| Chapitre 11
Point de vue – Juannie Blind
Un petit bébé. Un nouveau membre de la famille. Nous ne serions plus trois mais quatre. Est-ce qu'il fallait s'en réjouir ? Nous venions à peine de nous retrouver, j'avais peur de tout gâcher. Mais je n'eus pas le temps de me dire que j'avais tout gâché. Parce que le sourire qui vint se plaquer sur les lèvres de Justin me rassura. Pire, il m'emplit de bonheur. Il s'était levé, il me regardait. Ses yeux passaient de Louise à moi. Puis de moi à mon ventre. Il souriait comme lorsque je lui avais appris ma première grossesse. Il souriait comme lorsque j'avais accouché, découvrant le visage de son enfant pour la première fois, en vrai. Je n'eus pas le temps d'avoir peur.
Une larme s'écoula sur sa joue droite et je me levai, entourant sa taille avec mes bras. Sa voix se brisa lorsqu'il parla.
Justin – Je t'aime, putain.
Il resserra notre étreinte et déposa un baiser sur mon front. Soulagée, épanouie, heureuse. Tant de mots pour décrire ce que je ressentais. Louise vint se glisser entre nous.
Louise – J'ai pas compris.
Je baissai les yeux vers elle et je ne pus m'empêcher de rire à la vue de son visage. Ses lèvres étaient déchirées en une moue adorable, elle plissait les yeux. Justin s'abaissa à sa hauteur.
Justin – Maman attend un bébé. Un petit frère ou une petite sœur.
Louise – Où ça ?
Elle se retourna et observa la pièce. Justin rit. Je m'abaissai, à mon tour, à leur hauteur.
Moi – Ici, ma chérie.
Je pris sa main et la posai sur mon ventre, pas encore arrondi. Elle m'offrit un magnifique sourire avant de m'enlacer. C'était donc ça, le bonheur. Voir son compagnon et sa fille se réjouir à ce point de l'arrivée d'un bébé. Louise se détacha de nous et sautilla un peu partout dans la pièce alors que nous rimes en la voyant faire. Justin m'embrassa. Encore et encore. Putain, ça m'avait manqué.
Louise – Je suis fatiguée, maman.
Justin la prit dans ses bras et je ramassai les affaires. Nous sortîmes de la loge et nous rejoignîmes Scooter, Kenny et Ryan qui nous attendaient devant la grande porte. Je devinais que Scooter avait mis au courant Kenny et Ryan, au vue des sourires qu'ils nous firent lorsqu'ils nous virent. Louise sauta des bras de son père pour se blottir dans ceux de Ryan. Son tonton Ryan comme elle aimait bien l'appeler.
Kenny sortit en premier et nos oreilles firent assourdies par les hurlements des fans qui attendaient Justin. Celui-ci attrapa ma main et la serra fortement dans la sienne avant que nous sortions de la salle. Il leur fit un signe de la main puis nous entrâmes dans la voiture, conduite par Kenny. Ryan, et Scooter et Louise montèrent à bord d'une autre voiture.
Fans – JUSTIN BIEBER, JUSTIN BIEBER, JUSTIN BIEBER
Je m'allongeai, la tête sur les cuisses de Justin. Il se pencha au dessus de moi et posa ses lèvres sur les miennes. J'entourai son cou par mes bras et il positionna ses mains sur mon ventre.
Kenny – Putain !
Justin – Quoi ?
Kenny – Je ne sais pas, la voiture de Scoot' n'avance pas.
Moi – Pourquoi ?
Kenny – Je ne sais pas, je vais leur téléphoner.
Je ne me préoccupai pas de ce que faisait Kenny et scellai les lèvres de Justin et les miennes ensemble. Encore et encore. Les fans tapaient sur les vitres et criaient à s'en casser les cordes vocales. Le chaos régnait à l'extérieur mais nous étions dans notre bulle. Rien que lui et moi. Enfin, Kenny aussi.
Moi – Je t'aime.
Justin – Je t'aime aussi, bébé. Si tu savais à quel point.
Kenny – C'est bon, on peut enfin partir.
Il roula jusqu'à l'hôtel. Devant, encore des fans. Ca ne s'arrêtait jamais, finalement. Ils étaient toujours présents et même si je savais Justin reconnaissant, il me confiait parfois qu'il aurait aimé vivre une autre vie. Entouré de sa famille, de ses amis, sans toute cette célébrité qui lui pesait parfois un peu trop sur les épaules. Mais c'était ça, sa vie. Puis j'aimais lui rappeler à quel point il aimait savoir que des milliers de filles et de garçons étaient littéralement amoureux de lui. Quel narcissique, celui-là !
