Une semaine a passé depuis la gueule de bois de Mélodie, cette dernière reste enfermée depuis maintenant trois jours dans sa chambre avec pour seule explication : “Je travaille sur un sortilège très complexe ne me dérange pas”. Elle n'était sortie que pour prendre des choses à manger avant de s’enfermer à nouveau. Valentino commençait à s’inquiéter, il décida donc de rentrer dans la chambre de la jeune fille pour lui demander des explications, soudain le téléphone sonna et il décida d’aller décrocher. C’était peut-être un appel important.

Pendant ce temps, la démone poupée n’arrêtait pas d’écrire dans un carnet, de faire des tests…Elle n’arrête pas de répéter : “il faut que ça marche”. La petite sorcière essaya une incantation, qu’elle nota dans son cahier. Elle allait en écrire une autre, quand soudain, le démon papillon rentra dans la pièce en ouvrant la porte d’un coup.

-Mélodie ! J’ai une bonne nouvelle à t'annoncer !

La jeune fille le fusilla du regard avant de se plonger de nouveau dans son carnet. L’Overlord regarda la chambre de la démone poupée qui était…en bordel. Des dizaines de bocaux trainent par terre, différentes fumée se mélangent pour au final donner une odeur horrible à la chambre, des dessins à la craie ont étaient réalisés par terre…

-Mélodie ! C’est quoi l’idée ? Le concours de la chambre la moins rangée ?!

La petite sorcière grogna avant de barrer une phrase dans son livre et d’attraper un grimoire pour le feuilleter.

-Bref, coupa Valentino, je t’ai trouvé une école, ici, à Pentagramme city. Tu passes le concours d’admission dans deux semaines.

-Génial…, dit Mélodie en refermant le livre et en attrapant celui d’à côté.

-Ne cache pas ta joie surtout, demanda le démon papillon en levant les yeux au ciel.

-Désolée Val mais je suis occupée, et en ce moment aller à l’école m’enchante autant que l’amputation d’un membre, dit la démone poupée en refermant d’un coup le livre. En plus j’ai ce fichu sortilège qui ne fonctionne pas ! Je pense que je vais devenir folle !

Elle jetta tous ses livres sur le sol avant de s’effondrer dans son lit, les larmes aux yeux. L’Overlord se rapprocha d’elle et lui souleva le menton avec sa main. Il regarda le visage de la jeune fille de plus prêt, elle avait des cernes, les yeux injectés de sang et le teint extrêmement pâle.

-Tu travaille trop Mélodie, regarde toi ! Tu fais peine à voir, s’exclama Valentino.

-Il faut que ça marche, murmura la jeune démone.

-Qu’est ce qui doit marcher ? demanda le démon.

-Il faut que ça marche, répéta Mélodie.

Elle avait le regard vitreux et son corps tremblait légèrement.

-Par Satan, ne retombe pas malade surtout, dit le démon papillon.

Il se leva et ouvrit la porte fenêtre pour laisser entrer un peu d’air frais. Il se retourna pour faire face à Mélodie qui avait déjà repris son carnet et continua d'écrire.
L'Overlord le lui arracha des mains, la démone poupée le regarda comme si il venait de lui arracher le cœur.

-Maintenant tu fais une pause.

La jeune fille se laissa tomber par terre. Valentino se précipita pour voir si elle était blessée, mais quand il arriva de l'autre côté du lit il n'y avait personne.

-Derrière toi…

Il se retourna et pendant ce temps là, la démone poupée lui reprit le livre des mains. Elle s'installa de nouveau sur son lit pour continuer d'écrire, le démon papillon leva les yeux au ciel. Soudain, il tomba sur la table de chevet de la jeune fille. Elle était remplie de cendrier plein à ras bord de cigarettes.

-Tu fumes ?! s'écria L'Overlord. Je t'avais dit d'arrêter !

Il en saisit une.

-Où les as-tu trouvées ?

-Dans ton manteau, répondit Mélodie en écrivant dans son cahier.

-C'était donc toi ! Les paquets de cigarettes qui disparaissent mystérieusement, c'était toi depuis le début ! s'exclama Valentino en jetant la cigarette sur le sol.

-Ouais.

Le démon papillon serra le poing, énervé avant de dire :

-Il faut que j'aille au studio, quand je rentre je veux que ta chambre soit impeccablement rangée. Et pour l'amour de Satan vire moi ces cigarettes.

La jeune fille leva les yeux au ciel et marmonna :

-Ouais, ouais…

-Tu m'agace, dit L'Overlord en sortant.

Mélodie ne leva même pas les yeux et continua d'écrire. Elle leva la tête quand Valentino fut parti, avant de soupirer. Elle regarda sa chambre.

-Bon, j'avoue que c'est le bordel. Vaut mieux que je m'y mette tout de suite.

La petite sorcière se leva et commença à ramasser les fioles, elle passa un coup de balai, jeta les cigarettes et effaça les dessins sur le sol. Au bout de deux heures, la pièce était comme neuve. Il n'y avait que Mélodie qui faisait tache dans le décor avec ses cheveux décoiffés, ses yeux injectés de sang, ses magnifiques cernes et ses habits tachés d'encre.

-Je vais prendre une douche, dit la jeune fille en se dirigeant vers la salle de bain.

Elle se lava avant d'aller dans le salon et de s'écrouler sur le canapé. Elle attrapa la télécommande et alluma la télé, la démone poupée passa différente chaîne sans réel intérêt. Elle pensa à ce que lui avait dit Valentino.

-"L'école ?", pensa Mélodie, "du temps perdu surtout".

La petite sorcière grogna avant d'entendre les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Le démon papillon rentre dans le salon, il vit Mélodie et ricana.

