Prend le!
- On ne peut même plus aller se promener, tout est fermé, se plaignit une vieille dame achetant ses légumes.
Thomas prit son argent et encaissa en lui souriant simplement. Le maire avait interdit toute entrée dans les bois jusqu'à nouvel ordre et avait délimité un emplacement pour la fête de ce soir. Et depuis, Thomas écoutait les gens se plaindre alors, qu'il y a quelques jours, ils en étaient échantés. Au début, le jeune homme avait bien essayer de dialoguer, de débattre mais c'était peine perdue, les villageois étaient butés sur leurs idées et jamais n'admaitaient d'avoir tord.
- Hey! Le salua une voix feminine qu'il connaissait bien.
- Kristen...begaya-t-il en faisant tomber les oranges qu'il tenait en main.
- Tiens, lui souria-t-elle en lui rendant une orange qui était tombée de son côté du comptoir.
- Qu'est-ce-que je te sers ?
- Oh rien, je voulais juste savoir si tu serais là ce soir ?
- Euh oui.
- Super!
Kristen s'en alla en faisant voler ses cheveux dans les airs. Le jeune homme la regarda quitter le magasin, la bouche grande ouverte. Qu'elle était belle, gracieuse, majestueuse et...
- Hého gamin!
- Thomas, le gronda sa mère.
- Pardon monsieur Cavely, je suis à vous...
Thomas servit plusieurs clients durant toute la matinée. Bien qu'il n'aimait pas spécialement travailler au magasin, il préféra dix fois plus être coincé ici qu'avec son père à la ferme. Aujourd'hui était jour de fête et les commandes de fromage et de céréales abondaient, ce qui rendit la tâche de travaille encore plus dur pour eux. Thomas pensa à Logan qui subissait les foudres de son père et grimaça à cette pensée.
Enfin. Thomas encaissa la dernière dame, lui passa son sac et parti dans l'arrière boutique, se changer.
- Tu ne reviens pas tard ce soir hein ?
- Ouais man t'inquiète pas, la rassura Thomas en l'embrassant tendrement sur la joue.
Le jeune homme mit son pull et sortit de l'épicerie. La vie était active dans le village, tout le monde était occupé, y comprit ses amis. Il réfléchisait à ce qu'il allait faire en marchant sur le chemin le rendant chez lui, lorsqu'une flèche vint se poster devant lui et entra dans un arbre. Thomas eut un mouvement de recul et de surprise puis il reconnu à qui appartenait ses flèches.
- Tiens, maintenant c'est toi qui m'appelle, souria-t-il sans se retourner. Il savait très bien qui se trouvait derrière lui. Et en pleine journée, ajouta-t-il cette fois en se retournant.
Le jeune homme s'attendait à ce qu'elle soit proche de lui mais constata avec gêne qu'elle était debout sur un arbre dans les bois bien sur. C'était comme si elle était prisonnière de ces bois, chose invraissemblable étant donné qu'elle était venue chez lui mais elle ne quittait jamais ces bois. Thomas s'approcha donc d'elle et la regarda le fixer. Emma lui lança une épée qu'il rattrappa maladroitement et sauta à terre en s'enfonçant dans les profondeurs du bois.
- Bonjour à toi aussi, grommela-t-il en regardant derrière lui afin de vérifier que personne ne le voyait.
Thomas pressa le pas pour ne pas perdre de vue la jeune fille qui avançait vite. Soudain, elle se stoppa, se retourna vers lui et dégaina son épée. L'adolescent surpris encaissa les premiers coups qu'elle lui adressait. Sans réfléchir au pourquoi du comment, Thomas se mit à combattre en duel. Emma était rapide, légère et métrisait parfaitement l'art de l'épée, ce qui déstabilisa le jeune homme qui se faisait taper de touts les côtés sans pouvoir la toucher.
- Où as-tu appris à te battre comme ça ? Lui demanda-t-il lorsqu'elle lui laissa un instant pour se relever.
Emma ne répondit pas et se remit en position, Thomas souffla et contraqua à nouveau. Il lui était impossible de la toucher, à chaque instant où une opportunité se presentait à lui, elle le faisait vasiller sur le côté.
- Tu te défend plutôt bien, pour une fille blessée...souffla-t-il.
- T'es plutôt lent pour un garçon qui joue au foot.
Thomas prit un air vexé, ce qu'il lui avait dit n'avait rien de méchant ni de sarcastique, au contraire, c'était purement affectueux, il s'inquiètait pour elle.
- J'ai appris à dépasser la douleur, répondit-elle simplement en posant son épée par terre.
