Chapitre 10


Ava avait du mal à tenir sur son siège, l'avion qui se rapprochait de la piste signifiait retrouver son père, quand Rashid lui avait déclaré cette nouvelle, elle avait senti son cœur se gonfler de joies, elle n'avait pas vu les heures passer, elle s'était même surprise à parler avec son mari sans prêter attention à son humeur.

- j'aurais peut-être du mettre la robe avant d'arriver.

- aller dans la cabine pour la mettre il est encore temps pour réparer cette oublie. Déclara-t-il en lui accordant un regard.

Elle avait plongé son regard dans ses yeux d'un velours si noir qu'elle resta la bouche ouverte plusieurs secondes.

- j'y vais.

Débouclant sa ceinture, Ava avait pris la direction de la cabine pour se déshabiller, la robe de Rashid était très belle, elle se demandait même si c'était lui qui l'avait choisi lui-même, d'un blanc pure elle l'avait lissé de nombreuses fois hésitant à sortir.

Rashid fixait la cabine au loin dans l'attente qu'elle se présente à lui, tapant son doigts sur le livre dont il s'était désintéressé, il avait entendu le verrou se tourner pour la voir sortir, raide sur son siège, Rashid se redressa, la robe lui allait à la perfection elle épousait ses formes élégantes, enfin il pouvait voir ce que son corps était doté, la cape attachée derrière lui donnait la grâce espérée, le galbe de ses seins la forme lui donna un frisson incapable de réprimer.

Plus près de lui, après avoir reprit son siège il avait reporté ses yeux sur son corps, les ovales de ses seins était.... parfait.

Rashid reprit sa lecture sans parvenir à lire une seule ligne.

- comment je suis alors ?

- parfaite....

- j'apprécie le compliment. Marmonna la jeune femme en retirant son épingle à cheveux.

Ses boucles blondes c'étaient délicatement posé sur le siège, Rashid réprima une seconde sensation puis une autre quand son parfum divinement agréable pris possession de son odora.

Une fois dans la voiture, Rashid poussé par une pulsion inexplicable n'avait pas cherché à mettre de la distance, il l'observait du coin de l'œil.

Sa bouche remuait frénétiquement comme un tique.

Sa longue chevelure cachait l'ovale de son visage avant qu'elle ne tourne la tête vers lui.

- la presse sait-elle que nous sommes là ?

- évidemment, si vous voulez donner à votre père l'image parfaite il faut bien quelques photos.

Rashid la regardait pâlir en effaçant ses jolies rougeurs.

- seigneur moi qui cherche à les fuir les voilà tous rassemblés en un groupe.

Sa poitrine se souleva dans une respiration d'inquiétude.

- soyez s'en crainte, un sourire et nous fermeront les grilles.

D'un sourire polis elle avait acquiescé perplexe.

Il lui avait tendu la main et elle avait glissé la sienne, aussitôt il l'avait emprisonné, sa main fine était moite révélatrice d'une angoisse, mais Rashid n'avait pas perdu de temps à la faire descendre.

Ava espérait atteindre les grilles très vite assez pour éviter les questions des journalistes, serrant sa main au plus fort, elle avait porté ses doigts à son oreille pour faire taire les bruits assourdissant, puis enfin les grilles c'étaient refermés.

Soulagée, Ava avait affaissé ses épaules pour mieux les redresser quand elle avait vu au loin les invités tourner leurs regard sur eux.

- j'ignorais qu'il y aurait tant de monde.

- venez.....

Curieusement, la chaleur de sa main contre la sienne lui donner la force d'avancer.

- papa !

- Ava tu es rayonnante. Déclara son père en l'étreignant.

Elle avait retenu ses larmes de joie, car son père s'était directement incliné face à Rashid.

- votre majesté c'est un plaisir de vous accueillir.

Ava leva les yeux sur Rashid pour déchiffrer son regard, grâce au ciel il semblait émaner une chaleur apaisante.

- monsieur le comte je suis ravis de vous revoir.

Dans son costume noir, elle avait l'impression que ses larges épaules étaient oppressés.

- où se trouve maman ?

- sûrement à courir partout affolée comme d'habitude.

Jetant un regard à Rashid il avait compris en lui lâchant sa main.

S'éloignant des deux hommes en esquivant les invités, Ava jeta un coup d'œil derrière elle, Rashid suivait son père lentement vers la foule puis il avait braqué son regard sur elle, rapidement elle détourna le regard.

Son cœur se mit à battre rapidement, pénétrant dans la maison elle avait fait face à sa mère.

- bonjour maman.

Ava tenait de trouver son regard mais elle semblait chercher des yeux quelqu'un.

- son altesse n'est pas avec toi ?

- si il est avec papa ! Bonjour ! Répéta Ava blessé.

Elle reporta ses yeux sur elle.

- bonjour Ava tu m'as manqué.

- c'est vrai ? Parce que ça ne se voit pas.

Elle s'était rapprochée pour lui donner un baiser, mais sa mère posa ses mains sur ses épaules pour qu'elle se redresse.

- de la tenu Ava de la tenu as-tu déjà oublier les bonnes manières ?

Blessée, elle s'était redressée.

Passant une mèche derrière son oreille, elle resta muette puis s'était dirigée vers la fenêtre en cherchant des yeux Rashid, naturellement les femmes lui mendiaient son attention toutes vêtues avec élégance.

- où est Miranda ?

- sûrement dehors sais tu que le duc est là ?

Ava se retourna rapidement.

- encore !

- oui encore le pauvre était déçu de ton refus.

- et alors que croit-il ! S'emporta Ava.

Sa mère haussa les épaules.

- si tu avais eu l'intelligence de laisser ta sœur épouser le Roi je.....

- c'est lui qui a décidé pas moi ! Que crois tu maman que je vais divorcé pour céder la place à Miranda, il n'en veut pas !

Elle eut un mouvement de reculé outragée.

- parle moi autrement petite fille n'oublie pas que je suis ta mère ! Tu as piqué la place de ta sœur.

Avalant avec un goût amère ses paroles, Ava redressa la tête.

- tu l'as toujours préféré à moi et je ne veux plus me battre pour réclamer des tendresse, je suis venue papa pas pour toi.

Ava était sortie à la recherche de Rashid et de son père, mais la foule d'invités lui donnait le tournis, marchant à travers eux, leurs inclinations la rendait mal à l'aise, trop pour en supporter plus, au détour du jardin, elle s'était collée contre un arbre en espérant s'être volatilisée assez sans que quelqu'un ne la cherche. Aux creux de ses paupières des larmes commençaient à se montrer, levant la tête en battant des cils pour les retenir, elle écoutait les brouhaha des invités au loin sans parvenir à trouver la force de revenir sur ses pas. 

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