Nos mains reposent sur ton cœur


1 010 jours avant...


🌶🌶🌶 TW : Relation sexuelle

Timothy

J'ai pris mon vélo bleu et je suis monté jusqu'à l'observatoire. J'avais besoin de réfléchir, de prendre de la distance après notre discussion. Ça va faire plus d'une semaine qu'on en a parlé toi et moi, mais ton histoire me remue toujours autant l'estomac. Si je suis sûr de mes sentiments, je ne suis pas certain d'arriver à gérer ce passé qui t'entoure toujours. Cette addiction qui en découle, le rapport à ton corps qui reste difficile, l'intimité qui pour l'instant, demeure un mystère pour moi. Tout ça me fait peur mais une chose est sûre, je veux essayer, parce que tu mérites d'être aimé avec respect et bienveillance et c'est tout ce que je suis prêt à te donner.

Je sais que la route sera sans doute semée d'embûches, que ce ne sera pas facile tous les jours, mais au fond de moi je sais qu'ensemble on peut y arriver. A deux on est plus fort et on peut tout affronter, j'en suis certain. On ne dirait pas quand on voit ma silhouette frêle mais je suis un battant et s'il faut que je me batte contre tes démons parce que tu n'en as pas la force, je le ferai. Je ne te laisserais pas tomber, jamais.

Après de longues minutes de réflexion sur notre relation, je ferme mon hoodie et remonte sur mon vélo, alors que les premières étoiles se mettent à scintiller dans le ciel. Il fait frais mais pas vraiment froid. Dans la descente depuis l'observatoire, les quelques larmes qui s'échappent de mes yeux glissent doucement sur mes joues. Elles reflètent la joie, bien que la peur soit toujours présente en arrière-plan. Je me sens bien, presque heureux, depuis qu'on s'est enfin ouvert l'un à l'autre. J'ai l'impression d'avoir enfin affaire au vrai Killian, celui qui accepte ses faiblesses, qui en parle sans avoir peur et qui a assez confiance en moi pour se mettre à nu sans crainte. J'apprécie ce côté fragile que tu oses enfin me montrer, il me prouve que tu es prêt à avancer à mes côtés.

Je pédale dans le vent et c'est frigorifié, que j'arrive à la maison. J'ouvre le portail grâce au code et laisse mon vélo juste à côté du perron. En entrant, je croise ton père et trois de ses associés que je salue poliment avant de monter te rejoindre. Tu es sous la douche et je décide de te faire une surprise. J'ouvre discrètement la porte de la salle de bain mais hélas, tu sors déjà de la cabine, dégoulinant sur le tapis jusqu'à la chambre. Ta tête dans une serviette, tu ne me remarques pas.

— Tu te promènes souvent à poil quand ton père reçoit ses associés ?

Tu te retournes soudain, lâchant la serviette par terre. Ton regard me dévisage, un sourire taquin étirant tes lèvres.

— Si tu savais ce que je m'en tape de savoir qui est chez moi ! Ici je fais ce que je veux, répliques-tu en m'attirant à toi par la main.

Nos torses se touchent. Le tien, tout humide, mouille mon pull. Tu m'enlaces, frottant ton nez contre le mien. Ma bouche s'étire.

— Ok et tu as envie de faire quoi ce soir ? demandé-je très curieux d'entendre ta réponse.

— Mhhh... mon père sera occupé dans son bureau toute la soirée, Anna nous a préparé de la paëlla et demain on ne travaille pas. Et si on passait la soirée dans la salle de cinéma ?

Je recule d'un pas, surpris.

— Pardon ? T'as une salle de cinéma ?

Tu hoches la tête et souris fièrement.

— Ouais, c'est vrai que j'ai pas encore eu l'occasion de te la montrer mais je crois que c'est le soir idéal.

— Ok, ça me semble parfait mais je vais d'abord prendre une douche, je suis tout en sueur.

— Vas-y, je vais prévenir Anna... pour le pop-corn !

