| Chapitre 14
Point de vue – Juannie Blind
Nous étions enfin arrivés en Australie, il était 16 heures. Dans l'aéroport, je sentis Justin se tendre à côté de moi lorsque les paparazzis et les fans tentèrent de s'approcher un peu trop près de nous. J'attrapai sa main et caressai le dos de celle-ci à l'aide de mon pouce, Louise dans mes bras. Nous sortîmes finalement de l'aéroport sans grande difficulté, Justin s'absentant quelques minutes pour aller signer des autographes. Il ne les oubliait jamais.
Louise – Maman, j'ai faim !
Moi – On ira chercher à manger quand on sera à la salle.
Nous montâmes à bord de la voiture une fois que Justin et Kenny nous rejoignirent. Le concert commençait dans quatre heures, l'incident avait mis en retard le jet privé. Et donc, nous étions en retard. Une fois arrivés à la salle, Justin partit avec Scooter et Ryan sur scène, rejoignant le reste de la troupe, arrivée depuis le matin même, pour s'entraîner et répéter.
Moi – On va manger, Louise a faim.
Pattie – Okay, j'enverrai un message à Justin plus tard.
Je profitai d'avoir ma valise à portée de main pour changer de t-shirt puis nous sortîmes de la salle. Nous optâmes pour une cafétéria, ouverte tous les jours et à toute heure. En réalité, nous n'avions pas d'autres choix, les restaurants étant fermés à cette heure. Nous prîmes nos plateaux et les plats que nous avions choisi avant de s'installer au fond de la cafétéria, à l'abri des regards. Ma fille se rua sur son repas sous les ricanements de sa grand-mère.
Moi – Mon dieu Lou', tu manges comme une petite cochonne. Personne ne va manger ton repas !
Louise – Mais j'ai très faim !
Je secouai la tête, exaspérée, alors qu'elle continua à dévorer son repas. Des pâtes à la bolognaise, son plat préféré. J'aperçus une dame âgée s'avancer vers nous, un papier et un stylo dans les mains. La table reculée à laquelle nous nous étions installées n'avait pas suffi. Mais le sourire que cette femme aux cheveux gris abordait suffisait à me rassurer. Elle était magnifique. Elle semblait gênée, ne sachant pas vraiment par où commencer.
Dame – Bonjour. Je m'excuse de vous déranger mais ma petite fille est fan de vous, elle aimerait avoir un autographe. Est-ce possible ?
Moi – Oui, avec plaisir madame.
Louise – Je peux signer moi aussi ?
Dame – Oh oui, vas-y ma petite fille !
Je signai sur la papier et Louise fit de même. La dame nous remercia, nous gratifiant d'un sourire, avant de repartir, disparaissant de notre champ de vision.
Moi – Tu as envoyé un message à Justin ?
Pattie – Ah non, j'ai oublié.
Moi – Je le fais, ne t'en fais pas.
A : Mon cœur
Nous sommes parties manger, ne te fais pas de soucis. A toute à l'heure, je t'aime.
Je laissai le téléphone sur la table, sachant qu'il allait me répondre dans quelques secondes.
De : Mon cœur
Ok, parfait. Bonne appétit mes amours !
Je souriais au message qu'il venait de me laisser puis terminai mon repas.
Pattie – Ça vous dit, on va faire un peu de shopping ?
Louise – Oh oui ! Dis oui maman, s'il te plaît !
Je ne savais pas d'où venait ce côté « j'adore le shooping » de ma fille. Oh. Si, en fait. Son père. Elle semblait tout excitée, d'un coup, rien qu'à l'idée d'aller faire les magasins. A quatre ans, réellement ? Je soupirai en hochant la tête, d'accord avec cette idée que j'allais regretter mais qui nous ferait sortir en ville et souffler, à l'air libre.
Moi – Allez, va pour le shooping !
Louise – Merci, merci maman.
Elle savait, même à quatre ans, qu'elle me remerciait parce que ma carte bleue allait chauffer. J'étais certaine qu'elle en était consciente, cette petite chippie.
Pattie – On pourra regarder pour le mariage.
Le sourire malicieux qu'affichait ma belle-mère voulait tout dire, elle se débectait déjà de me voir revêtir une robe de mariée. Ces deux-là allaient me faire faire n'importe quoi cette après-midi, j'en étais à peu près sûre. Mais c'était pour ces moments que je vivais. Pattie était la belle-mère que j'aurais toujours aimé avoir et ma fille était la plus merveilleuse des enfants. Alors quoi de mieux ?
