Chapitre 21
Ava était en pleine forme, assez pour rendre Rashid fou c'est par là qu'elle avait l'intention de commencer.
Voilà maintenant trois semaines qu'il exerçait sur elle un pouvoir indéniable, et maintenant il était temps de le faire languir. Passant sa plus belle nuisette achetée pour l'occasion, Ava était sortie la tête haute de la salle de bain.
Évidemment il s'était immédiatement redressé pour passer à l'attaque.
- pas ce soir Rashid. Lança-t-elle en sautant sur le lit en se drapant.
- commença pas ce soir ?
Lissant le drap comme une barrière, elle lui avait souri.
- tu as parfaitement compris Rashid.
Son adversaire féroce avait eu le temps de passer une main sous les draps.
- non ! Gronda-t-elle.
- non.... répéta l'homme en cherchant à atteindre sa cuisse.
Ava voyait la partie perdue d'avance mais hors de question de laissé tomber les armes trop vite.
- n'espère pas m'avoir avec des caresses Rashid.
- vraiment ? Dit-il en signe de défit.
Soudain la couverture lui fut arrachée, se redressant pour lui échapper, Ava n'avait pu s'empêcher de rire.
Rashid ne s'attendait pas à ce qu'elle lui résiste, pire ! Quelle s'amuse à le rendre fou ! Encore une fois Rashid ne pouvait nier être conquis.
Son rire sensuel et doux parvenait à ses oreilles comme un chant de sirène.
Sa poitrine voluptueuse enfermée dans la fine soie lui avait valu une terrible érection.
- j'ai compris maintenant.
- quoi ?
- tu essayes de me rendre fou en me résistant.
Glissant une main contre sa hanche délicate, elle avait souri malicieusement.
- cela marche-t-il ?
Comme un serpent il était parvenu à ses lèvres.
Ava venait de se prendre à son propre jeu à l'instant même où ses lèvres c'étaient déposés sur les siennes, des myriade de sensations avaient assaillis son corps entièrement.
Il l'adorait.
Et elle voulait qu'il l'aime.
Était-il possible de ressentir tant de sentiment en aussi peu de temps.
Elle cessa de bouger pour faire passer douloureusement la réalité de ce qui la rendait si persuadé qu'elle pouvait le guérir.
Elle l'aimait.
- Rashid... souffla-t-elle à voix basse.
- tu me résiste encore. Fit-il remarquer en se détachant d'elle.
Ava détourna les yeux un instant puis les avait braqué sur lui.
- c'était le but de ma stratégie mais j'ai beaucoup de mal à.....
- parfait... Je me disais aussi ! Coupa-t-il d'un accent sensuel.
D'un regard faussement réprobateur, Ava ne put s'empêcher de sourire. Ses grandes mains c'étaient mise à glisser sur ses bras, laissant échapper un souffle de sa bouche alors qu'il s'y tenait à quelques centimètres, elle avait soutenu son regard.
Il avait reprit ses lèvres d'un baiser langoureux, il avait fait glisser ses bretelles en embrassant son corps. Une fois de plus elle se sentait partir dans un tourbillon de plaisir et lentement il avait relevé la tête les yeux étincelant de sensuel promesse.
Rashid fixait le plafond le cœur serré, puis reporta son attention sur elle, endormie paisiblement, nue, ses chevaux taquinait son visage, attrapant une mèche blonde il l'avait replacé près de son oreille.
Soudain il comprit la fragilité de sa femme, chaque jour était un renouveau, chaque heure n'était pas pareil il ne tombait pas dans l'ennui au contraire il se sentait revivre.
Mais ne pouvait nier le sacrifice de sa femme.
Pour lui.
Appuyé sur son coude pour la contempler, il se mit à tout remettre en question notamment l'idée de lui permettre de donner la vie.
Serait-il capable d'aimer un enfant qui ne serait pas le siens ?
Alors que le soleil traversait les rideaux, Rashid se leva sans bruit pour se préparer il fallait absolument s'entretenir avec Amed.
D'un dernier regard sur sa femme étendue sur le lit, il avait refermé la porte avec un sentiment de culpabilité. Une fois la porte de son bureau refermée Rashid avait gagné sa fenêtre préféré pour se concentrer sur un point fixe.
- quelles sont les nouvelles de la presse ?
Cette question il l'avait posé en sachant déjà la réponse. Une fois de plus il se torturait.
- la notre reste distraite en revanche la presse américaine commence à ce poser des questions.
D'un loin long soupire agacé et se retourna.
- quelles genre de question ?
- pourquoi vous tardez à avoir un héritier....
Il avait instinctivement baissé les yeux
Mais Rashid pouvait voir dans ses yeux de la peine et de la pitié.
Il avait trente-deux ans et à cet âge son père l'avait déjà eu puis Kenza.
- renseigne toi sur les inséminations. Lâcha-t-il avant de ne plus pouvoir le dire.
Il se retourna près de la fenêtre en fermant les yeux.
- il me faut un enfant peu importe comment je ne veux pas fissurer la lignée. Reprit-il.
- bien votre altesse.
- bien entendu cela devra rester secret.
La décision la plus difficile de sa vie venait de lui donner un cou de massue derrière la nuque.
- avec un peu de chance ce bébé ressemblera à ma femme. Dit-il d'une voix brisé avec l'image d'elle en tête.
Il tentait d'imaginer l'enfant, il essayait d'y voir déjà les traits de sa femme passant par ses beau yeux vert, à ses traits doux.
- il faut qu'il lui ressemble. Murmura-t-il d'une voix faible.
Il fallait qu'il donne à son peuple l'héritier attendu, peu importe s'il ne vient pas de lui, de son sang, il aurait celui de sa mère.
Déchiré par la peine, il avait caché son visage entre les rideaux flottant tout en congédiant Amed de la main.
Maintenant, il fallait trouver le bon moment pour en parler à Ava en espérant qu'il ne déclencherait pas une autre dispute.
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