Tu disparais de la chambre tandis que je file sous la douche. Quelques minutes plus tard, vêtu d'un pantalon de jogging et d'un t-shirt tout simple, je te retrouve près du bar. Anna a préparé deux énormes plateaux qu'on emporte en direction du garage, sans pour autant y aller. On dépasse la porte qui cache plusieurs voitures de luxe, puis tu en ouvres une autre au fond du couloir, que je n'avais pas remarqué jusqu'ici. Je crois rêver quand j'y entre. C'est une véritable petite salle de cinéma qui se dévoile devant moi. Une dizaine de sièges rouges sur deux rangs et qui semblent très confortables, font face à un écran blanc immense. Le sol est en pente, comme dans une véritable salle obscure.

La lumière est tamisée et la température me semble idéale pour me blottir contre toi toute la soirée, en me goinfrant de pop-corn. On s'installe au premier rang et on dépose les plateaux sur une petite table basse située juste devant nous.

— Est qu'est-ce qu'on regarde ? dis-je en plongeant dans le siège moelleux.

— Est-ce que tu as déjà vu le hobbit ?

Je secoue la tête négativement, tu souris de toutes tes dents. J'en déduis que je n'ai plus le choix. C'est parti pour près de trois heures de film mais après un peu plus d'une heure seulement, je me tortille sur mon siège.

— Arrête de gigoter, qu'est-ce que t'as ? râles-tu en mettant le film en pause.

— Je dois aller aux toilettes, désolé. J'ai bu trop de soda.

Tu t'avachis sur ton siège en soufflant, la tête fixant le plafond, tandis que je me glisse hors de la salle en quatrième vitesse. Dans le couloir, je croise ton père qui raccompagne ses associés à la porte, leur séance est finie apparemment. Il me sourit et sort avec eux dans la nuit qui est maintenant tombée. Je fais ma petite affaire vite fait et retourne dans la salle où tu attends dans la même position qu'à mon départ. Tu es si immobile, que je me demande si tu ne t'es pas endormi.

Je me glisse entre tes jambes et t'embrasse pour te montrer que je suis là. Tu réponds à mon baiser, les yeux fermés, mais tes mains s'accrochent à mon t-shirt. Je n'ai pas d'autre choix que de m'assoir sur tes genoux. Tu ris puis m'embrasses à nouveau.

— Tu l'as fait exprès avoue ? demandé-je en caressant ta joue.

— Effectivement, j'en avais une énorme envie.

Tes yeux m'observent, et malgré la pénombre, je constate que tes pupilles sont dilatées.

— Est-ce que le film est toujours au programme... ou tu penses à une autre activité ?

Tu te redresses soudain, un sourire ravageur sur les lèvres et tes mains qui se baladent tout à coup sous mon t-shirt.

— J'avais oublié qu'il était si long ce film... ça te dit qu'on regarde la suite une autre fois et qu'on remonte le pop-corn dans notre chambre ?

Les papillons dans mon estomac se réveillent en pensant à notre chambre, et j'acquiesce sans même prendre le temps d'y réfléchir. On embarque les plateaux de nourriture et de boissons et on se retrouve dans notre petit cocon, à peine quelques minutes plus tard. J'aime l'appeler notre chambre, ça me donne l'impression d'être vraiment ici chez moi. La main dans le bol de pop-corn, occupé à tourner en rond devant moi, tu m'observes en grignotant, ton regard ne sachant où se fixer sur ma personne. C'est aussi déstabilisant qu'excitant.

— A quoi tu penses ? dis-je en me relevant du lit où je m'étais assis.

Je fais quelques pas et te rejoins, pour te piquer à grignoter dans ton bol. Ta main plonge dans mes cheveux, tortille mes boucles avant de descendre le long de mon cou en m'effleurant. Tu poses le bol sur le bureau et murmures à mon oreille :

— J'étais en train de me dire que j'avais une chance énorme de t'avoir... Mi piaci da impazzire.

— Tu sais que je ne comprends toujours pas l'italien ? marmonné-je en grimaçant.

Tu ris, mon estomac se contracte.

— Je disais que tu me plaisais énormément. J'aime ton corps, tout entier.