Moi – Va pour le mariage aussi alors !
Nous terminâmes le repas rapidement, pressées. Nous quittâmes la cafétéria, sous quelques regards surpris, avant de regagner la voiture. Quelques instants plus tard, nous étions déjà devant des vitres de boutiques de mariage. Pattie me tira la main pour que nous y entrions. Ce fut ce que nous fîmes. C'était merveilleux à voir. Toutes ces robes blanches, crèmes. Il n'y en avait pas une que je trouvais moche, pas à mon goût. Elles étaient tellement belles que je n'osais pas m'imaginer à l'intérieur, moi. Bien sur, j'étais mannequin. Bien sûr, j'avais eu l'occasion de porter des tenues de grands couturiers. Mais une robe de mariée..
Dame – Je peux vous aider mesdames ?
Avant que je ne réponde, Pattie avait déjà pris les devants.
Pattie – Oui, nous sommes ici pour une robe de mariée.
Elle souriait tellement que j'osais penser qu'elle aurait mal aux joues, ce soir.
Dame – Pour qui ?
Je levai le petit doigt, gênée, la dame me fit un sourire rassurant. Elle devait avoir l'habitude de ces femmes qui pénètrent dans son magasin, ne sachant pas vraiment ce qu'elles faisaient là. Enfin si, je savais pourquoi j'étais là mais je n'avais aucune idée de la robe de mariée que je voulais porter. A vrai dire, Pattie m'avait pris de court, je n'avais pas eu le temps d'y songer.
Dame – Vous avez une idée de ce que vous voulez ?
Moi – Pas du tout. Vraiment pas du tout. Mais peut-être une robe longue ? Pas trop cintrée ?
La dame hocha la tête et nous fit attendre alors qu'elle partit dans la réserve. Quelques minutes plus tard, elle revient, une robe dans les mains qu'elle tendit devant elle, la plaçant devant son corps.
Pattie – Elle est extrêmement jolie.
Dame – Vous voulez l'essayer ?
Si je voulais l'essayer ? Maintenant ? Roh, après tout, j'étais bien là pour essayer quelque chose.
Moi – Oui, je veux bien, s'il vous plaît.
Elle nous amena dans un petit salon, dans l'arrière boutique. Tout était bien agencé et fait pour des essayages de robes de mariée. Des fauteuils rouges vifs, dans lesquels s'installèrent Patricia et Louise. La dame me fit entrer dans la cabine et je me déshabillai rapidement. Elle m'aida à enfiler la robe. Je ne l'avais pas encore vue, portée, mais le seul fait de l'avoir enfilé me faisait prendre conscience de sa signification. J'allais me marier. Et porter une robe de mariée. Avec un bouquet de fleurs. Coiffée, maquillée. Entourée de mes amis, de ma famille. Et Justin.
Je sortis de la cabine.
Pattie – Mon dieu, Juannie ! Tu es magnifique.
Louise – Oh oui maman, tu es trop belle.
Elle sautilla sur le fauteuil avant de me rejoindre et je m'abaissai, tant bien que mal avec cette robe princesse, pour l'embrasser sur la bouche. Patricia vint, à son tour, embrasser ma joue.
Pattie – C'est Justin qui va avoir un malaise quand il va te voir, qu'elle que soit la robe que tu vas porter.
Moi – J'aime bien le style de cette robe. Elle est assez simple, sans bretelle et pas trop cintrée au niveau du ventre.
Dame – Vous aimeriez en voir d'autres dans le même style ?
Moi – Oui, je veux bien.
Dame – Je reviens alors.
Elle repartit dans sa réserve de robes de mariée.
Moi – Mais... comment je vais faire si je suis énorme ?
Pattie – Comment ça « énorme » ?
Merde. Pattie n'était pas au courant. Les joues rougies, je n'avais plus le choix.
Moi – Hum.. Peut-être que je suis un peu enceinte.
Elle me regarda, s'étant arrêtée de sourire, alors que Louise sautillait autour d'elle en criant à sa grand-mère qu'elle allait avoir un petit frère ou une petite sœur.
Pattie – Un peu enceinte ?
