" Nous tuerons tout ce qui bouges! "

Thomas écoutait attentivement le maire de son village parler à ce qu'il appellait " son peuple ". Hier soir dans la nuit, des loups, courant près des champs, avaient été apperçus et inquiétaient la population. Le maire avait donc pris la décision de poster dans les bois des pièges et engagé des experts en chasse, afin d'assurer la sécurité du village.

Thomas, lui, ça ne l'inquiétait pas plus que cela. De nature curieux et aventureux, l'arrivée des loups semblait une bonne nouvelle. Et puis, il les aimait bien ces animaux, il leur trouvait une certaine majesté dans leur comportement et dans leur façon d'agir.

- Il exagère pas un peu ? Lui souffla Guillaume, son meilleur ami.

Guillaume et Thomas se connaissaient depuis leur plus tendre enfance. Leurs mères travaillaient ensemble à l'épicerie du village. Ils avaient souvent volés des bonbons ensemble sans que leurs mères ne s'en appercoivent. Les deux garçons avaient maintenant 17 ans et, si Thomas s'était adoucis, Guillaume lui n'avait pas arrêté.

- Tu viens chez moi, on va jouer ?

- Non désolé, ma mère veut que je lui apportes ces pots et puis avec les loups, elle ne veut plus que je sorte le soir, se lamenta Thomas.

- Bon courage! Allez salut mec!

Thomas fit un signe d'aurevoir à son meilleur ami et reprit en main les pots qu'il avait été acheté dans la matiné. Le jeune garçon était fils unique, fils d'un père fermier et d'une mère vendeuse le jour et chanteuse la nuit. Thomas adorait accompagnée sa mère dans ses concerts, il se sentait plus prôche d'elle, de part son gout artistique, que son père qui lui mettait la pression. Thomas était très doué à l'école et aspirait à faire des études au conservatoire, sauf que pour son père, s'en était totalement différent. Il devrait reprendre la ferme familiale.

Le jeune traversait le village entier, où tout le monde se connaissait, pour enfin arriver chez lui.

- Thomas c'est toi ? Cria une voix féminine venant de la cuisine.

- Ouais man c'est moi. Tiens, tes pots.

- Oh merci mon chéri!

Sa mère, une femme d'une quarantaine d'années aux cheveux gris-bruns, lui fit une bise sur la joue et le débarrassa avant de retourner s'occuper du dîner.

- Alors, on a encore traîné!? Lui demanda son père avec sa gentillesse habituelle.

- Je suis resté écouter le discours du maire, se défendit Thomas.

Jean, son père, se racla la gorge et ferma son journal en grogant. L'homme n'était pas un fan du maire, d'après lui, toutes les décisions qu'ils prennaient n'avaient ni queue ni tête.

Thomas ne détailla pas plus et monta dans sa chambre. Il jeta son sac près de son lit et se rua sur son ordinateur qu'il alluma en enlevant maladroitement ses chaussures. Thomas regarda ses actualités puis surfa un instant sur Facebook en attendant que la fille, qu'il aime en secret, se connecte. Kristen. Il avait craqué sur cette ville depuis un an environ et il ne lui avait jamais parlé, malgré le fait qu'elle était dans la même classe que lui. Et ce, depuis plus d'un an.

" Salut Kristen " commença-t-il par taper. Il s'arrêta puis effaça. " Yo Kristen ça roule ?! ". Non nul. Thomas essaya plusieurs propotions jusqu'à ce qu'il recoive lui même un message de Kristen.

- Merde!

Etant déjà en train d'écrire, le message de Kristen marqua " vu " tout de suite. Thomas gémit en pensant qu'elle allait le prendre pour un psychopathe.

" Salut Thomas! "

Le jeune se craqua les doigts et se concentra sur sa réponse. Chaque mots étaient capitals!

" Salut Kristen." Il effaça le point qui faisait trop formel et envoya.

" T'as fais le devoir de math ? Jgalère grave..."

Ils n'étaient rentrés à l'école que depuis un mois et Kristen lui demandait déjà sa copie. Thomas était déçu qu'elle ne lui parle que pour ça mais, elle lui parlait, c'était le principal selon lui. Il lui donna donc ses réponses sans recevoir un merci ni un smiley.

- Thomas on mange!

- Maman, combien de fois je t'ai dis de frapper avant d'entrer! Râla Thomas.

- Oh pardon c'est vrai, monsieur devient un homme, plaisanta sa mère.

Le repas fut dynamiser par les plaintes continuelles de son père sur l'augmentation des impots et la mauvaise récolte de ses champs. Thomas avait passé 17 ans à essayer de changer de conversation mais son père restait toujours sur les mêmes remarques. Seul parfois sa mère arrivait à glisser une chose ou deux sur sa boutique.

- En revenant de l'école, tu iras sortir les vaches.

