Chapitre 3 :
Les couloirs s'enchaînèrent et les larmes aussi. En approchant du vestiaire, certains joueurs me fixent, d'autre demandent à Olivier ce qui se passe, n'osant pas parler devant moi. Il ne répond pas... Quelques taches rouges sont présentent sur mon T-shirt et par habitude je porte ma main à mes narines et je découvre que je saigne de nez. Et quelques secondes plus tard, un voile noir se pose devant mes yeux et je perd connaissance dans les bras de Paul, entourer de mes sauveurs...
Point de vu Olivier :
Il est 18 heures et notre bus vient d'arriver au stade Velodrome de Marseille pour, je crois, le match de notre vie, la revanche que la vie nous donne !
Didier : Les gars, ils vous restent 2h30 pour vous préparer physiquement ET mentalement ! Je compte sur vous, vous pouvez y arriver. Honorez la France ! Vous avez compris ?
Nous : Oui coach !
Je descends du bus et me dirige vers l'entrée des joueurs avec mes coéquipiers. Nous nous dirigeons vers les vestiaires et Hugo commence à parler pour détendre l'atmosphère. Après son discours, Paul et Antoine miment une petite blague et je me prends au jeu :
Paul : (à Antoine) Tu connais l'histoire de Paf le chien ?
Olivier : (en criant aux deux garçons) : C'est Paf le chien qui traverse la route et Paf le chien
Dimitri : (à nous trois) Ok les mecs... sortez
Avec Paul et Antoine on sort et on parle dans les couloirs en marchant
Antoine : Elle était bien pourtant votre blague
Paul : Faut croire que non...
Olivier : Et les mecs, y a une petite fille qui pleure là
Les regards de mes coéquipiers suivent le miens et on s'avance vers la petite fille qui pleure dans le couloir.
Antoine : Bonjour, comment tu t'appelles ?
La petite, peureuse, lève la tête et la terreur se lit dans ses yeux. Qu'est- ce qui se passe ? On se met accroupis pour ne pas lui faire peur et j'essaye de la rassurer :
Olivier : Hey ne t'inquiète pas, nous sommes là pour t'aider. Tu nous connais peut-être ?
Elle secoue la tête négativement. Comment elle peut nous reconnaître, ses larmes sont tellement nombreuses qu'elle ne pourrait rien distinguer.
Paul : Moi c'est Paul Pogba tu connais ?
Là, elle hoche la tête de haut en bas et un petit sourire apparaît sur son visage
Paul : Alors ma puce, comment tu t'appelles ?
??? : Salomé
Antoine : Coucou Salomé, moi c'est Antoine
Olivier : Et moi Olivier
Salomé : Whaou
Des petites étoiles passent dans ses yeux et elle essuie ses larmes.
Antoine : Pourquoi es-tu là toute seule ?
D'un seul coup, son sourire s'efface et ses yeux se baissent de nouveau.
Salomé : Mes parents se disputent
Ha mais c'est pas très grave ça, j'ai eu peur.
Antoine : Tu veux qu'on te ramène ?
Salomé : NON !
Antoine : Pourquoi ma belle, ça arrive à tout le monde de ne pas être d'accord.
Salomé : J'ai peur
Antoine : Ne t'inquiète pas on est là pour t'aider.
Avec Paul, on se sent un peu exclus mais bon... Antoine est très à l'aise avec des enfants désespérés. Ça doit être depuis qu'il a dû consoler son frère quand il a décidé de partir en Espagne.
Salomé : D'accord.
Antoine la prend par la main et ils avancent dans le couloir. On les suit mais plus loin.
???? : AIS-JE ÉTÉ CLAIR ?
Cette voix est grave et puissante. Elle vient de très loin et résonne dans les couloirs. La main de Salomé se resserre et Antoine tourne la tête vers nous affolé. Quelques secondes plus tard, on entend un bruit sourd comme quelqu'un qui tape un mur
Salomé : C'est eux, c'est mon père qui la pousse.
