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Je m'assoupi en cours. Ma tête cogne la table et je me relève dans un sursaut. Quelques élèves se retourne vers moi, je fais un signe de la main pour m'excuser.
Je regarde ma la vitre à côté de moi. La pluie tombe à grosse goutte. Le temps de ce matin me manque.
«- Hé le minus ? Je t'ai déjà dit de pas t'endormir en cours.»
Je me retourne vers un gars qui me lance une boulette en papier dans la tête. Je rougis de rage et ne lui dit rien, me retournant vers le tableau.
Je prend une feuille et écrit quelques lignes. Dessinant des papillons et des cœurs autour d'une ak-47.
Puis soudainement, une idée me traverse la tête. La main de Chriss dans la mienne, sa tête sur mon épaule. Puis je secoue la tête, effaçant cette idée. Il n'est qu'un simple ami.
«- T'es vraiment bizarre le minus. Dit-il en m'envoyant une autre boule de papier.
- Je t'emmerde Victor.
- Pardon ?»
Mon cœur se stoppe. Je l'ai dit à haute voix ? Il vas me tuer, mon corps arrête de bouger, mes mains ne font plus rien. Mon regard dans le vide, j'espère qu'il ne fera rien.
«- Vas te faire foutre sale gosse de riche.»
Il ne dit que ça mais je continue de vouloir être transparent. Même s'il n'a rien fait ici, je sais qu'il vas me frapper plus tard.
«gosse de riche ?»
Il ne me confond pas avec d'autres personnes ? Je n'ai jamais été riche, juste bien nourri, blanchi et logé. Rien de plus.
Alors que la fin de l'heure sonne. Je reste à ma place. Le gars se lève et part entouré de ses potes. Il me lance un regard noir puis quitte la salle.
Je peux reprendre mon souffle. J'ai eu l'impression de mourir de l'intérieur. Le prof s'avance vers moi et me dévisage.
«- Pourquoi tu es toujours la ?
- Je.. j'en sais rien..
- Alors quitte la salle.»
Je me lève, sourit maladroitement et quitte la salle. Je déglutis, c'est l'heure de manger. Le seul moment de la journée que je n'aime pas. Car je dois être seul.
Les couloirs sont vide. J'ai passé trop de temps dans la salle de cours ? C'est pas possible, je n'y suis resté qu'une demi seconde.
Je traîne des pieds jusqu'à la cantine. Je grogne en voyant un attroupement autour d'une table et prend un plateau pour me servir.
Les attroupements. J'en ai vu une dizaine et à chaque fois j'en étais là cible. C'est plus fort qu'eux, ils doivent faire mal. Je passe à côté d'eux comme si de rien n'était et m'assoie sur la table en face.
Il n'y a rien personne autour de moi. C'est commun. Lors de mon premier jour, il y avait plein de filles autour de moi, elles étaient fan des français. À cause de certaines personnes, jaloux de ma popularité, elles m'ont ignoré et oublié.
Je sens un coup sur ma nuque et me retourne. Victor et quelques uns de ses potes m'entourent. Je reste immobile, mon cœur battant à mille à l'heure.
«- Dit, fils de riche, tu me passe ton repas ?
- O..oui. je n'ai pas très faim.
- Ta veste ? Ton argent ?
- J'en ai pas besoin alors..»
À peine mes mots fini, ma tête se retrouve dans mon assiette. Les rires m'entourent. J'entends quelque flash de téléphone. Je relève la tête et sourit faussement.
«- C'est dommage. T'a veste est sale. J'en veux plus.
- Désolé.»
Il rit et me frappe la tête avant de partir. Des élèves me regardent avec honte et amusement. Je les regarde. J'essaie de trouver le même regard que ce matin, mais il n'est pas la.
***
Je ne sais ce qui me déçoit le plus. Mon attitude face au miroir ou mon visage. Je prend une serviette en papier et m'essuie quelques tâche de nourriture.
Ma veste est fichu. Je serre les poings et commence à frappé un mur. Mon visage se remplissant de rage et de larme.
«- Minus ? T'est énervé ? Si tu veux j'ai de quoi te donner une meilleure odeur.»
Il s'approche et me noie sous une odeur de parfum de fille. Je tombe au sol en protégeant ma tête par peur de recevoir des coups.
Il rigole puis part en courant. Mon visage se noie sous une pluie de larme. Après quelques instants ou j'essaie de calmer mon tremblement de main je me relève, me nettoie le visage avec de l'eau et quitte les toilettes.
Une foule de garçons se lancent derrière moi en riant et parlant d'une odeur de fille. Ils font des blagues transophobe et homophobe. Si j'avais eu le choix je les aurai tuent sur le moment.
Je croise le regard de Chriss, qui parlait avec des filles. Il me fait un signe de main et remarque les garçons derrière moi. Je sourit pour lui montrer que tout vas bien.
«- Pourquoi tu regarde le gamin de la classe deux ?
- Hein.. il a l'air en mauvaise posture.
- Non, regarde il sourit.»
Chriss me sourit en retour puis se fait entraîner par une des filles. Je souffle, il n'a pas remarqué mes yeux rouge et mes mains tremblante. Mais eux, si.
À suivre...
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