- Oh non papa, je t'ai dis, c'est les sélections de foot demain, jpeux pas rater ça.

- Et qui va les sortir alors ?

- Je le ferrais, trancha Marie sauvant son fils qui la remercia d'un sourire. Mais ne rentre pas trop tard, avec les loups qui rodent, je préfère te savoir ici!

Thomas acquiésa et laissa ses parents débattrent sur la question des loups pour monter se coucher. L'adolescent regarda quelques publications de Kristen, puis un épisode et finit par aller se coucher tôt.

***

- Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne Ils ont des chapeaux ronds, vive les bretons !! Chantonna Guillaume au dessus de l'oreille de son ami. Voyant que cela ne faisait rien, il retira d'un coup sec l'oreillier de son ami.

- Je vais te tuer, grommela Thomas en se demandant pourquoi son ami chantait cette chanson.

- Allez marmotte, on doit passer par l'épicerie acheté ma ration de chocolat!!

- Oh...on dirait une fille.

Guillaume retira la couette de Thomas provoquant chez ce dernier un grognement. Depuis qu'ils se connaissaient, Guillaume venait toujours reveillé son pote. Ayant la clé, il se prenait un mal à plaisir à venir parfois très tôt ou très tard le revéillé. Au grand désarois de son ami.

Thomas mit son pote dehors, le temps pour lui de se changer. Il ouvrit sa penderie, sorti un gilet rouge, un jeans, une paire de chaussette, un caleçon propre. Il retira rapidement son pyjama, rattrapé par le froid de l'automne et enfila son pull en premier. Après avoir fouré ses livres dans son sac, il descendit saluer son père et rejoignit son ami qui l'attendait dehors.

- Attrapes!

- Merci mec, fit Thomas en attrapant son petit déjeuner, à savoir une pomme. Il ne mangeait rien d'autre le matin. L'adolescent n'avait pas souvent faim, comparé à son ami qui mangeait à longueur de journée.

Les deux amis s'arretèrent donc comme prévu à l'épicerie afin d'acheter du chocolat et deux bouteilles de coca pour la journée.

- Ah ben vous voilà enfin! Je vous jure, à cause de vous, je vais vraiment finir ma perdre la note de meilleure élève, râla Mary-Jane en les appercevant arrivés en courant alors que la sonnerie annonçait le début des cours.

Mary-Jane était la meilleure amie des deux garçons et complétait le trio d'or de ce groupe qui se connaissait depuis l'enfance. De nature modèle, elle détestait arriver en retard au cours et encore moins se faire sanctionnée.

- Ca va, la deuxième sonnerie n'a pas retenti encore! Se défendit Guillaume.

Thomas fit la bise à son amie et ils entrèrent ensemble en classe. Thomas prit le banc près de la fenêtre et observa les élèves entrés. Il fixait chacun d'entre eux jusqu'à ce que Kristen fasse son entrée de star. Guillaume donna un coup sur l'épaule de son ami et le regarda avec un air insistant.

- Arrête, chuchota Thomas de peur qu'elle ne les remarque.

- Oh t'inquiète, elle regarde que son nombril de toute façon!

- Hé les deux zigotos là! Je vous préviens, vous m'avez enquiquiner toute l'année passée alors, je vous préviens, cette année je n'hésiterais pas à vous séparer! Leur averti monsieur Drucet, leur professeur de mathématique.

- Oh non monsieur pitié, ne me séparez pas de mon ami, je ne m'en sortirais pas sans lui, plaisant Guillaume faisant rire toute la classe.

- C'est clair que vous aurez plus de mal à tricher si il n'est pas devant vous, le clasha monsieur Drucet entrainant des " oh " saillants des élèves.

Le professeur passa ramasser les copies. Thomas regarda Kristen tendre le sien avec un énorme sourire charmeur.

- Hey pstt! Tu lui as passé, lui demanda guillaume.

Thomas ne répondit pas.

- Oh non Tommy t'es grave quand même.

- Elle avait besoin d'aide!

- Elle a toujours besoin d'aide. Cette fille est bête comme ses pieds!

- Monsieur Brandes et monsieur Sangster! Silence!

Thomas ignora les remarques de son ami. Guillaume n'avait jamais craqué sur une fille. Enfin si, plein mais pas comme Thomas. Pour lui, il n'existait que Kristen au monde et personne d'autre. Il passa donc le reste du cours à l'observer de dos. Ses longs cheveux blonds lisses tel la belle au bois dormant. Il s'imaginait être son prince charmant venant la délivrer d'un sommeil profond. Ses pensées furent vite arrêter par la sonnerie, une chance pour lui.

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Voici le premier chapitre, j'espère qu'il vous aura plus malgré le fait qu'il est un peu laborieux ;)
Un nouveau chapitre sera poster tous les Jeudi et Lundi.