Elle aborda un sourire rassurant avant de me prendre dans les bras, me donnant une petite tape sur mon épaule gauche dénudée. Aie.
Pattie – Je n'arrive pas à croire que Justin ne m'ait rien dit, ni pour la demande en mariage, ni pour le bébé. Vous m'avez caché ça !
Moi – Pour ma défense, je ne pouvais pas être au courant de la demande en mariage. Pour le bébé, eh bien.. Nous avions décidé de garder ça pour nous, pendant quelques temps. Mais j'imagine que c'est mieux si tout le monde est au courant. Enfin, toi, pour le moment.
Pattie – Je suis si heureuse pour vous, une vraie petite famille. Vous êtes heureux et c'est l'essentiel.
Je souris à ses paroles attendrissantes.
Pattie – Bon, pour le mariage..
Moi – Hum.. Ou sinon, on attend que j'accouche.
Pattie – Tu en es à combien de mois ?
Moi – Deux mois et demi.
Pattie – Outch, oui, c'est dans longtemps.
Moi – Hum..
Pattie – Ne t'en fais pas, ce n'est qu'un détail. Tu peux très bien commander une robe sur-mesure. On va demander à la dame. Juste comme ça, pour avoir quelques informations.
L'intéressée revint avec deux robes à ses mains.
Moi – J'aurais une petite question à vous poser. Je suis enceinte actuellement, de 2 mois et demi. Même si nous n'avons pas encore fixé de date précise, mon futur mari n'est pas très patient. Je pense donc que je serais probablement au terme de ma grossesse, au mariage. Est-ce que ce serait possible de prendre des mesures, tout de même ?
Dame – Oui, bien sûr. Nous faisons des robes pour les femmes enceintes, nous pouvons très bien faire celle que vous voulez, dans votre taille de femme enceinte, à condition de venir l'essayer, de temps en temps, pour l'ajuster.
Moi – D'accord, merci bien.
Je choisis la première des robes qu'elle me tendit, je trouvais la seconde affreuse. Je l'enfilai. Bof. Vraiment bof. J'enfilai à nouveau la première robe et la dame prit les mesures. Une fois finie, nous la remerciâmes avant de quitter la boutique. Il fallait que je réfléchisse mais j'avais tout de même mis une option sur cette robe. C'était la première que j'essayais, certes, mais elle m'avait marqué. Elle était comme je voulais : simple mais élégante. C'était peut-être ça, un coup de cœur.
Finalement, ces essayages nous ayant pris plus de temps que prévu et Louise s'endormant dans mes bras, nous décidâmes de rentrer à la salle de concert, rejoindre la troupe. Arrivées, Louise partit avec Pattie alors que je rejoignis Justin. Deux heures que nous étions parties, les fans n'allaient pas tarder à entrer dans la salle mais Justin répétait encore, entouré de ses danseurs. Il s'absenta quelques secondes pour picorer mes lèvres alors que je ricanais contre les siennes. Puis il repartit s'entraîner, répétitions qui n'allaient pas tarder à se terminer, alors que je rejoignis Pattie et Louise, dans la loge. Je m'assis sur le canapé.
Pattie – J'ai pensé que ta mère et moi pouvions organiser ton enterrement de vie de jeune fille. A moins que tes amies y aient déjà pensé ?
Moi – Mon dieu Pattie, oui ! Un grand oui. Je préférerais que ce soit vous qui vous en occupiez, je connais trop bien mes amies pour leur faire confiance dans ce genre de trucs. Et puis je serais déjà avancée dans la grossesse alors je compte sur vous pour que ce soit quelque chose de simple.
Elle ricana en hochant la tête et je ne savais pas si je devais m'inquiéter ou être rassurée. Mon groupe d'amies le plus proche regroupait des mannequins que j'avais rencontré pendant l'exercice de mon métier. Elles étaient drôles et je leur faisais confiance pour tout, sauf mon enterrement de vie de jeune fille. Vraiment. Et le sourire malicieux que je vis sur les lèvres de Miranda Kerr, lorsque celle-ci ouvrit la porte de la loge dans laquelle je me trouvais, me fit penser que j'avais bien raison de ne pas leur faire confiance. Je me levai, me précipitai sur elle et la pris dans mes bras.
Moi – Qu'est ce que tu fais là ma belle ?
Miranda – Tu vas te marier et avoir un deuxième enfant. Bien sûr que je suis là ! Félicitations ma belle.
