Chapitre 9 : Révélations
Valentino entra dans la chambre et croisa les bras.
-C'est quoi cette histoire d'hôpital psychiatrique ? Explique-toi !
Mélodie le regarda, rougit et bredouilla :
-Euh et bien, euh… Enfin je veux dire…
L'Overlord arqua un sourcil.
-Tes explications ne sont pas très convaincantes.
La jeune fille soupira et dit :
-C'est une longue histoire…Et je n'aime pas la raconter.
-Je comprends, répondit le démon papillon,mais j'aimerais vraiment que tu m'expliques. Je ne savais même pas que tes sœurs étaient mortes. Je me rends compte que…
Il soupire et compléta :
-... Je ne connais rien de toi…
-Moi non plus je ne connais rien de vous.
Un silence s'installa qui fut brisé par le ventre de Mélodie.
-Je meurs vraiment de faim. Et ce n'est pas une cuillère de votre soupe qui a arrangé ça.
-Bon je te propose un truc, dit Valentino.
La jeune fille le regarda dans les yeux et attendit la suite.
-Je vais commander quelque chose, et pendant qu’on mange on…discutera et on essayera d’apprendre à se connaître. Ça te vas ?
-Ca me va, approuve la démone.
-Parfait !
Sur ces mots, L’Overlord fit demi-tour et se dirigea vers la cuisine, soudain il glissa sur quelque chose et faillit tomber. Le démon papillon se rattrapa de justesse à un mur et il se rendit compte qu’il venait de marcher sur la soupe qu’il avait fait tomber quelques minutes avant.
-Bordel de…
Mélodie rigola doucement dans la chambre et s’allongea dans son lit pour se reposer un peu.
❃❃❃
Après une trentaine de gros mots et quelques minutes de nettoyage. Valentino put passer une commande et la reçut très rapidement. Il mit tous les plats sur un plateau et se dirigea vers la chambre de la démone poupée. L’Overlord toqua à la porte et rentra, il trouva Mélodie entrain de dormir.
-”Elle doit vraiment être très fatiguée”, se dit le démon papillon en posant le plateau sur la table de chevet.
En faisant ce geste, il fit tomber quelque chose par terre. Intrigué, il se baissa pour la ramasser. C’était une boîte de somnifères, celle que la jeune fille avait achetée en cachette. Le démon se demanda pourquoi sa petite couturière manquait de sommeil. Pourtant, il faisait en sorte que ses journées ne soient pas trop longues pour son jeune âge.
Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions, car il entendit la petite démone se réveiller. L’Overlord se dépêcha de reposer la boîte et de s’asseoir sur le lit. Mélodie ouvrit les yeux et se redressa dans son lit. Valentino posa le plateau sur les genoux de la jeune fille et s'installa à côté d'elle dans le lit.
-Alors, chacun notre tour on se pose une question, ok ? demanda le démon papillon.
-Ok. Honneur au plus vieux, répondit Mélodie.
L'Overlord grogna et réfléchit avant de demander :
-Commençons par le plus simple. Comment sont mortes tes sœurs ?
La démone poupée prit une bouchée de la part de pizza avant de répondre :
-Ce qu'il faut savoir c'est que j'avais trois sœurs, deux grandes et une petite que ma mère à eu quand j'avais 10 ans. Mais seuls mes deux grandes sœurs sont mortes…
La jeune fille soupira et continua :
-Comme vous le savez je suis une sorcière, et les sorcières sont très mal vues dans le monde des vivants. Grâce à je ne sais quelle rumeur, tout le village était au courant que je possédais des pouvoirs. Ils sont venus chez nous pour "éradiquer la menace".
Mélodie baissa la tête.
-C'était le 25 juin 1942, une soirée comme les autres. Moi et mes sœurs étions en train de jouer dans ma chambre, quand soudain un bruit de verre brisé à raisonner dans la maison. Au début, nous pensions que c'était nos parents qui se disputaient comme d'habitude, puis nous avions entendu notre mère hurler. Mon sang n'a fait qu'un tour. Instinctivement, j'ai jeté un œil par la fenêtre et j'ai vu de nombreuses personnes encerclées le manoir. Ils étaient en train d'enfoncer la porte et de briser les fenêtres. Mes deux grandes sœurs se sont regardées et puis mon enfermées dans un placard avec notre petite sœur. Elles m'ont dit de ne sortir que quand tout sera fini, qu'elles allaient se trouver une autre cachette et que tout allait bien se passer. Elles m'ont embrassée et ont refermé la porte. Je l'ai entendu sortir de la chambre à toute vitesse. J'ai attendu longtemps avant que les bruits s'arrêtent, j'avais peur… Très peur… Lentement je suis sorti pour essayer de retrouver mes sœurs. Je serrais ma petite sœur très fort contre moi pour me donner du courage. Le couloir était sans dessus dessous, tout était retourné. Je suis allée dans le jardin et c'est là que j'ai vu mes sœurs.
