Voilà, j'avais appelé Mr Graylot pour me proposer. Sans hésitation, il avait accepté.

Je me réveillait donc le lendemain à six heure, déterminée. Mon oncle me déposait devant la boucherie.

Lorsque que j'avais parlé de travail à mes parents ils m'avaient rit au nez. Je l'avais assez mal pris.

Les premières heures, on me demanda de m'occuper de la vente et Lyon ne pointa pas le bout de son nez. L'après midi en revanche c'était une autre histoire ; Mr Graylot me demanda d'aller apporter une commande à un client. J'acceptais, mais lui fit remarquer que je ne connaissais pas très bien la ville et que j'allais me perdre.

<< Ah, oui ! Attends trente secondes Lyon va t'accompagner ! LYON !? Tu te souviens de lui ? Vous étiez mignons quand vous étiez petits... >>

Je souriais nerveusement. J'allais lui dire quoi ? " Salut ? Alors ça va pas trop de bleus ? ". Alors que j'imaginais la scène, le-dit Lyon arriva.

<< "Vous étiez mignons" ?... Ça veut dire qu'on est moche maintenant ? >>

J'avais beau ne pas l'aimer, sa remarque me fit sourire.
Puis son regard de tourna vers moi et il lâcha un gracieux, poli et respectueux ;

<< Qu'est ce que tu fous là toi ? >>

Puis son père le réprimanda, lui expliqua ce que je "foutais" ici et lui ordonna de m'accompagner.

Nous avions donc marché en ville dans dire un mot. Il prenait du plaisir à me laisser marcher devant puis à me dire que finalement, il fallait tourner à gauche ou à droite. Charmant.

La "livraison" se passa sans soucis.

Nous attaquions le vif du sujet sur le trajet du retour ;

<< - Et sinon Arley... on peut savoir ce que tu fais ici ? Paris ça ne te plais plus ?

- Je suis là pour les vacances en faite...

- Et pourquoi tu travailles chez mon père ?...

- Je sais pas si tu as remarqué, mais on est quand même une ville assez petite, les jobs d'été ne courent pas les rues.

- Et pourquoi tu m'as même pas dis bonjour quand tu m'est tombée dessus hier ? Je t'ai fais peur ?...

- Non. Mais je suis étonnée que tu te souviennes de mon nom !

- Pourquoi tu dis ça ? >>

Lyon s'était arrêté, nous étions arrivés devant la boucherie.

<< - Je sais pas, t'as pas vraiment essayé de garder contact avec moi quoi ...

- Bah toi non plus...

- Bah si.

- Bah non ! >>

Le niveau de maturité de notre discussion devait frôler 0 mais je n'avais pas envie d'être mature.

Alors je tournais les talons et rentrait dans la boucherie où, après lui avoir expliqué que nous avions fini, Mr Graylot me congédia.

Rentrée chez moi, je faisais un rapport complet à mes amies puis lançais mon téléphone loin avant de retrouver mon seul réconfort dans ce monde de brutes ; Netflix.