— Je suis tout maigre, même pas musclé comparé à toi, dis-je en levant les épaules.

— Et alors ? Moi je te trouve désirable Timothy. Tu m'excites énormément.

Je déglutis et recule d'un pas lorsque tu te rapproches de moi. Mes cuisses touchent le lit, tu m'y accompagnes en te glissant au-dessus de moi.

— Je le sens, dis-je en mordant ma lèvre lorsque tu t'avances et que nos sexes se frôlent à travers le tissu de nos vêtements.

Ton regard plonge alors dans le mien, je ressens toute la tension qu'il y a entre nous et sans que je n'y fasse vraiment attention, ma main glisse dans ta nuque et t'attire à moi. Tes lèvres se posent sur les miennes, charnues, gourmandes, semblables à des friandises que je goûte sans ménagement. Nos langues se retrouvent pour une danse qui remue tout en moi. J'ai aussitôt faim de toi.

— Tu vas me faire perdre la tête Tim mais je crois que je suis prêt cette fois. J'ai envie d'aller plus loin avec toi, si tu le veux toi aussi, souffles-tu en frottant ton nez contre le mien.

— J'en ai envie Killian, très envie.

Nos sourires fleurissent, témoignant de notre désir partagé, et c'est dans la précipitation que nos vêtements finissent par terre, les uns après les autres. J'aime te voir observer mon corps, le gouter avec envie, venir l'embrasser avec un attrait qui se lit dans tes yeux curieux. Tes gestes sont doux, emplis d'une tendresse que je découvre avec joie et une pointe de soulagement, mais soudain tu t'arrêtes, ton visage lové dans le creux de mon cou. Ta main caresse mon torse et descend lentement vers mon entre-jambe que tu ne touches pas finalement.

— Tim, je ne veux pas aller trop vite avec toi, ni trop loin. Pas tout de suite en tout cas... Je... on peut prendre notre temps ?

Je glisse mes mains autour de ton visage avec tendresse, t'obligeant à me regarder. Ton regard semble voilé, de peur peut-être. Je ne sais pas mais je ressens le besoin de te rassurer, parce que je ne veux pas que tu te sentes mal à cet instant.

— J'ai toute confiance en toi Killian, je sais que ce n'est pas facile pour toi mais je suis certain que ça va très bien se passer. On y va doucement, je crois que ça me rassurerait moi aussi.

Ton sourire s'épanouit à nouveau et tes mains repartent en exploration plus bas qu'auparavant. Je ferme les yeux lorsque ta main se pose doucement sur mon sexe.

— J'ai les mains qui tremblent et c'est la première fois que ça m'arrive bordel, murmures-tu. J'ai tellement envie de te toucher mais j'ai peur de tout faire foirer.

Cette réserve soudaine que tu as envers moi, m'excite plus encore.

—Tu vas rien faire foirer si tu te laisses porter. Arrête de réfléchir, continue je suis pas en sucre tu sais, dis-je en t'embrassant à nouveau.

La ride qui avait pris place entre tes yeux s'efface, au profit de ton sourire qui réapparait. Je caresse ton torse, t'embrassant au passage. Finalement ta main reprend ses caresses. Je décide de te rendre la pareille en enroulant ma main autour de ton sexe, avec prudence, te stoppant malgré-moi dans ton geste.

— Killian, tu peux continuer, ne t'arrêtes pas s'il te plait.

— Je... Je veux pas aller trop vite. J'ai envie que ce moment soit spécial, pour toi et moi.

— Ecoute tes envies, laisse-toi aller, dis-je en ébouriffant tes cheveux de ma main libre afin de te détendre.