Thomas la regarda frotter son poignet gauche à l'aide de son autre main et ranger correctement la petite dague qui était attaché à sa ceinture. Le garçon tenta d'appercevoir son visage mais elle avait toujours ce masque et cette capuche sur la tête, il ne voyait juste que ses longs cheveux bruns tressés, ses lèvres fines rosées et ses beaux yeux verts.
- Alors, tu m'expliques ? Posa Thomas après un moment de silence.
- Quoi ?
- Les vols, les flèches ? Pourquoi tu fais tout ca ?
Emma le toisa du regard et s'approcha de lui quand un bruit se fit entendre. La jeune fille grimpa immédiatement dans un arbre en faisant signe de se terre au jeune homme qui la rejoignit. Thomas fronça les sourcils et regarda à l'endroit exact où Emma portait son attention. Un loup, ou plutôt un louveteau s'était prit la patte dans un piège et gémissait. Quelques secondes plutard, un homme apparut, un visage sadique sur le visage, jouant avec un couteau.
- Pour ça, grogna Emma faisant ressentir toute sa colère.
- Qu-qu'est-ce-qu'il va faire ? Lui demanda Thomas même si il avait une vague idée.
- A ton avis ? L'élever, jouer avec ? Lui cracha-t-elle
- Ben euh...
- Il va le tuer !
Thomas écarquilla ses yeus de stupeur et de surprise. Innoncentement, il avait espèrer que l'homme allait liberer le pauvre louveteau mais la réalité en était toute autre et glaça le sand de l'adolescent. Il vit Emma décocher une flèche silencieusement et la posa sur son arc qu'elle tendit en direction de l'hômme. Thomas tremblait de tout son être mais pas elle, elle ne tremblait pas, avait le visage droit, la machoire qui se contractait de temps en temps mais ne broncha pas. L'hômme était tout prôche de l'animal à présent, Thomas se cacha les yeux ne voulant pas voir ce qui allait se passer mais en même temps, il ne voulait rien râter.
- Vas-y! S'exclama Thomas en voyant qu'elle ne tirait toujours pas.
- J'attend...
Elle attendait quoi ? L'hômme était accroupis devant le petit loup et s'amusait à le narguer, ce qui énerva de plus en plus Thomas. Emma lâcha enfin sa flèche qui sépara l'hômme de l'animal. La jeune fille bondit entre les deux, se mettant devant le loup.
- Prend le!! Lui ordonna-t-elle en donnant un coup de pied sur la main de l'homme qui avait sorti son arme.
Thomas sauta maladroitement de l'arbre, mit la capuche de sa veste pour ne pas se faire reconnaitre et s'approcha de l'animal qui grogna. Le jeune homme ne savait pas comment s'y prendre mais il savait qu'il devait se dépêcher en voyant Emma combattre l'homme à main nue. L'adolescent prit son courage à deux mains, défit le noeud du loup et le porta. L'animal se débattu en japant de peur. Thomas aussi avait peur mais surement pas autant que la pauvre bête qu'il tenait dans ses bras. Il courut longtemps, le serrant dans ses bras et, lorsqu'il estima être assez loin du village, posa le loup à terre.
- Hé voilà mon petit gars, tu ne risques plus rien maintenant, souffla Thomas épuisé.
Le jeune homme était fier de lui et souria de joie d'avoir pu sauver ce petit louveteau. Sourire qu'il perdit aussitôt en voyant ce qui devait être la mère s'approcher de lui ainsi que de plusieurs loups.
- Merde...Jura-t-il en constatant que c'était toute la meute qui avait été appellée par le louveteau blessé.
Thomas recula instinctivement puis se stoppa contre un abre. Il ne quitta pas la mère du regard qui s'avançait dangeureusement vers lui. Thomas fermit les yeux en attendant l'instant de grace mais n'eut rien. Lorsqu'il réouvra les yeux, il découvrit la mère allongée contre son petit entrain de lui faire sa toilette. Les autres loups étaient partis, sauf un, l'alpha pensa Thomas qui était resté là. Le jeune homme les observa d'abord sur la défensive, sans vraiment comprendre leur réaction puis s'approcha de la mère qui ne grogna pas. Voyant qu'elle ne faisait rien, Thomas tendit son bras et se rapprocha encore de plus en plus près jusqu'à sentir le souffle chaud de l'animal. La louve renifla Thomas puis se laissa toucher avant de se lever et de s'en aller avec son louveteau. Thomas poussa un cris de victoire.
- Waw...
- Tu étais là! Et t'as rien fais, j'aurais pu me faire manger!
- Mais tu n'as rien. La confiance d'une louve se gagne tout seul, avec moi, ils ne t'auraient pas fais confiance et se seraient juste enfuis.
- Comment tu l'as eu toi ?
- En sauvant leur alpha. Répondit-elle simplement.
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