Comme des loups affamés
- Ok. Alors, pour m'aider, tu vas devoir non seulement, être agile, rapide mais aussi...discret, ajouta-t-elle en voyant Thomas faire tomber l'arc qu'il tenait en main, provoquant un boucant phénoménal.
- Désolé, souffla-t-il, un sourire en coin.
Emma soupira et roula des yeux avant de ramasser l'arc et de le lui redonner. Il était minuit et demi et Thomas l'avait rejoint au terrain de foot pour commencer sa " formation" comme le désignait ainsi Emma. Durant toute la journée, le jeune homme n'avait cessé de trépigner d'impatience, jusqu'à même être très joyeux avec tout le monde.
- Bon, monte dans l'arbre, lui ordonna-t-elle.
Thomas fronça les sourcils, sentant un mauvais coup puis s'appliqua à grimper le plus vite possible dans le premier venu lorsqu'Emma lui donna un coup de bâton dans le ventre.
- Oh mais t'es malade!! Hurla Thomas le souffle coupé et le bras droit amoché par la chute.
- Tu dois aller plus vite! Tu dois être comme une ombre, on ne doit pas te voir partir ni même arrivé sinon c'est foutu.
- Ouais ok mais évite de me casser une côte s'il-te-plait.
- Aller pleurnichar au boulot!
Thomas souffla en se relevant difficilement. Il vit un sourire sadique sur le visage de la jeune fille, c'est qu'elle y prenait du plaisir en plus... Il recommença à monter, tout en se prenant des coups à chaque fois, il courait cinquante fois autour de trois arbres bien éloignés et ce, sans s'arrêter. Emma le forçait à monter dans un arbre, sauter dans un autre, comme un singe, puis sauter à terre et brandir son arc en même temps. Il était 1h25 quand Thomas arrêta.
- Aller rentre chez toi, c'était pas mal, le félicita Emma en chotant dans son pied.
- Je vais rester dormir ici, plaisanta Thomas étendu sur le sol.
- Comme tu veux, attend toi à avoir de la compagnie.
Le jeune homme se leva en souriant puis regarda Emma reprendre son épée et la ranger dans sa ceinture. Avec l'entrainement, elle avait enlevé sa capuche et Thomais avait pu, enfin, voir son vrai visage. Enfin, sa forme, ses cheveux lachés pour une fois et ses petites oreilles, un peu pointues. Toujours ses beaux yeux et ses lèvres fines.
- On se voit quand la prochaine fois ? Lui demanda-t-il.
- J'en sais rien...répondit-elle en remettant son arc sur son dos, prête à partir.
- Ils vont réinstallés des pièges lundi, l'informa-t-il.
- Je sais.
- Je viendrais.
- Tu n'es pas encore prêt.
- Je viendrais!
Thomas vit Emma escisser un petit sourire. Malgré le fait qu'elle était toujours froide avec lui, il savait qu'au fond d'elle, elle l'aimait bien et qu'elle appréciait sa compagnie. C'est alors que lui vient une question en tête en la voyant partir.
- Au fait, tu dors où ?
Emma le regarda un instant et dans un sourire plus prononcé lui répondit.
- Bonne nuit Thomas.
- Bonne nuit Emma, murmura-t-il, une fois la jeune fille partie.
***
- Hého, il est 8h00 debout paresseux, le poussa Guillaume debout devant sa fenêtre.
- Ow, gémit Thomas à la vue de la lumière.
- Hé ben mec, si tu voyais ta tête! Ria son meilleur ami. T'as fais quoi hier soir ?
- Mes maths, mentit Thomas en se levant
- Aller, je t'attend en bas. Ta mère a fait des gauffres, miam!
Thomas ferma la porte derrière son ami et se posta devant le miroir. C'est vrai qu'il avait une mine affreuse. En retirant son t-shirt, il vit les nombreux bleus qui le faisaient souffrir depuis son " entrainement intenssif ". L'adolescent prit le premier pull qui lui venu en main, un pantallon beige et ses baskets. Il faisait de plus en plus froid et la neige ne tarderait pas à arriver, aussi, Thomas prit son écharpe et sa veste avant de descendre.
- Tu es encore monté avec tes chaussures, se plaignit sa mère en le voyant entrer dans la cusine.
- Pardon mam.
- Et recoiffes toi un peu! Lui demanda-t-elle en passant sa main dans ses cheveux pour tenter de réparer le désastre.
- Maman! Râla Thomas gêné de ce geste trop affectueux devant ses deux potes qui riaient dans leurs barbes.
- Oh ca va monsieur le bougon, tiens mange, ça va te redonner des forces.
Thomas prit place aux côtés de ses amis et ils mangèrent rapidement, comme des " loups affamés " d'après sa mère. Therme bien choisi, pensa Thomas. Après ce petit déjeuner, Thomas et Guillaume partirent, à la boure, à l'école. Ils arrivèrent en retard en math, s'excusèrent et prirent place tout devant, faute d'être arrivés en retard. Thomas se retourna pour saluer ses amis et fut intriguer par la mine que faisait Jennifer. Elle avait les épaules tendues, le visage crispé et inquiet tendu vers le ciel, ses mains jouaient nerveusement avec son crayon jusqu'à même le faire tomber par terre et rouler jusqu'à lui.
- Ca va ?
- Oui, ca va. Merci, lui souria-t-elle.
Thomas fronça les sourcils mais n'insista pas plus, il connaissait l'archarnement des filles et leurs secrets.
A la fin de la journée, Thomas resta plus longtemps au gymnase. Comme l'école fermait à 18h, il avait deux bonnes heures pour encore plus s'améliorer et impressionner Emma. Le jeune garçon avait pretexter que c'était pour le prochain match et avait obtenu la salle grace à son statut de capitaine et le soutient du coatch. Il rangea son sac, retira son pull et se mit sur le tapis de course qu'il activa d'abord lentement, puis accelèra de plus en plus vite. La sonnerie de son téléphone le fit changer de machine sans qu'il ne répond à l'appel de sa mère. Il se mit à faire une série de pompes, suivit de genage pour finir par les appareils de musculation. A nouveau la sonnerie le rappella à la réalité. 17h45, il était temps de rentrer.
" Ouais man? "
" Où tu es bon sang, tu as oublié le couvre-feu ? "
" J'arrive! "
Le couvre feu était à 19h30 en jour de semaine, une idée ridicule et complètement absurde selon Thomas mais bon, il devait obéir à la règle. Le garçon se mit un coup de déo, remit son pull et sa veste et partit du gymnase, le sac sur l'épaule. Lorsqu'il sorti, le froid de la nuit le fit frissoner. Il accelera donc le pas pour plus vite rentrer chez lui au chaud.
- Un loup!! S'écria un homme sortant des bois, un loup!!!
Thomas vit des policers se ruer à l'intérieur de celui-ci pour finir par en ressortir deux minutes après. Fausse alerte. Encore. Thomas soupira et rentra chez lui, combien de fois il s'était fait avoir comme ça, alors qu'il savait que les loups étaient discrets, surtout si ils se savaient en danger.
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