Moi – Vas-y, tu en meurs d'envie !
Il m'adressa un sourire avant de m'embrasser. Il sortit de la voiture et rejoignit ses fans. Je pénétrai dans l'hôtel, Ryan m'attendait, portant toujours Louise dans ses bras. Scooter et Kenny, avec d'autres gardes du corps, assuraient la sécurité de Justin, à l'extérieur.
Moi – Alors, c'était bien avec tonton Ryan et tonton Scooter ?
Louise – Oui, on a fait pleins de grimaces.
Ryan – Chut Lou', il ne fallait pas le dire !
Louise mit sa main sur sa bouche, riant à gorge déployée. Je souriais à cette vue, elle était vraiment trop mignonne, ma beauté. Justin arriva quelques minutes plus tard, posant un baiser sur la joue de sa fille. Scooter nous rejoignit et donna quelque chose à Jay.
Justin – On y va ?
Je hochai la tête puis attrapai Louise en la tenant dans les bras. Nous prîmes l'ascenseur jusqu'à arriver au quatrième étage. Nous entrâmes dans la chambre, je posai Louise sur le sol, balançant mon sac dans un coin.
Justin – Hum.. Louise va devoir dormir sur le canapé. Je suis désolé, je n'avais pas prévu une chambre pour trois.
Moi – Ce n'est pas grave Justin, c'est juste pour une nuit.
J'amenai Louise dans la salle de bain puis l'aidai à mettre son pyjama après avoir récupéré ce dernier dans la valise. Quand nous eûmes fini, elle se lava les dents toute seule, comme une grande. Lorsque nous sortîmes de la salle de bain, Jay avait déjà installé le canapé et Louise s'y installa.
Elle réclama les bras de ses parents et, après quelques baisers posés sur son front, je la couvris de couvertures puis la laissai s'endormir. Nous étions tous les trois fatigués, il était temps de se reposer. Je rejoignis Justin dans la chambre.
Justin – Je vais à la douche.
Moi – Hum.. Tu en as besoin !
Justin – Eh !
Il me montra son majeur et je ris. Notre complicité m'avait manqué. Je le laissai aller se doucher et me changeai avant de me glisser sous les draps du lit, froids. Un peu plus tard, alors que mes yeux s'étaient fermés et que mon esprit glisser vers des rêves inconnus, je sentis deux bras entourer ma taille. Je collai mon dos au torse de Justin.
Justin – Dors bien, ma princesse.
Moi – Je t'aime Justin.
Il me répondit mais je ne l'entendis pas. Je laissai mes lourdes paupières se fermer.
Point de vue – Justin Bieber
Le lendemain
Je me réveillai à cause de bruits venant du petit salon. Je vérifiai si Juannie dormait toujours, ce qu'elle faisait. Je me levai et me dirigeai dans le salon. Louise gigotait dans tous les sens sur le petit canapé. Je m'approchai rapidement d'elle et remarquai des larmes dégouliner sur ses joues. Je la secouai doucement pour qu'elle se réveille et m'accroupis à côté d'elle, la serrant dans mes bras.
Moi – C'est fini ma puce, c'était un cauchemar.
Louise – Elles criaient, elles tapaient. Elles m'ont fait peur papa, très peur.
J'essayais de comprendre ce qu'elle me racontait mais c'était compliqué. Je laissai tomber et la serrai plus fort contre mon torse, tentant de calmer ses pleurs. Quelques instants plus tard, et quelques paroles de chansons fredonnées, elle se rendormit sur le canapé. Je la couvris à nouveau de la couverture puis repartis dans la chambre, me rallongeant aux côtés de ma belle.
« Elles criaient, elles tapaient. Elle m'ont fait peur. »
De qui parlait-elle ? Dans mes pensées, je ne remarquai pas les draps bouger, à mes côtés.
Juannie – Justin, tu ne dors pas ?
Moi – Non, Louise vient de se réveiller.
Juannie – Ah bon ?
Elle s'était redressée dans le lit, plantant son regard dans le mien.
Moi – Elle a fait un cauchemar.
Juannie – Oh.. Elle.. elle en a beaucoup fait, ces derniers temps.
A cause de moi, c'était certain. A cause de ce que j'avais fait à Juannie, ce que j'avais causé dans la famille. Un tsunami. J'imaginais ma petite princesse se réveiller toutes les nuits, en pleurant. Parce que je n'avais pas eu confiance en sa mère.
Juannie – Elle t'a raconté son cauchemar ?
