèvres sur les miennes, sur mon cou, ses mains sont maintenant sur mes hanches, proche de la ceinture qui tient mon short.

À force de pleurer, j'ai du mal à respirer, mon cœur est comprimé et je commence à manquer d'air. La musique de la fête me parvient comme un bourdonnement.

D'un coup, je ne sens plus ses mains sur moi.
J'entends des gros bruits sourds et des bras chauds m'entourent, mais je recommence à pleurer de plus belle.

Quelqu'un me parle, mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. On m'assoit par terre, on me pose quelque chose de chaud sur les épaules puis trou noir.

~ RYAN ~

Quand je sors de la maison, j'aperçois au loin ce putain de JONES en train de poser ses mains partout sur Heïdi. Je m'apprête à rebrousser chemin quand je remarque qu'elle ne réagit pas du tout, elle a l'air de... pleurer. Donc, je m'avance à pas rapide et ce que je découvre une fois devant la scène me fait péter un plomb. Littéralement.

Ce connard a dû la droguer. Sans perdre une seconde, je le tire en arrière et le frappe de toutes mes forces. Mes poings s'abattent sur lui, je ne m'arrête pas jusqu'à ce que j'entende Heïdi sangloter encore plus fort. Je laisse JONES s'écrouler au sol inconscient. Je m'avance doucement vers la métisse aux cheveux rouges et lui parle doucement avant de la prendre dans mes bras.

- Chut, calme-toi. Je suis là maintenant. C'est fini.

Je retire ma veste pour la poser sur ses épaules, elle s'écroule contre moi, donc je la fais s'asseoir. Ses joues sont inondées de larmes. Je continue de la rassurer en parlant doucement pendant que j'envoie un message à Cole pour qu'il se ramène. Quelques minutes plus tard, Cole arrive et accourt dans ma direction, mais Heïdi s'est déjà évanouie. Je lui explique rapidement ce qui s'est passé, on décide de faire partir tout le monde et d'appeler les flics. Entre-temps, les autres arrivent et je demande à Kayden de trouver BROWN, le pote de JONES.

Ses copines arrivent complètement paniquées et en pleurs, je vois Lukas prendre sur lui pour ne pas pleurer aussi, il est fou de rage. Si je n'avais pas déjà assommé ce connard, Lukas l'aurait sûrement achevé sans hésiter.

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J'ai tout expliqué aux policiers et ils viennent de partir avec JONES, qui s'est réveillé entre-temps. Ils veulent entendre la version d'Heïdi dès que possible. Il faut aussi un prélèvement sanguin pour trouver les traces de drogues dans son sang. J'ai appelé ma mère comme elle est infirmière, elle est venue immédiatement pour faire une prise de sang. Je lui ai aussi expliqué la situation, elle nous a demandé de veiller sur elle dans la nuit et de ne surtout pas la brusquer à son réveil.

Ma mère m'a dit qu'elle amènera directement les résultats du labo aux policiers.
Kayden a retrouvé son pote et il a passé un sale quart d'heure, mais il a nié être au courant de ce que tramait son acolyte.

J'ai porté Heïdi dans une des chambres d'ami de Cole. Ses amies sont restées avec elle pendant que les gars et moi, on se retrouve dans la chambre de Cole. Je suis toujours en colère contre ce connard.

Comment une personne peut en droguer une autre pour ensuite abuser d'elle ?

Je n'ai jamais compris ce genre de personnes. Pour moi, quand une fille te dit non, c'est non. Je propose aux gars d'aller se coucher, leur disant que je veillerais sur elle avec ses copines. Cole accepte à contrecœur, il se sent coupable d'avoir accepté JONES et BROWN à la fête.
Kayden refuse de s'endormir et Lukas me suit jusqu'à la chambre dans laquelle se trouvent les filles.

Quand je rentre dans la chambre, je constate que les filles se sont endormies assises au sol avec la tête sur le matelas. Je savais qu'elles ne tiendraient pas avec la fatigue et l'alcool de leur sang. Lukas sort de la chambre pour aller chercher un matelas qu'il pose par terre. On y couche les filles, puis je pose un drap sur elles.

Il s'installe sur le canapé et moi, je m'installe sur la chaise de bureau près du lit. Le silence règne dans la chambre pendant un long moment avant que Lukas ne commence à ronfler, on dirait un pigeon asthmatique. Je secoue la tête en souriant face à ma comparaison.

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Le lendemain, des gémissements attirent mon attention. Je vois Heïdi qui bouge dans son sommeil, les sourcils froncés, elle s'agite.

Je m'étire sur la chaise où j'ai passé la nuit, puis je passe ma main dans ses cheveux en lui parlant pour essayer de la rassurer, mais ça n'a pas l'air de fonctionner. D'un coup, elle se redresse pour exploser en sanglots.

- Je suis là, tu ne crains plus rien. Calme-toi.

Elle pleure tellement qu'elle a du mal à respirer. Je pose ma main sur la sienne, mais elle a un mouvement de recul en criant.

- Non, laisse-moi ! Je ne veux pas !

- C'est Ryan. Regarde-moi, je dis doucement.

Elle secoue la tête en continuant de pleurer. Lukas et ses amies se réveillent en sursaut. Je vois Lukas prêt à avancer vers elle, mais je le stoppe. Kayla s'approche doucement et s'assoit près d'elle pendant que moi, je recule.

- Doucement baby, c'est moi, dit doucement Kayla.

- Ka... Kayla, sanglote-t-elle.

Heïdi se jette dans les bras de sa copine et fond en larmes, Hayleen se joint à elles. Je décide de quitter la chambre avec Lukas pour les laisser tranquilles. Mes yeux se posent sur elle une dernière fois avant de refermer la porte. 

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Chapitre assez dur à lire, j'ai aussi eu du mal à l'écrire.
C'est la première fois que j'écris une scène comme ça, donc j'espère que c'était bien écrit et assez réaliste.

On se retrouve samedi !

Bisous ensoleillés😘🌞