-Tiens, mademoiselle est sortie de sa grotte.

-Très drôle, je suis morte de rire, dit la démone poupée avec ironie.

L'Overlord ria doucement avant de s'installer à côté d'elle. Il l'a serra contre lui, la jeune fille hésita avant de lui rendre son étreinte en souriant.

-Désolée d'être rester dans ma chambre, dit Mélodie en se serrant plus fort contre lui.

-Je te pardonne, dit Valentino en l'embrassant sur la tête.

La démone poupée sourit.

-Par contre, tu arrête de fumer, dit le démon papillon.

La jeune fille grogna.

-D'accord ? demanda L'Overlord.

-Hum.

-J'ai pas entendu.

-D'accord…

Le sourire de Valentino s'agrandit, il l'embrassa sur la tête et murmura :

-Ma petite poupée.

Soudain le téléphone sonna, faisant sursauter les deux démons.

Le démon papillon se leva et décrocha :

-Allô, Valentino à l'appareil.

L'Overlord fronça les sourcils.

-Oui elle habite ici, qu'est ce que vous lui voulez ?

Mélodie le regarda, elle se doutait qu'on parlait d'elle.

-QUOI ?! C'EST HORS DE QUESTION ! hurla le démon papillon.

La démone poupée sursauta. Elle demanda :

-C'est qui ?!

-Une émission télé à la con qui veut que tu passes dans leur prochaine émission en tant qu'invité spécial !

-Ah ouais ? Sérieux ? Mais c'est trop bien ! J'accepte !

-Non, je te l'interdis !

-Mais Val ! s'écria la jeune fille, invité spécial, tu imagines ?!

-Oui, j'imagine très bien !

-S'il te plaîîîît. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, dit la petite sorcière en attrapant le manteau de L'Overlord. S'il te plaît !

Valentino réfléchit, avant d'accepter à contre cœur.

-D'accord…

-Ouiiiiiiiii ! Merciiiii !

Elle se jeta dans ses bras et le serra avant de lui prendre le combiné des mains.

-Allô ? Mélodie Whathis à l'appareil.

-Ah, mademoiselle Whathis, dit une voix.

-J'accepte l'offre, dit la démone poupée en souriant.

-Quel bonheur, l'émission aura lieu dans trois jours à 18h30. Au revoir.

-Au revoir !

Mélodie raccrocha et serra de nouveau le démon papillon dans ses bras.

-Merci Val ! T'es le meilleur !

-Oui, je sais et je regrette déjà. T'as intérêt à être sage !

-Mais oui tu me connais !

-Justement, marmonna L'Overlord en se rasseyant sur le canapé.

La démone poupée sourit et s'installa à côté de lui pour continuer de regarder la télé. Mais soudain elle se leva.

-Il faut une robe incroyable pour y aller, dit-elle, je vais dans l'atelier !

Elle courut à l'ascenseur et alla dans son atelier. Mélodie attrapa un carnet et commença à dessiner des idées de tenue.

30 minutes plus tard :
Une énième boule de papier rejoignit la poubelle, la démone poupée posa sa tête sur sa main et commença à désespérer. Elle dessina une autre robe avant de déchirer la feuille.

-Nul, nul, nul.

La jeune fille se mit à réfléchir, soudain, elle se souvient de la robe que portait la mère de Valentino sur une des photos. Celle qu'elle portait durant la photo de famille, Mélodie se souvient du style et commença à la redessiner. Puis elle alla chercher les tissus appropriés.

Au bout de quelques heures la robe était finie, elle était longue, bustier et bleu nuit avec une courte traîne transparente qui semblait contenir une nuit étoilée, deux gants blanc accompagnés la tenue. La démone poupée en était fière, elle ressemblait trait pour trait à celle de la mère de Valentino.

La jeune fille la met de côté pour le jour J avant de descendre rejoindre le démon papillon.

3 jours plus tard :
Le jour J est arrivé. L'Overlord attendait dans le salon, il était habillé d'une tenue que lui avait réalisée la petite sorcière. C'était une chemise rose, un pantalon bleu avec une ceinture rose et une chaîne. Le démon papillon regarda l'heure : 18h. Il alla devant la chambre de Mélodie, il toqua à la porte et dit :

-Mélodie, tu es prête ? Nous allons être en retard.

-J'arrive !

La jeune fille ouvrit la porte, Valentino la regarda de haut en bas. La démone poupée s'inquiéta.

-Quoi ? Tu n'aimes pas ?

Pourtant la démone poupée avait fait un énorme effort, elle avait coiffé ses long cheveux roux en un chignon, s'était mis des boucles d'oreilles et une collier ras du cou en argent. La robe lui allait bien et ne lui tombait pas. Le démon papillon la rassura :

-Si, si, ne t'inquiète pas. Elle est magnifique, elle…

Il secoua la tête et dit :

-Non, rien.

Il lui présenta son bras, la jeune fille le saisit en souriant. Les deux démons rejoignirent la limousine direction le plus grand studio de télévision de l'enfer. Pendant le trajet, Valentino réfléchit. La robe le perturbait, elle ressemblait exactement à la préférée de sa mère.

-"Où diable a-t-elle vu cette robe ?", pensa L'Overlord "à moins que ce soit le hasard…"

La limousine s'arrêta et les deux démons descendirent.

Désolée pour le retard !
Résultats des courses :
-Mélodie travaille sur un sortilège top secret. Chut...
-Elle va participer à une émission télé, on espère que tous se passe bien...
-Valentino commence à se douter de l'intrusion de Mélodie dans son bureau, va-t-il le découvrir ?

Bisous mes petits démons !