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J'entends un bruit sourd et commence à paniquer. Je range rapidement le vieux livre et détale en direction de la fenêtre par laquelle je suis entrée, et m'enfuis en courant. Des informations sur un soi-disant monde, en dessous d'une ville, n'allaient pas être en libre accès aux civils!

En douce, je me suis introduite dans la salles des archives de la bibliothèque municipale qui est "normalement" interdite au public...

De ce fait, j'ai enfin trouvé ce que je cherche depuis maintenant sept mois et vingt-trois jours exactement.

Je continue de courir un moment puis, m'assurant que personne ne me suis, je m'assois sur un banc. Je me repose un instant pour calmer mon cœur, affolé par la montée d'adrénaline dont j'ai été prise dans la salle des archives. Je profite de ce repos pour sortir un petit morceau de papier sur lequel apparaît  le nom d'une rue et ses coordonnées géographiques.

N'ayant pas pensé à prendre le plan de la ville, je sors mon téléphone puis y entre les informations. Une fois que ce dernier m'affiche le chemin à suivre, je me lève et m'y rends d'un pas assurer bien qu'un peu tendu.

A mon arrivée, je me demande si les archives ne se moquent pas de moi. Je ressors le papier et le relis plusieurs fois:" Au bout de la rue Monde, ce trouve le passage conduisant à Camack."

Je relève la tête et prends un fou rire. Le passage qui conduit au Pays Des Merveilles se trouve au bout d'une rue, sombre et étroite... Pas du tous flippant! Vraiment! Dans le genre film d'horreur, les réalisateurs n'auraient pas pu faire mieux si ils avaient voulu tourner un film glauque! Mais pourtant, j'avance. J'avais pris un trop grand risque pour repartir bredouille de mon enquête. Et puis, c'est pas comme si ma vie en dépendait, accessoirement!

J'arrive au bout de l'allée et commence à déplacer les poubelles. Cependant, un mur me fait fasse. Pas de porte. Pas de poignet. Juste de vieilles briques avec de vieux joins. Dans mon monde et ma ville, nos portes étaient dissimulé et n'était accessible qu'avec un mot de passe. Mot de passe que je ne connais pas pour cette ville là, bien évidement. Je commence donc à appuyer sur chaque brique en espérant que l'une d'elle dévoilerait un mécanisme, susceptible de me laisser entrer. Bingo!une brique abordant un blason datant de l'époque médiévale s'illumine lorsque ma main appuie sur l'une des pierres. Dès lors, une petite porte apparait devant moi. Je l'ouvre en m'attendant à entendre le bruit strident d'une porte qui grince mais non. La porte ne fait aucun bruit de ce genre et laisse place à un long couloir dont on ne voyait pas le bout.

Accompagnée de ma lampe torche, je descends les marches les unes après les autres, en regardant où je mets les pieds. L'atmosphère de ce sombre et lugubre couloir est très oppressante et je prie plus d'une fois pour arriver au bout le plus vite possible. 

Je sens une fraicheur s'installer dans l'extrémité de mes doigts. Je baisse la tête et les observe. Je sers tellement ma veilleuse que le sang s'est arrêté de circuler dans mes mains. J'inspire profondément dans le but de me calmer mais je n'aurai pas du le faire. L'odeur d'égout emplit mon odorat et je suis prise d'un mal intense qui s'appelle : envie de vomir. Je me retiens de justesse. J'accélère le pas pour ne plus avoir à sentir cette odeur.

Après ce qui me parait une éternité, une lumière jaillit de nul part, me délivrant par la même occasion de toute peur. Sûrement la sortie. 

Je fais un pas. Le pas de trop. Ce que je vois m'inspire dégout. Je retourne sur mes pas et me vide l'estomac. Par chance, cela fait environ quatorze heures que je ne n'ai pas mangé. De la bile me sort de la bouche et je manque de m'évanouir sous les insupportables compressions de mon estomac voulant faire remonter le vide qu'il contient.

Finalement, le corridor est accueillant. Même très chaleureux comparé au spectacle qui se déroule sous mes yeux.

Des hommes avec deux têtes, d'autres avec huit bras. Certains sont de chaires, d'autres pierre. Des vieilles femmes effrayantes? Vu. Des "choses" presque humaines? Vu. Des lutins croisés avec des chauves-souris? Vu et encore vu. Mais ce qui attire mon attention, c'est de voir un être qui me ressemble... Un jeune homme aux apparences humaines? Apparemment oui. Il possède UNE tête, DEUX bras, DEUX jambes, UN buste, UN bassin et probablement des mains et des pieds. Il est blond, un peu plus grand que moi...et carrément à tomber par terre. Littéralement. Bon, ce qui m'a fais trébucher, c'était la petite marche que je n'avais pas vu... Apparemment il faut toujours rester naturel devant un joli garçon... Plus naturel que ça, j'aurai pas pu faire mieux, même si je l'avais voulu...

Je me relève et le regarde dans les yeux. Oups... Si ses yeux pouvaient tuer, je serai morte plus d'une fois...

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