Chapitre 5 :

L'arbitre siffle la fin du match et tous les joueurs, moi y compris retournent dans les vestiaires. Je me lave sans dire un mot, je me change sans adresser un regard à personne et sors de la pièce. Je me dirige vers l'infirmerie : je voudrais voir la mère de Salomé. D'ailleurs, Didier m'a dit tout à l'heure qu'elle est à l'hôpital avec une kiné de l'équipe. En entrant, mes yeux scrutent la pièce mais je ne vois personne. Mais où est-elle passée ?

PDV Déborah :

Je me réveille dans une sorte d'infirmerie qui ressemble plutôt à une chambre. Près de moi, une femme en blouse me regarde ouvrir difficilement les yeux. Bizarrement, je me rappelle à peu près de tout avant que je me sois certainement évanouie. Tout, sauf de où est ma fille... Rien qu'à la pensée que Lucas ait pu lui faire du mal me met hors de moi et je me lève précipitamment du lit où je suis allongée. L'infirmière commence à me parler calmement pour me demander de prendre mon temps. Elle m'explique que j'ai un sérieux bleu et que je devrais faire attention à mes côtes. En tout cas, elle ne fait aucunement allusion à ma fille. Je la remercie rapidement et sort de la pièce.

Depuis quelques minutes, je marche lentement dans les couloirs. Je désespère : il n'a pas à s'en prendre à elle ! J'ai fait toutes les allées et aucune trace de ma petite princesse. De plus en plus l'image de ma fille avec lui, apparaît devant mes yeux... Une image où l'homme que j ai épousé tape ma fille, cet homme que je ne considère plus comme mon mari, cette fille que je ne considère désormais plus comme la "notre" mais seulement la "mienne". Et honnêtement, cette image revient encore et encore et me fait peur ! Je commence à trembler et je me réfugie contre un mur, au sol, pour pleurer : Il n'y avait plus aucune chance pour que celle-ci soit en sécurité.

Alors que le sifflet de l'arbitre du match retentit, Je suis encore et toujours dans la même position. J'entends énormément de bruit venant du gradin et quelques voix se rapprochent du couloir où je suis pour s'éloigner ensuite. Je n'ose pas bouger même si leurs voix me paraissent familières. Et je reste plantée là à attendre. Attendre quoi ? Je ne sais même pas moi-même.

PDV Omniscient : *

Alors que la jeune femme se morfond dans les couloirs, l'attaquant de l'équipe de France se rend à l'infirmerie. Il remarque vite que la mère de la petite fille n'est plus là et part précipitamment à sa recherche. Après avoir fait plusieurs couloirs sans succès, Olivier Giroud part prévenir ses coéquipiers qui pourraient certainement l'aider dans sa recherche.

PDV Antoine :

Alors que je viens de sortir de la salle de douche, Olivier entre précipitamment dans les vestiaires.
Olivier : Les gars y a un problème...

Antoine : Tu viens toujours rapporter les problèmes en fait... Tu sais ne pas en créer ?

Olivier : Antoine s'il te plait... Cette fois ci, c'est pas de ma faute je te jure ! C'est la mère de la petite qui a disparu. Elle était à l'infirmerie et là je viens d'aller voir, elle y est plus...

C'est pas possible ! Elle devait y rester pourtant. Je sors des vestiaires et commence à marcher, même à courir pour la retrouver : une femme qui a subi les misères de son mari ne doit pus être sereine. Je me demande même si elle ne devrait pas parler de tout ça à quelqu'un.

Quelques minutes plus tard, je la trouve enfin. Elle pleure dans un coin et ne semble pas avoir entendu que j'arrive. Je m'accroupis à sa hauteur et lui soulève délicatement le visage grâce à mon pouce.

Son regard et ses yeux vert se plongent dans les miens. Instinctivement, son visage s'adoucit et un peu de tristesse se retire de son visage. Elle se lève et me saute dans les bras et je me rends compte qu'elle tremble.

Antoine: Comment est-ce que tu t'appelles ?
Je ne sais pas pourquoi je la tutoie mais j'ai l'impression de la connaître depuis plusieurs mois et le "tu" me semble naturel.

Elle me répond qu'elle s'appelle Déborah.

Antoine : Pourquoi tu pleures ?

Déborah: J.... ma.... fille, elle est en danger.

Antoine : Calme toi, ne t'inquiète pas, elle va bien, Salomé est à l'hôpital et elle va s'en sortir.

Le corps de la jeune femme se raidit et les pleurs s'arrêtent tout de suite. Elle s'écarte de mes bras et ses yeux, rougis, me fixent tout à coup. Ce n'est plus de la crainte mais de la surprise qui se lit dans ceux-ci.

Déborah : Elle est à l'hôpital ?

Antoine : Oui, quand tu es tombé dans les pommes, Salomé a fait ,quelques minutes après, une petite crise d'asthme mais ne t'inquiète pas, Didier nous a dit qu'elle allait bien et qu'une de nos kinés est partie avec elle.

Déborah : C'est qui cette kiné ?

Son instinct de mère reprend le dessus et l'inquiétude revient, je peux même dire qu'elle ne l'a jamais quittée. Elle a vraiment pris peur de tout le monde et ne fait plus confiance à personne. C'est vrai que tout le monde peut nous trahir....

Antoine : Ne t'inquiète pas Déborah, je la connais, tu peux lui faire confiance.

Déborah : An... Antoine... Dis-moi qui elle est ? Dit-elle en s'énervant petit à petit

Antoine : Elle s'appelle Fanny et elle a 29 ans, kiné pour l'équipe depuis 4 ans donc je la connais assez bien. Elle est mariée et mère d'un garçon de 6 ans. Il s'appelle William et il est en CP cette année. C'est bon tu es rassurée ?

Déborah : Heu oui, si elle a un enfant, elle va savoir gérer.

Je me lève et la relève en même temps. Ma main reste dans la sienne et je l'entraîne vers les vestiaires. Sur le chemin, je croise Benoit et Yohan qui me regardent et me suivent sans un mot. Plus beaucoup de garçons sont présents et les autres sont certainement partis essayer de retrouver la femme que je tiens par la main. Au moment où tous les joueurs me regardent, Didier et Olivier rentrent dans le vestiaire. L'attaquant pousse un soupir de soulagement à la vue de la mère de Salomé tandis que Didier regarde l'état de ma protégée.

Didier : Comment vous sentez-vous ?

Déborah : Heum, ça va... et heum... Antoine.... ?

Elle parle avec une petite voix tremblante. Je lui met ma veste de ville sur les épaules et lui répond :

Antoine : Oui ?

Déborah : .............

❤❤❤❤

Slt les amis. Alors aujourd'hui c'est moi, @emilietry qui poste ce chapitre car depuis quelques temps je n'ai plus de nouvelle de notre amie Déborah. Si quelqu'un en a, dites-moi, je commence à m'inquiéter car depuis un mois, je n'ai plus de messages et sa dernière "activité" date aussi d'il y a un mois....

Dites-moi aussi comment vous trouvez ce chapitre ??? C'est vraiment important pour moi de savoir ce que vous en pensez car ça m'aide. Si vous avez conseils, idées ou tout simplement avis n'hésitez pas...

❤ Love ❤

Émilie for Déborah


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