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Léa rouvrit les yeux. Elle était sur un lit d'hôpital, la tête dirigée vers le haut. Que faisait-elle là ? N'était-elle pas morte ? Par quel miracle avait-elle survécu ? La porte grinça et s'ouvrit. Ce fut Cédric qui apparut. Il lui lança un regard peiné, empli de mélancolie. Il semblait éprouver de la tristesse pour elle. Son joli sourire avait complètement disparu. Il s'assit sur une des chaises bleues, prit sa main lentement et l'enveloppa de sa grosse main virile. Il la baisa, puis la frotta à l'aide de son pouce. Il lui demanda par la suite :

— Tu vas mieux, Léa ?

— J'ai cru que j'allais mourir...

Une larme s'échappa de ses yeux. Il la prit maladroitement dans ses bras. Et il profita de l'occasion pour la rassurer :

— Là... Tout ira mieux. Ne t'en fais pas. L'essentiel est que tu sois en vie. Tu sais que tu m'as fait une de ces frousses !

Léa esquissa un sourire aimable pour masquer son inquiétude.

— Ne recommence plus jamais ça, tu entends ?

Elle fit oui avec la tête. Il la regarda droit dans les yeux. Ses yeux tout envoutants. Cela lui donnait envie de le manger tout cru, même dans l'état aussi piteux dans lequel elle se trouvait. Léa commença :

Cédric... Il faut que je te dise tout... C'est quelqu'un qui m'a enfermé...

— Léa...

— Je te jure sur ce que j'ai de plus cher... Je ne te raconte pas des salades...

— Je sais que tu n'as pas l'intention de me mentir....

— Merci de me croire. Et, j'ai essayé de t'appeler mais mon téléphone était déchargé...

— Tu parles de celui-là ?

Cédric lui montra son portable et l'alluma sous ses yeux.

— Une infirmière a dû la mettre en charge, mais... La personne riait et... je la suppliais de me laisser sortir... et... j'ai essayé de trouver une bouche d'aération...

— Je pense que tu es encore sous le choc... Je vais demander l'avis des médecins...

— Tu ne me crois pas ? Tu crois que je te mens ?

— Léa je sais que tu ne mens pas... que tu penses qu'il s'est vraiment passé cela... Mais tu sais... ce que l'on pense n'est pas toujours la réalité... Là tu me dis que c'est quelqu'un qui t'avait enfermé alors que l'ascenseur était tombé en panne. D'après les techniciens, tu n'es pas la première à t'être retrouvée coincée à l'intérieur... Tu me dis que ton téléphone était déchargé, alors qu'il est à cinquante et un pourcent.... Tu dis que tu as essayé de trouver une bouche d'aération, mais un ascenseur n'a pas de bouche d'aération... Ça aurait été le luxe... mais ce n'est pas le cas...

Léa le regarda, peinée.

— Et puis tu dis que tu entendais des voix qui riaient... Je ne dis pas que c'est vrai mais... c'est difficile à croire que ce soit vrai vu ton cas...

— Comment ça vu mon cas ?

— Ce n'est pas du tout contre toi mais je ne suis pas sûre que ce que tu racontes avoir vécu dans cet ascenseur soit vrai... Mais dis-moi plutôt, où t'es-tu faite cette marque derrière ton oreille gauche ?

Léa réfléchit. Puis elle répondit :

— Je pense que... c'est la marque que Thérèse m'a faite lors de l'agression... Tu t'en rappelle, non ?

— Oui mais elle t'a frappé à la tempe à ce que je sache... En plus je doute qu'un révolver fasse une marque aussi fine... Comme si on y avait passé un couteau...

Léa se souvint du moment où El Gato l'avait menacée. Elle préféra ne pas poursuivre la conversation.

« Le jeu s'apprête à commencer... commencer »

— Tu ne veux pas porter plainte contre Thérèse pour coups et blessure, et contre l'hôpital Saint-Patrick pour...

— Non...

— Tu en es sûre ?

— Oui. »


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