Vendetta

Histoire écrite par Mianika

Vendetta

C'était un matin brumeux. Je marchais sur ma plage privée pour me détendre avant de rentrer. Mes deux enfants m'épuisaient. Apercevant un objet d'allure massive, je pensais avoir trouvé un tronc d'arbre échoué.
Tout en fronçant mes sourcils, je pressai le pas. Toutefois, plus je m'en approchais, plus j'étais troublé. C'était un arbre d'un noir profond. Je l'observai et trouvai une paire de globes oculaires d'un bleu électrique. Je ne connaissais qu'une seule personne qui possédait ces yeux, ma femme. En cherchant bien, j'aperçus son corps démembré.
Tandis que ma tristesse coulait le long de mes joues, je fus pris d'un affolement pour mes enfants. Je courus jusqu'à mon opulente maison de milliardaire. J'entrai et une odeur de putréfaction m'assaillit. Je voulus ouvrir la lumière, mais une main glaciale m'en empêcha. J'avançai dans quelque chose de gluant. Finalement, l'ampoule s'alluma. Je criai alors comme une fillette un fantôme se tenait devant moi. Je le connaissais, je l'avais tué pour avoir son argent, mais le pire, c'était que je marchais dans mon fils. Un mélangeur ensanglanté reposait à côté de mon garçon broyé. Sa tête trônait devant. Une vague de douleur me submergea. Le spectre effectua un signe pour que je le suive. Je le suivis, trop hébété pour comprendre quoi que ce soit.
Au bout de quelques mètres, nous arrivâmes dans la salle à manger. D'autres esprits s'y trouvaient, d'autres victimes de ma cupidité. J'essayai, en vain, de m'excuser pour mes agissements antérieurs, mais ils avaient d'autres chats à fouetter. Quand je leur demandai où se trouvait ma fille, ils m'indiquèrent ce que j'avais premièrement pris pour des cubes de poulet. Un accablement me prit à la gorge. À cause de mes meurtres et de l'argent, ma famille adorée avait été tuée.
Finalement, je sus que mon heure était venue lorsque les revenants s'approchèrent. Ils me ligotèrent avec des barbelés. Seul mon bras droit n'était pas attaché. Un fantôme s'approcha et me l'arracha en prenant son temps. Je criai de douleur et adressai une prière muette à ma famille pour le tort que j'avais causé. Puis, l'être surnaturel m'assomma avec mon bras jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top