Un long soupir s'échappe alors de tes lèvres, puis tu te rapproches de moi, cherchant à nouveau les miennes, tandis que ta main taquine mon sexe devenu dur. Tes va-et-vient s'intensifient, je t'imite et laisse glisser ma main plus vite moi aussi. Je n'entends plus que tes soupirs qui m'encouragent, tes gémissements qui m'excitent peut-être plus encore que ta main qui ne me donne aucun répit. Je sens que je ne vais pas tenir très longtemps à ce rythme-là. La tension monte en moi, c'est divin, parce que tu prends toutes les précautions du monde, pour faire de ce moment un instant gravé dans le temps. J'ai le cœur qui palpite alors que je sens ta respiration de plus en plus rapide dans mon cou. Tu t'arrêtes quelques secondes, mordilles ma peau puis tu murmures :

— Je me retiens mais tu m'excites tellement que ça devient difficile Tim.

— Pour moi aussi mais ne t'arrête surtout pas, s'il te plait, gémis-je en mordant ma lèvre.

Tu sembles soudain presque soulagé de l'entendre. Je sens ton corps se détendre contre le mien, malgré la tension qui monte de plus en plus entre nous. Nos mains forment un duo qui semble parfaitement accordé, comme deux jumelles, elles se comprennent. Une connexion naît entre nous, réclamant à nos corps de se mouvoir en cœur, ensemble, comme si à cet instant l'harmonie était parfaite.

Je réalise que j'aime te donner du plaisir et que j'aime la douceur que tu mets dans tes gestes, mais surtout, j'aime voir le désir sur ton visage. Ta bouche semi-ouverte laisse échapper des gémissements qui me rendent fou, tout comme ta main, qui taquine mon sexe avec douceur mais fermeté. Je me cambre pour te sentir tout contre moi. Alors que tu te rapproches toi aussi, mes jambes s'enroulent autour de ton corps pour te garder au plus près. Je ne veux plus te laisser partir, jamais.

Je veux humer chaque jour, l'odeur particulière de ta peau, caresser ton corps recouvert de sueur, graver chaque courbe qui passe sous la pulpe de mes doigts dans mon esprit et observer la passion t'envahir. Comme si ta peau était une page blanche, je veux y écrire mon amour pour toi avec mes doigts, ma langue et plus encore.

Ton regard capte soudain le mien, tu caresses ma joue alors que je te sens de plus en plus tendu.

— Je vais pas tenir longtemps à ce rythme Tim, je suis désolé, dis-tu en crispant ta main sur mon sexe, ce qui m'emporte soudain au paradis.

Je ne peux retenir un cri, que tu imites en plantant tes ongles dans mes hanches. Je sens ton sexe pulser contre moi et imprimer la trace de notre plaisir sur la peau de mon ventre, puis ton corps se contracter contre le mien. Il n'y a plus que nos respirations erratiques entre nous, puis tu t'étales sur moi alors que j'explose à mon tour dans un orgasme violent. Mon premier orgasme.

Ta main caresse mes cheveux, tandis que tu embrasses chaque parcelle de peau de mon cou. Un sourire éclot sur mes lèvres, une larme coule au coin de mon œil et pour la première fois de ma vie, je ressens un bonheur si intense, que rien ne pourrait venir le ternir.

— Je t'aime Killian, murmuré-je sans y avoir réfléchi une seule seconde, sans mesurer le poids de ce que je viens de t'avouer.

Tu te crispes légèrement contre moi et m'embrasses sans rien répondre. J'ai le cœur qui bat la chamade mais dans ma tête, c'est la tempête alors que tu restes silencieux. Est-ce que je ne viendrais pas de faire une bêtise en ayant parlé si vite ? Je n'en ai aucune idée et aucune envie de le savoir à cet instant. Je ne veux pas gâcher ce moment qui, jusqu'ici, me semble magique. Tu te glisses à côté de moi et entrelaces nos doigts. Nos mains reposent sur ton cœur, qui bat à une vitesse folle contre ma peau, et je me dis que, peut-être, c'est ta façon à toi de me dire que tu ressens quelque chose pour moi toi aussi. 

❤❤❤

Hello,

Un chapitre un peu plus doux et qui rapproche plus encore nos deux amoureux. 

Un premier "Je t'aime" mais comment va réagir Killian ?

On se retrouve mercredi pour la suite ?

Je vous fait des bisous (* ̄3 ̄)╭❤

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