Moi – Merciii.
Justin n'avait certainement pas pu tenir sa langue pour le bébé et je reconnaissais que j'avais, moi aussi, un peu plus de mal chaque jour. J'avais envie de le crier sur tous les toits.
Miranda – Tu vas bien, à part tout ce bonheur ?
Moi – Je me porte bien, oui.
Miranda – J'ai appris pour Steve. Quel connard ce mec !
Des applaudissements. Je me retournai pour découvrir Justin.
Justin – Alors ça, pour être un connard, il l'est !
Je secouai la tête.
Moi – Tu veux quelque chose à boire ?
Miranda – J'aurais aimé rester pour voir le petit chanteur se dandiner sur scène mais je dois y aller. Mon fils et mon manager m'attendent dans la voiture. Mais je passais dans le coin et je pouvais pas ne pas venir te voir.
Moi – Adorable ! Alors à bientôt ? J'espère pouvoir passer du temps avec les filles, bientôt. Merci d'être passée ma belle.
Miranda – Il faut qu'on s'organise un repas, toutes ensembles. Prends soin de toi princesse !
Elle me fit la bise puis sortit de la loge sous le regard exaspéré de Justin, le surnom qu'elle avait utilisé pour le qualifier l'ayant fait frémir. Justin referma la porte après son passage puis s'assit dans le canapé. J'en profitai pour me glisser sur ses cuisses.
Justin – Ew, t'es lourde !
Moi – Pardon ?
Justin – Je rigole ma puce.
Il ricana, m'offrant son plus beau sourire, auquel je ne pus résister.
Louise – Maman, on rentre quand ?
Moi – Hum... demain.
Justin – Déjà ?
Moi – Oui mon cœur.
Il me poussa gentiment sur le côté puis se leva, sortant de la pièce en m'avertissant qu'il allait voir Line et Mina. Il était vexé de nous voir partir aussi tôt mais je sentais que j'avais besoin de me reposer. Puis je devais organiser l'anniversaire de ma fille.
Pattie – Il comprend, ne t'en fais pas pour ça.
Je lui adressai un sourire compatissant. Je savais qu'il comprenait mais je n'aimais pas me disputer avec lui, ni même être en froid.
Pattie – Vous avez choisi les alliances ?
Moi – Oh non, Pattie, on n'a rien fait.
Pattie – Vous n'êtes vraiment pas pressés.
Moi – Mais c'est dans longtemps, Pattie.
Pattie – Et alors ? Vous, les jeunes de nos jours, vous n'êtes pressés par rien.
Nous rigolâmes avant qu'un bruit, violent, provenant du couloir, ne nous fit nous lever. En ouvrant la port, nous découvrîmes Justin et Usher, morts de rire. Ils couraient vers nous et nous poussèrent doucement pour fermer la porte à clé de la loge, nous enfermant tous les cinq. Je haussai un sourcil, dans l'incompréhension. Puis... Un hurlement.
Kenny – Qui a mis de la confiture dans mes chaussures ? Justin ! Usher !
Les deux comparses s'étaient bien trouvés, ils n'arrêtaient pas de faire des bêtises, comme deux enfants. Même Louise était plus sage qu'eux. Des pas arrivaient dans le couloir et, bientôt, la poignée de la porte derrière laquelle nous étions, s'abaissa. Mais comme la porte était fermée, Kenny ne réussit pas à l'ouvrir.
Kenny – Ouvrez ! Justin, Usher, ouvrez cette putain de porte !
Et ils ouvrirent. Quelle erreur ! Kenny attrapa Justin et le balança sur ses épaules, comme s'il ne s'agissait que d'un simple petit sac à patates. Usher courait dans les couloirs pour échapper à Kenny, le méchant. Je refermai la porte en ricanant alors que Louise me regardait comme si son père venait d'une autre planète. Je lui fis signe pour qu'elle laisse tomber et elle se remit à ses poupées. Il n'y avait rien à comprendre, son père était encore un enfant. Et bientôt, j'allais devoir m'occuper de trois enfants.
Moi – Dis moi, est-ce que tu aurais une idée de cadeau que je puisse offrir à Jay ?
Pattie – Une bonne nuit et ça ira, je connais mon fils.
Les yeux écarquillés et les joues rougies, je la regardai rire.
