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Cédric quitta la voiture à toute vitesse, suivi de Camille, de Vince, d'Alix, et de Manon.

— Léa ! hurla-t-il.

Elle était allongée sur le brancard des ambulanciers. Elle était toute pâle, raide et... Sans vie. Cédric s'approcha d'elle avec hésitation. Il pleurait.

— Léa ! hurla-t-il.

— Maman ! cria Camille à son tour.

— Tu ne peux pas nous laisser !

Il voyait les yeux des petits larmoyants. Ils n'avaient pas le droit de vivre une telle tragédie. Mike tenta de le retenir. Mais il ajouta :

— S'il-te-plaît ! ? Lâche-moi ! C'est ma femme ! C'est ma femme !

Il se jeta sur son corps.

— Ne nous laisse pas ! Ne t'en vas pas, Léa ! Pitié !

Il la serra contre lui. Mike le prit par l'épaule. Mais il demeuré accroché au cadavre de son épouse. Il était là, à verser toutes les larmes qu'il avait retenues à l'intérieur de lui.

— Dîtes-moi que ce n'est qu'un rêve ! cria-t-il en se retournant vers les ambulanciers. Dîtes-moi qu'elle est vivante ! Dîtes-le moi !

Il voyait Mike qui le regardait, peiné.

— Non ! Dîtes-moi que ce n'est pas vrai ! Que ce n'est qu'une farce !

— Monsieur ! l'appela l'un des secouristes. On doit l'emmener...

— Non ! Pourquoi vous voulez emmener ma femme ! ? Pourquoi ! ? Non !

Il se coucha sur elle.

— Ce n'est pas vrai ! Dites-moi que ce n'est qu'un cauchemar ! Dîtes-moi que je vais me réveiller ! Dites-moi qu'elle est toujours en vie ! Je ne peux pas croire qu'elle soit morte ! Vous allez voir ! Elle va se réveiller ! Elle va se réveiller !

Camille l'enleva sur le cadavre de sa mère.

— Papa ! lâcha-t-elle, le visage mouillé de larmes. Je... Je regrette.

Elle le prit dans ses bras pour le réconforter.

— Elle ne peut pas être morte.

— Pardon ! Pardon Papa ! Tout ça, c'est ma faute ! J'ai souhaité sa mort !

Les ambulanciers transportèrent le corps de Léa dans le véhicule. Les enfants se réfugièrent dans les bras de Cédric. Ils pleuraient tout autant que lui. Et, bien que son cœur ne voulût pas l'accepter, Léa n'était plus parmi eux. Et tout ceci était sa faute, car il n'avait pas su la soutenir comme il le fallait, et la protéger. Il avait tout fait de travers. Et maintenant, il était trop tard pour réparer ses erreurs.

— Maman ! hurla Vince.

Il entendait les plaintes et les gémissements des petits. Ils devaient terriblement souffrir. Ils n'auraient pas dû assister à une chose pareille.

— Je... Je m'en veux, Camille !

— Non, Papa !

Camille pleurait de toutes ses forces. Elle pleurait comme jamais. Tout le monde les regardait. Ils les observaient avec ces regards désolés. Mais ils ne pouvaient pas comprendre leur chagrin. Ils ne pouvaient pas.

La vie avait volé à Cédric la seule femme qu'il avait su aimer. Et il ne savait pas s'il était prêt à s'en remettre. C'était comme s'il venait de recevoir un coup de couteau dans la poitrine. Et encore, cette douleur qu'il éprouvait tout au fond de moi était bien pire que toute blessure physique. Ce qui lui faisait le plus de mal, c'était qu'il n'avait pas eu le temps de dire à Léa à quel point il l'aimait, et à quel point il regrettait tout ce qu'il s'était passé au cours de ces derniers mois.

Benoît avait réussi son coup. Il était parvenu à détruire la vie de Léa, et celle de Cédric aussi. Il avait gagné ! Il les avait anéantis ! Il les avait brisés !

— Léa ! hurla-t-il. Ne nous laisse pas ! Léa !

— Papa ! Stop ! Pitié ! Calme-toi, Papa ! Calme-toi ! Je t'en prie !

— Non ! Je ne me calmerai pas !

Il courut après la voiture des ambulanciers.

— Léa ! Léa ! Reviens !

Voyant que c'était peine perdue, il se jeta à terre en se lamentant :

— Pourquoi elle ? Pourquoi il a fallu que ce soit elle ! ? Pourquoi ? Pourquoi ! ?

Il s'allongea de tout son long et se cachai le visage.

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