Paul et moi n'attendons pas une seconde et on court vers l'endroit d'où provient le bruit. Un mec qui tape sa femme me met hors de moi, il faut que j'intervienne !
On arrive et la scène devant nous est horrible. Pas étonnant que leur fille s'est sauvée : son père est en train de taper sa mère à coups de pieds. Il tape sa femme ! Mon regard croise quelques millisecondes celui de Paul avant qu'un simple coup de tête simultané nous motive l'un et l'autre a intervenir. Très vite, Paul et moi réussissons à le "contrôler". Alors qu'il est en minorité, ce petit con se croit encore le plus malin et se fout de notre gueule en jouant sur les mots. Malheureusement, je crois qu'il sous estime le grand Pogba ! Car Paul a de très bon réflexes et une force impressionnante quand il s'énerve. Quelques secondes plus tard; l'homme est a nos pieds à demi inconscient nous suppliant du regard de le laisser vivant.
Mes yeux se posent immédiatement sur la jeune femme recroquevillé contre le mur blanc du couloir. Ses mains cachent son visage et ses épaules se secouent car elle sanglote en silence pour ne pas se faire remarquer. Nous nous approchons d'elle et essayons de lui parler mais elle est incapable de répondre, incapable de bouger. Paul, plus jeune, décide de la porter pour la ramener dans notre vestiaire où Didier pourra, on l'espère, faire quelques chose !
A l'intersection du couloir par lequel nous venons, Antoine regarde la femme dans les bras de Paul. Il est effrayé de voir quelqu'un dans un aussi mauvais état ! Il ne réagit même pas quand Salomé recommence à pleurer.
Olivier : Tu prends la petite ?
Pas de réponse. Ben merci pour le vent... Mais on a pas vraiment le temps d'attendre, je le remercie et finalement la prend dans mes bras alors qu'elle pleure encore en observant sa maman très faible.
Quelques mètres plus loin, certains de nos coéquipiers sont devant la porte du vestiaire à nous chercher. Ça fait plus de 20 minutes qu'on est partis ! Et tous leurs regards se posent sur nos bras à Paul et moi. Antoine, lui, suit doucement derrière, un peu désorienté. Bien sur, les joueurs commencent à parler entre eux tandis que Dimitri essaye de prévenir notre capitaine.
Dimitri : (en criant dans le vestiaire) Hugo ! viens s'il te plait !
Hugo : Pourquoi ?
Dimitri : Vite !
Hugo passe la tête en dehors de la pièce de l'équipe et il nous repère tout de suite. Alors que quelques mètres nous séparent maintenant, certains joueurs me posent des questions, je ne réponds pas et m'avance vers le capitaine :
Hugo : Les mecs, il se passe quoi ? C'est qui ?
Olivier : On était dans les couloirs et on a vu cette petite princesse en pleurs. Elle s'appelle Salomé. Elle nous a expliqué que ses parents se disputaient et on l'a ramenée. En arrivant on a vu sa mère se faire
Antoine : ( me coupant) Son mec la tapait, tu te rends compte du petit enculé que c'est !?
Hugo : Oui ça se fait pas mais c'est comme ça, c'est pas la première et ce ne sera pas la dernière
Antoine : T'es sérieux ? Ça se fait pas ! Attends c'est parce que c'est une femme qu'un homme peut la taper ? C'est comme ça que tu vois les femmes ?
Le ton entre l'attaquant et le gardien est monté très vite et tout le monde se sent un peu gêné. Antoine n'avait pas bronché là bas et maintenant il se réveille.
Olivier : Calme toi Antoine, tu fais peur à tout le monde là.
Antoine : Non je me calmerais pas ! Quelle personne peut dire des choses comme ça ? Et quelle pourriture peut la rendre dans cet état !
Hugo : ANTOINE ! Je ne supporte pas que tu me traites comme ça ! Tu te calmes tout de suite !
