Chapitre 28
- c'est formidable votre altesse.
- merci Amed mais j'aimerais tellement lui dire et être avec elle la rassurer.
Rachid gesticulait dans la voiture, incapable de rester en place, il fixait l'horizon en surveillant la vue de son palais avec impatience.
- dans combien de temps serons nous au palais, il me tarde d'être avec elle Amed. Dit-il d'un ton impatient.
- dans peu de temps.
D'un soupire agacé, il avait l'impression que le trajet semblait se jouer de lui, il voulait la prendre dans ses bras apprécier avec elle cette nouvelle qui lui donnait du renouveau, du soulagement, avec la certitude que cette femme serait l'unique et seule femme de sa vie, elle s'était donnée tellement de mal pour lui.
Pris d'un sentiment de culpabilité, Rachid ferma les yeux en crispant sa mâchoire.
Il se jura intérieurement de la protéger elle et leur enfant, souhaitant pouvoir toucher son ventre du bout des doigts très bientôt.
D'une grande bouffée d'air, il avait jeté un regard sur l'horizon de ses terres, pour réveiller en lui des souvenirs d'enfance.
Mais au moment de s'y plonger, Rashid remarqua au loin quelque chose qui l'obligea à se redresser.
- arrête la voiture !
La voiture se stoppa sous son ordre mal exprimé, trop occupé à croire qu'il divaguait.
Sortant de la voiture sans prendre le temps de regarder si une voiture déboulait, il avait couru en direction d'un fin tissu qui glissé sur la route sableuse.
Le récupérant d'une main tendu, et malgré l'odeur de poussière quand il l'avait porté à son nez, il avait reconnu toute suite l'odeur D'Ava.
- votre altesse un problème ?
Une immense inquiétude le submergea, se relevant il avait serré sa prise sur la ceinture en toile de soie.
- c'est à Ava ! est-elle partie ce matin ? S'empressa-t-il de demander alors que derrière lui reste des voitures de sa gardes c'étaient arrêtés.
Aussitôt Amed exigea une réponse par téléphone.
- avec Jamel il a signalé sa position chez votre ex femme puis.... plus rien.
- elle a dû obligatoirement sortir de la voiture. Dit-il d'un souffle coupé.
Son dernier élan de calme rompu, Rashid pris ses armes.
- vous êtes sûr que c'est à elle ?
- ce matin elle s'est vêtu de la même robe que lors de notre rencontre, cette ceinture borde sa taille je la reconnaitrais parmi des milliers et son odeur.... Dit-il d'une voix abrupte en pressant ses hommes.
- il c'est passé quelque chose je peux le sentir. Ajouta Rashid en balayant le vaste désert.
- des rebelles ?
- impossible Amed mon père à réglé ce problème avant que je prenne le pouvoir.
Il espérait se tromper, il espérait tant se faire du mal pour rien une fois de plus, mais malheureusement l'un de ses gardes s'exprimant en arabe lui avait montrer ce qui confirmer sa peur, des pas le long de la dune signifiait bien que deux personnes se trouvaient dans le désert.
- suis nous avec la jeep reste en contact avec le palais.
Rachid prit position en tête de course, la peur lui exigeait de se reprendre au plus vite pour ne pas perdre de temps, son seul souhait sur le moment c'était de tomber sur des touristes perdus, et non sa femme mais le tissu enroulé dans sa main était présage de mauvaise nouvelle.
Alors qu'il avançait à grand pas vers la grande dune de sable, les pas enfoncés sur la côte de dissipaient peu à peu. Cherchant à retrouver une trace possible, le désespoir se dessinait sur son visage, il tourna sa tête vers la voiture et Amed déclara d'un simple geste de la tête qu'il n'y avait pas de bonne nouvelle.
Levant la tête vers le cercle du soleil en plissant les yeux, il savait dorénavant que c'est à cette heure qu'il était le plus dangereux.
Séparant ses hommes, il était redescendu de la dune avec une seule vision en tête, Ava en bonne santé le visage lumineux, pour s'interdire de penser au pire.
Crispant la mâchoire, il avait reprit sa course folle en courant vers le vaste horizon, il n'arrivait plus à réfléchir, pour la première fois de sa vie une violente douleur déchira chaque cellule en lui.
- je me trompe peut-être. Déclara-t-il en s'appuyant à la portière de la voiture. Si ça se trouve elle est simplement sortie de la voiture pour admirer la vue.
Amed se déclara à son tour inquiet, il serrait son téléphone dans sa main dans la même attente que lui.
L'attente d'une bonne nouvelle.
Mais soudain l'un de ses gardes avait crier au loin.
D'un mouvement brut, il se retourna en empoignant son arme, la vision obscurcie par le soleil et la poussière, il avait tracé des yeux rapidement ce qu'il tentait de lui montrer en y voyant le pire.
Jamel courant avec maladresse en agitant ses mains.
Une sourd bourdonnement avait assaillis ses oreilles, courant dans sa direction, il lui avait crié de ne plus courir et de rester la où là il se trouvait, il ne voyait pas Ava, l'inquiétude le submergea en atteignant le jeune homme épuisé sur le point de perdre conscience.
- que c'est il passé ! Où est Ava !
- votre ex femme nous a menacé avec une arme elle a... nous a laissé ici. Dit-il en respirant difficilement.
- où.. où est Ava !
Il avait pointé du doigt l'oasis.
- je l'ai mise à l'abri elle c'est fait mordre par un serpent !
Bondissant vers L'oasis, Rashid crut que son cœur avait cessé de battre et en haut de la côte, il la vit étendue inerte.
- Ava ! Souffla-t-il dans un cri de désespoir.
Glissant jusqu'à elle Rashid prit sa tête à l'aide de sa main, pour toucher son pouls, son poignet bandé confirmé la morsure.
Il observa son visage pâle puis la souleva sans tarder, chaque minute comptait à sa vie ses hommes demeuraient silencieux à son retour, un silence de mort, posant sa joue contre son front brûlant, assaillit par la peur, Rashid était monté dans la voiture en la soutenant contre lui, souillée par de nombreuses épreuves, son visage ne reflétait plus rien de merveilleux, jusqu'à penser qu'elle ne se battait plus.
Déposant un baiser sur son front brûlant, Rashid ne put retenir ses larmes.
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