Moi – Sérieusement, Pattie ?
Pattie – Excuse-moi ma belle mais j'adore te taquiner sur ce terrain là. Mais honnêtement, je ne sais pas. Puis il t'a déjà, toi. Et votre fille. Et je crois que c'est tout ce qui lui importe.
Moi – Bon, eh bien je verrais plus tard pour la cadeau.
Pattie – Justin veut faire monter Louise sur scène, ce soir.
Je hochai la tête, m'allongeant sur le canapé.
Pattie – Elle doit se faire belle, je vais la préparer. Louise, tu viens te préparer avec moi ? Tu vas monter sur scène avec ton papa, toute à l'heure.
Louise lâcha immédiatement ses poupées et prit la main de sa grand-mère. Elles sortirent de la loge. J'enlevai le haut de la robe que je portais, la descendant jusqu'à mes hanches. Je posai ma main sur mon ventre. Il commençait à gonfler mais un peu seulement. Bientôt, il deviendrait énorme et je pourrais entendre le cœur de mon bébé.
Alors que je caressai ce petit bout de peau, la porte s'ouvrit sur Justin, accompagné d'Usher. Justin se stoppa net lorsqu'il me vit, la robe baissée. Un grognement s'échappa d'entre ses lèvres et il repoussa Usher dans le couloir, m'ordonnant de me rhabiller rapidement. Je rigolai puis remontai ma robe. La porte s'ouvrit à nouveau sur Jay, Usher était parti. Il s'assit à mes côtés et plongea sa tête dans mon cou.
Moi – Stop Justin, on ne pourra pas s'arrêter après.
Il rit contre ma peau, ce qui provoqua une lignée de frissons au creux de mon être. Je le repoussai gentiment, posant mes lèvres sur les siennes. Louise et Pattie entrèrent dans la loge, ma fille habillée d'un legging blanc, d'un t-shirt de la même couleur et d'une petite veste grise à paillettes. Son père la fit tournoyer dans les airs, récoltant ses rires.
Moi – Tu es très belle ma puce.
Louise – Merci maman.
Je lui embrassai la joue lorsqu'elle vint se blottir dans mes bras. Pattie s'assit devant le miroir et nous regardait en souriant.
Moi – Ça va Jay ?
Il avait son téléphone dans les mains et semblait concentré. Ou plutôt contrarié.
Justin – Usher vient de me caler une interview.
Moi – Quoi ? Maintenant ? Mais le concert est dans deux heures ?
Justin – Je sais.
Il souffla. Il était définitivement énervé. Une interview maintenant, c'était de la folie. Puis à quoi cela servait, à part l'épuiser physiquement et mentalement ?
Moi – Tu ne peux pas remettre ça à demain ?
Justin – Apparemment non. Scooter et Usher m'ont passé un savon pour mon altercation avec le paparazzi. Et ils veulent que j'aille m'excuser, maintenant. Ils font chier, putain !
Moi – Jay, calme-toi !
Je me levai et posai ma main sur son bras. Je n'avais rien à dire sur les choix de ses managers mais je trouvais cette décision ridicule. Qu'il s'excuse, peut-être, mais pas maintenant. Il était à deux heures de monter sur scène et, au lieu de se reposer, il était forcé de faire une interview. Il n'avait pas envie de faire cette interview et encore moins envie de s'excuser, je le connaissais. Pourtant, un quart d'heure après, nous étions dans les coulisses de la production. Tout ça avait été improvisé, prévu par Scooter et Usher. Les spectateurs ne manquaient pas et je soupçonnais le manager de Justin d'avoir planifié cela depuis ce matin, voire avant, mais de n'avoir prévenu le principal intéressé qu'au dernier moment pour ne pas qu'il s'y oppose.
Technicien – Sur le plateau dans deux minutes.
Justin nous quitta. Moi non plus, je n'avais pas envie qu'il fasse cette interview. Parce que la couleur des yeux qu'il abordait n'était pas la bonne et j'étais à peu près certaine que la tentative d'excuse que cela devait être allait mal tourner. Est-ce que c'était ça, la vie d'artiste ? Une vie sans intimité, sans pouvoir de décision. Une vie d'acharné, sans repos, toujours sur les routes.
Interviewer – Bonjour à tous. Ce soir, et de façon exceptionnelle, nous recevons.. Justin Bieber !
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