Antoine : T'as pas d'ordre à me donner ! OK ?
Paul : Vos gueules ! Elle bouge plus !
Antoine : Putain ! il l'a tuée !!!
A ce moment, Salomé dans mes bras commence à remuer et respire de plus en plus fort.
Hugo s'approche de la jeune femme.
Hugo : Antoine arrête tout de suite de crier ! De une, elle n'est pas morte, elle est juste dans les vapes et de deux, oui elle est bien amochée mais elle est vivante.
La respiration de la petite fille devient de plus en plus saccadée et de plus en plus rapide.
Olivier : Hugo ?
Hugo : Deux secondes
Olivier : Hugo !
Notre capitaine se retourne avec un regard noir et me fixe avant de comprendre.
Hugo : Appelez une ambulance, les gars ! Elle fait une crise d'asthme !
Dimitri qui ne prend pas les choses à la rigolade comme la plupart du groupe, s'en charge et commence à parler dans son téléphone.
Hugo essaye de rassurer Salomé. Malheureusement, la situation empire et elle essaye de descendre, je la pose alors qu'Hugo m'interdit de le faire :
Hugo : (en criant) Ne la pose surtout pas !
Olivier : pourquoi ?
Il n'a pas le temps de répondre qu'on voit Salomé s'effondrer sur ses genoux à tousser et respirer plus fort que toute l'équipe réunie ! Elle devient de plus en plus pâle ! Hugo, Dimitri, d'autres joueurs et moi nous avançons tout de suite vers elle. Que je suis con putain ! Pourquoi je l'ai posée ?
Hugo : Putain Olivier ! Je te dis de pas le faire et tu le fais ! Dégagez ! elle a besoin d'air.
Elle tousse, elle pleure, elle pâlit de plus en plus mais surtout elle est pliée en deux de douleurs. Et puis, plus rien, plus de bruits, plus d'image. Je me retourne et passe ma main sur mon visage : Qu'est-ce que j'ai fait ? Mais en me retournant, je vois Paul devant moi en train de poser la mère de la petite sur un banc. Je décide de l'aider, j'ai déjà fait assez de conneries de l'autre coté !
Paul : Il se passe quoi là bas ? Hugo, il crie ?
Olivier : ( en baissant la tête) Oui, la fille aussi est dans les pommes.
Paul a un moment d'étonnement et il me fixe.
Paul : QUOI ?
Olivier : Ben elle s'est aussi évanouie. Elle a fait une crise d'asthme...
Il ne répond pas, mais souffle tout l'air qu'il a pour montrer son désespoir...
Quelques secondes plus tard, Antoine arrive vers nous.
Antoine : Olivier ?
Olivier : Oui...
Antoine : T'es con ou tu le fais exprès ?
Olivier : Tais- toi ! Quand on les as trouvées, tu es resté planté là à rien faire et après tu gueules ! Tu te fous de moi ?
Antoine : Et toi t'as mis la vie d'une petite fille en danger !
Olivier : Calme toi, j'ai pas fait exprès, je savais pas !
Antoine : Et il a deux enfants ! Et ben quel beau et responsable père tu fais !
C'est vrai, j'avais pris un peu peur, elle souffrait et je pouvais rien faire... Je ne réponds pas et sors du vestiaire. Tout le monde était encore autour de la petite. Je les ignore et part au fond du couloir, vers d'autres salles, d'autres couloirs. Qu'est-ce que j'ai fait ? QU'EST- CE QUE J'AI FAIT !
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
Omg chapitre qui donne des frissons j'adore merci ma belle emilietry pour l'écriture
Nda : Que pensez vous de la réaction d'Antoine ?
La friture entre le capitaine et l'attaquant ?
Là bêtise d'Olivier d'avoir posé Salomé ?
Les filles vont elles s'en sortirent ?
À suivre bientôt !!!!
MissPayneIrwinGrier
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top