4eme chapitre

Je me levai aussi vite que possible, traversai la pièce et ouvris la porte. Katia se trouvait derrière la porte, ses cheveux gris relevés en un chignon à la fois simple et sophistiqué.

« ¿Que pasa, demadais-je ?

- No lo se. »

Elle haussa ses frêles épaules et me fit signe de la suivre. Je m'exécutais.

Katia je la connais depuis toujours, elle travaillait dans cet orphelinat depuis des années et je ne peux m'empêcher d'être admirative devant tant de sacrifices. Elle aurait pu avoir un avenir prometteur et elle m'avait même confié avoir un mari en vue mais elle a tout sacrifié por nosotros. Orpheline à 7 ans, cet établissement a toujours été son foyer. Je me demande de temps en temps comment elle était avant l'accident de ses parents. Si ses yeux bruns pétillaient de malice, si elle avait de longs cheveux châtains lisses ou bouclés...

Cet orphelinat, je me rends compte que ce n'est pas qu'un bâtiment. C'est un foyer, un asile, un endroit où peu importe qui tu es ou d'où tu viens, tu seras toujours accepté.

Nous étions arrivées au bureau de la directrice. Je me plantais devant la porte, ressentant une nervosité aussi inattendue que déstabilisante. J'avais pourtant l'habitude de venir ici, pour des motifs assez variés en général mais à cet instant précis, j'avais un pressentiment et je n'arrivais pas à trancher s'il était bon ou mauvais. J'avais l'impression qu'à partir du moment où je franchirais cette porte, ma vie serait changée à jamais.

Ors je ne le souhaitais vraiment pas. J'aimais ma vie comme elle était. Bon il y a bien de petites choses que j'améliorerais , notamment la nourriture à l'orphelinat - que voulez-vous ? On ne peut pas avoir des enchiladas et du jus d'ibiscus tous les jours ! - ou alors je supprimerais José de mon lycée...

Je tournais brusquement la tête pour voir Katia qui m'observait avec inquiétude, ses sourcils froncés sur son visage délicat.

« ¡ Alice ! ¿Que pasa ?

- No lo se... »

J'avais l'impression que plus personne ne savait rien en ce moment...

Je prenais mon courage à deux mains (à trois s'aurait été compliqué) et tendis le bras vers la porte puis toquais sèchement. Mon pouls s'accéléra quand j'entendis :

« ¡Adelante ! »

Mon destin commence maintenant.

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