Moi – Oui. Elle répétait que des gens la tapaient.
Juannie – Mon dieu..
Ce n'était peut-être pas une bonne idée de lui dire. Mais c'était fait. J'embrassai ses lèvres.
Moi – Ne t'en fais pas, c'est fini. Elle s'est rendormie et nous en parlerons demain. D'accord ?
Elle m'embrassa puis se rallongea, collant à nouveau son corps contre le mien. Non, ce n'était pas des gens qui frappaient ma fille. C'était des femmes et, même si je ne savais pas qui elles étaient personnellement, je ne les connaissais que trop bien.
ELLIPSE DE 2 HEURES
Je fus réveillée par des baisers venant s'écraser sur chacune de mes joues. J'ouvris les yeux, Juannie était à califourchon sur moi. Elle approcha sa tête et posa ses lèvres sur les miennes.
Moi – Ça va ? Bien dormi ?
Juannie – Oui et toi mon cœur ?
Moi – Tellement bien, à tes côtés. On se lève ?
Elle hocha la tête et se retira de sur mon corps. Je me redressai et enfilai un short. Je sortis de la chambre et trouvai Louise sur les genoux de Juannie, assises sur le canapé. J'appelai rapidement l'accueil pour nous faire livrer les petits-déjeuner avant de rejoindre les filles.
Juannie – On doit parler non ?
Je me tournai vers ma fille.
Moi – Louise, est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé cette nuit ?
Elle hocha tristement la tête.
Louise – Oui, j'avais fait un cauchemar.
J'entendis le soupir de sa mère.
Moi – Ne t'en fais pas, c'est fini. Mais avec maman, on aimerait savoir quelque chose. Qui c'était les personnes, dans ton cauchemar, ma chérie ? Tu veux bien nous le dire ?
Les larmes dévalaient maintenant la pente de ses joues.
Louise – Des filles. Elles criaient et tapaient maman. Elles me disaient de partir et de ne plus jamais revenir. Elles t'aimaient toi papa, mais pas nous.
Je regardai Juannie qui semblait réfléchir. La pensée que j'avais eu avant de me recoucher, toute à l'heure, était donc la bonne. Je ne pouvais pas le croire. Ma fille était traumatisée et je n'avais rien vu venir.
Moi – Ju', tu peux venir s'il te plaît ?
Juannie – J'arrive.
Je me levai, entrai dans la chambre puis m'assis sur le lit. Juannie me rejoignit quelques minutes après puis s'assit sur mes genoux.
Moi – Louise parle de mes fans.
Juannie – Je crois aussi.
Je baissai la tête, honteux d'infliger ça à la chair de ma chair. Juannie posa deux doigts sur mon menton, pour ancrer ses iris dans les miens.
Juannie – Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça, Justin.
Moi – Comment tu veux que je ne m'en veuille pas ? Tout ça, c'est à cause de moi.
Juannie – Non. Parce que tu ne peux rein faire face à ça, face à tes fans. Nous devons simplement parler à notre fille, lui expliquer.
Je hochai la tête, sans grande conviction.
Moi – Tu as peut-être raison. Bon, on va déjeuner ? On doit partir à 11 heures d'ici.
Juannie – D'accord, je vais me changer, je vous rejoins après.
Elle se leva et gagna la salle de bain alors que je rejoignis Louise dans le salon. La sonnette de la chambre retentit et j'allai accueillir le monsieur qui nous livrait le petit-déjeuner. Je posai le plateau sur la table basse et m'installai aux côtés de ma fille qui avait déjà entamé le repas. J'allumai la télévision qu'elle regarda pendant le petit-déjeuner. Une fois fini, elle rejoignit sa mère dans la salle de bain, pour enfiler sa tenue.
Quelques instants plus tard, je fis de même après avoir posé la vaisselle sale dans l'évier et avoir laissé le petit-déjeuner de Juannie sur le plateau. Les filles étaient dans la chambre et j'en profitai pour m'enfermer dans la salle de bain. Non pas que je sois dérangé par le fait que Juannie entre, sans prévenir, dans la pièce, mais je ne voudrais pas que ma fille en fasse de même. Je me déshabillai puis entrai dans la douche. Je laissai, pendant quelques minutes, l'eau couler sur mon corps réchauffé. Lorsque j'eus finis, j'en ressortis et enfilai mes vêtements. J'entrai dans la chambre, Juannie était sur mon ordinateur.
Moi – Ne te gêne surtout pas !