La démone poupée fit une pause pour retenir un sanglot et continua :
-Elles étaient pendus au balcon, elles avaient les yeux arrachés et la bouche cousue. Sur le mur il y avait une inscription marquée avec du sang… leur sang ! C'était écrit : "Le mal doit être éradiqué". Je me suis mis à courir pour ne plus les voir, ne plus voir ce qu'il restait d'elles.
Mélodie essuya une larme sur sa joue. L'Overlord ne savait pas trop quoi dire, il lui tapota le dos d'une manière maladroite pour essayer de la consoler.
-Je suis désolé, dit-il.
La jeune fille renifla et se calma.
-A moi de vous posez une question, dit la démone poupée.
Valentino s'attendait au pire, il ne parlait jamais de son passé… Mais quand il faut y aller…
Mélodie réfléchit puis demanda :
-Est-ce que vous êtes amoureux de Vox ?
Le démon papillon faillit recracher sa gorgée de vin, il s'attendait à tout sauf à ça.
-Non ! Bien sûr que non ! cria-t-il.
La petite sorcière remarqua que L'Overlord s'était mit à rougir. Elle fit un petit sourire narquois et demanda :
-Vous êtes sûr ? Non pas que je juges, mais vos discussions pour le "travail", ont l'air très mouvementées.
-Je rêve ou tu nous as espionné ? dit Valentino en fronçant les sourcils.
-Mais noooooon voyons…
Mélodie lança un regard entendu au démon papillon. Il soupira et avoua :
-Bon, j'avoue que je ressens peut-être un tout petit petit petit truc pour Vox.
-Je le savais ! Angel me doit 5 dollars ! dit la démone poupée en levant le poing en signe de victoire.
-Attendez vous aviez fait des paris ?
-Oui, Angel n'arrêtait pas de dire que vous couchiez avec lui juste pour le plaisir et moi j'affirmais qu'il y avait quelque chose entre vous, expliqua la jeune fille.
L'Overlord soupira avant de prendre une part de pizza.
-A moi maintenant, dit-il.
Il réfléchit à peine avant de demander :
-C'est quoi cette histoire d'hôpital psychiatrique ?
Mélodie chercha ses mots et commença à raconter :
-Et bien en tant que sorcière, je suis condamnée à vivre dans la peur de me faire capturer et exécuté à tout moment. Un jour, je me suis fait attraper par des chasseurs de sorcières. Et au lieu que je sois brûlée vive, ils m'ont enfermée dans une maison de fou, où ils me droguaient pour me faire perdre mes pouvoirs.
-Et ça marché ? demanda Valentino.
-Non, je les perdais juste temporairement, répondit la jeune démone poupée.
Après avoir pris une gorgée d'eau, elle continua d'expliquer :
-J'y suis restée un an, de mes quatorze ans jusqu'à ma mort.
Mélodie soupira et reposa son verre.
-Ce n'est pas très joyeux comme discussion, dit-elle.
-C'est sûr, approuva L'Overlord.
Un silence s'installa.
-Ça vous dit que je vous apprenne à cuisiner ? proposa la démone poupée.
Le démon papillon sursauta et demanda :
-Pourquoi cette proposition ?
-Ben, je sais cuisiner et pas vous. Donc, ça pourrait être un bon moyen pour mieux se connaître et passer plus de temps ensemble. Non ?
-Si, tu as raison, approuve Valentino.
-Génial ! On commencera quand je me sentirais mieux. Et tant que j'y pense, la tenue que je vous ai faite vous va très bien.
Le démon paillon sourit avant de la remercier. La jeune fille se rallongea dans le lit et ferma les yeux, L'Overlord posa le plateau à côté.
-Au fait, pourquoi as-tu acheté des somnifères…
Mais Mélodie ne répondit pas, elle s'était déjà endormie. Le démon papillon haussa les épaules et sortit de la chambre en fermant la porte.
Voilà c'est la fin de ce neuvième chapitre !
Bisous mes p'tits démons !
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