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Arrivés au commissariat, les policiers firent El Gato passer directement un interrogatoire. Il devait leur fournir les noms de ses complices, de gré ou de force.

— Santa-Monica ! s'exclama Cédric. Comme ça me réjouit de vous savoir ici !

Il le dévisageait du regard et répondit :

— Ça te plaît, hein ? Mais je te jure que je ne resterais pas ici pour longtemps.

— Et comment vous comptez faire ça ? Avec de l'argent ? Vos contacts ? Qui allez-vous appeler ! ? Dîtes-le-moi ! Vos hommes de main sont en taule et votre femme s'est suicidée !

— Comment ! ?

Ses yeux commencèrent à briller et à s'emplir de larmes.

— Vous avez très bien entendu. Elle s'est tuée. Sans doute parce qu'elle ne voulait pas finir en prison, comme vous.

Cédric s'approcha de lui en lui crachant au nez :

— Vous avez pourri sa vie ! Elle est morte par votre faute.

— Je ne vous crois pas. Marcella ne peut pas être morte !

Il commença à pleurer. Il se cacha le visage.

— Ce n'est pas possible.

Cédric vit des coulées de bave s'échapper de sa bouche pour tomber sur la table.

— Vous êtes seuls, maintenant ! Vous n'avez pas le choix, Santa-Monica ! Dites-nous qui sont vos deux autres hommes de main !

— Pas question !

— Vous n'avez pas le choix.

— Je ne dirais rien ! Ramenez-moi aux autorités Colombiennes ! Je refuse de vous aider !

— Qui sont vos deux autres hommes de main ! ?

— Je-ne-dirais-plus-rien !

— Très bien... Vous refusez de parler ? Qui vous a aidé ?

— Vous ne comprenez pas le français, ou quoi ? Je n'ai plus rien à vous dire !

— Pourtant moi je vois que si ! Ne rendez pas l'affaire plus compliquée !

— Je n'ai rien à gagner, si je vous aide, et je n'ai rien à perdre, si je ne vous aide pas. Ce n'est pas mon rôle de...

— Vous risquez d'empirer les choses avec refus de collaboration !

Il approcha sa tête de la sienne en expliquant :

— Empirer quoi ? Je risque déjà de mourir en taule.

— Non, c'est faux. On peut toujours faire quelque chose pour vous.

— Qui ça, on ?

— Eh bah... Les avocats.

Il se tut pendant un court instant avant de reprendre :

— Eh bien laissez-moi y réfléchir. Est-ce que vous me permettez de passer un appel, s'il-vous-plaît ?

— Bien sûr.

Il lui passa son téléphone et choisit de quitter la pièce pour ne pas le mettre mal à l'aise. Quelques minutes plus tard, Cédric revint dans la salle d'interrogation et lui demanda :

— Vous avez fini ?

Il lui tendit téléphone et commença :

— Il ne répond pas, alors je crois qu'il serait temps que je vous dise toute la vérité.

Cédric s'assit en face de lui ajouta :

— Là on commence à se comprendre.

— Sachez que je ne le fais pas pour vous aider, mais bien parce que je me sens trahi.

— Ne vous éparpillez pas ! Crachez le morceau ! Je vous demande tout simplement qui sont vos autres hommes de main. Ni plus, ni moins.

— Thérèse Vals.

— Comment ! ? s'exclama Cédric. Thérèse Vals, vous dîtes ! ?

— ... Et Benoît Hernández.

Le regard de Cédric s'affermit. Il ferma son poing.

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