Elle rit puis ferma le capot de l'ordinateur. Je m'allongeai à ses côtés, elle posa sa tête sur mon torse. Je caressai son ventre encore plat mais qui deviendrait énorme dans quelques mois, pour mon plus grand bonheur.
Juannie – Est-ce que tu penses qu'on réussira ? A élever deux enfants.
Moi – Je n'en doute pas.
Point de vue – Juannie Blind
Justin – Je t'ai laissé le petit-déjeuner.
Moi – Oh.. Vous ne m'avez même pas attendu !
Il rit puis nous nous levâmes. Louise s'était à nouveau installée sur le canapé, regardant les dessins animés. Je m'assis à ses côtés et entamai mon petit-déjeuner. Jus d'orange, tartines de pain grillé avec de la confiture que m'avait déjà préparé Justin. Les mêmes attentions que lorsque j'attendais Louise. Il avait activé le mode papa poule, un mode qui n'était jamais vraiment désactivé.
ELLIPSE DE LA MATINEE
Nous descendîmes dans le hall de l'hôtel. Kenny, Scooter et Ryan nous attendaient, avec Louise qui avait voulu les rejoindre avant nous. Avant même que nous soyons sortis, j'entendis déjà les hurlements des fans qui avaient dû passer la nuit à attendre, devant l'hôtel. Mon dieu, c'était incroyable. Deux messieurs vinrent gentiment prendre nos valises et nous sortîmes de l'hôtel. Justin fit un signe de la main, un sourire aux lèvres, avant de monter dans la voiture. Je l'imitai. Scooter conduisait cette voiture, Ryan et Kenny étaient dans l'autre. Nous roulâmes jusqu'à l'aéroport où un nombre encore plus grand de fans nous attendait. Scooter se gara.
Scooter – Bon, Kenny va bientôt arriver. Il prendra Juannie et Louise pour rentrer dans l'aéroport et toi Justin, tu viendras avec Ryan et moi. Ok ?
Justin – Yep'.
Kenny arriva quelques minutes après, il me fit un sourire rassurant. Je pris Louise dans mes bras et lui appuyai la tête dans mon cou. Je sortis de la voiture, les flash m'aveuglèrent. Kenny passa son bras autour de mes épaules et nous entrâmes dans le hall de l'aéroport. Nous nous dépêchâmes de rejoindre le tarmac, et le jet qui nous attendait. Je montai à son bord alors que Kenny m'indiqua qu'il allait rejoindre Justin, Scooter et Ryan, sentant qu'ils auraient besoin de lui.
Bientôt, tous les quatre nous rejoignirent et le jet s'envola. Direction Los Angeles. Dans la chambre, allongés, j'embrassai Justin lorsque la porte s'ouvrit sur Louise. Justin soupira de frustration et je ris, ayant oublié de fermer la porte pour ne pas être dérangés. Notre fille monta sur le lit et je remarquai ses yeux rougis.
Justin – Qu'est ce qu'il se passe ma puce ?
Louise – Est-ce que tu seras là pour mon anniversaire, papa ?
Elle le regardait comme si sa vie en dépendait et je savais que la réponse n'allait pas lui plaire. Pire, la réponse allait certainement la blesser. Mais je ne pouvais rien y faire, Justin non plus. La vie qu'il avait décidé de mener impactait sa vie de famille, donc la vie de sa fille et ma vie. Mais je savais qu'il était aussi triste que sa fille de ne pas pouvoir se rendre à son anniversaire qu'il savait être important pour elle.
Justin – Je ne pense pas Lou', j'ai beaucoup de travail tu sais.
Louise – D'accow.
Il la prit dans ses bras, la plaçant entre lui et moi, embrassant sa tempe.
Justin – Ne sois pas triste, princesse.
Louise – Je voulais que tu sois là, moi, papa. Est-ce que tu vas m'oublier ?
Justin eut un soupir de désespoir. Et je le regardai, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Pensait-elle qu'on ne pensait plus à elle ? Qu'on l'avait oubliée, pendant que nous étions concentrés à nous disputer ? Je pris sa petite main dans la mienne alors qu'elle pleurait.
Justin – Bien sûr que non, Louise ! Tu es ma fille et jamais je ne pourrais t'oublier. Tu sais, ce n'est pas parce que je suis loin de toi que je ne pense pas à toi. Jamais, je ne t'abandonnerais, ma puce. Tu es ma princesse et ça, pour toujours.
Moi – Tu es notre petit ange et on t'aime de tout notre cœur.
Louise – C'est vrai ?
Justin – C'est bien plus que vrai. Jamais on ne t'abandonnera, ma fille. Notre fille.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top