S.e.p.t.i.è.m.e...j.o.u.r...


Et Manon ouvrit les yeux.
Mais elle ne fit rien.
C'était inutile.
Elle aura essayé.

Elle savait tout ça.
Elle savait que Gaël était Charon.
Un dieu secondaire, sans pouvoir particulier.
Un servant.
Qui un jour en eut assez.
D'être le pion, d'être impuissant, de n'avoir aucun but et surtout, qui en eut assez des dieux.
Parlons de ça tout d'abord, qu'est ce qu'un dieu ?
Un être qui répond aux questions des hommes.

« - Pourquoi pleut-il ?
- Mais parce que c'est [***] qui le veut »

C'est un être qui est supérieur aux hommes.
Un être.
Mais Charon voulait exister.
Alors, dans sa colère, il dessécha le Styx.
Et il [***] au[x] Dieu[x]...
On ne sait ce qu'il est advenu de[s] Dieu[x].
Pas même Manon
Seul Charon le sait.
Manon sait aussi qu'elle a essayé de marchander avec lui.
Elle le sait parce qu'elle se souvient.
Elle a tué sa famille.
Pas consciemment.
Mais concrètement.
Les yeux orange sont une maladie, qui consume ce qu'il y a autour, puis ce qu'il y a à l'intérieur.
Les yeux orange sont une projection de la colère de Charon.
En asséchant le Styx, en [***] au[x] Dieu[x], en déversant sa colère, Charon a créé quelque chose.
Sans le vouloir.
Mais ce quelque chose, c'était de la haine.
De la haine pure, sans but.
Au couleur de l'enfer de Charon.
Cette haine est restée [***] avant de s'échapper.
Et de trouver un hôte.
Manon.
Un marché.
La destruction de la haine contre un jeu.
Car voyez-vous, il existe presque pire que la haine.
Ce quelque chose vous consume d'abord, puis se déverse sur les autres.
Ce quelque chose, c'est l'ennui.
Oui, Charon s'ennuyait dans l'antichambre.
Du noir a en devenir fou.
Charon n'était pas fou.
Mais prêt à tout contre un jeu.
Manon lui a proposé une solution.
Plus de yeux orange, contre une marionnette.
Une marionnette qui avait pu entrer dans l'antichambre.
Une marionnette qui pouvait en sortir.

.
.
.

Charon tint parole, il conserva la haine en lui.
Mais il n'y avait rien à consumer dehors.
A part des langues de fumée noires.
Et dedans non plus il n'y avait plus rien.
L'ennui l'avait déjà consumé.

Manon tint parole, elle devint sa marionnette.
Mais elle ne pensait plus.
La vraie Manon flottait.
Dans du vide, du noir.
Sa conscience.
Manon n'était plus.
Son corps était, mais sans conscience.

.
.
.

Charon avait une nouvelle idée de jeu.
Et tout recommença.
Un autre jeu.
Car voyez-vous, les hommes sont imprévisibles.
C'est un jeu parfait.

E.t...C.h.a.r.o.n...n.e...s.'.e.n.n.u.y.a...p.l.u.s...j.a.m.a.i.s...
I..l....y....e..u..t....u..n....f..l..a..s..h....o..r..a..n..g..e....
E...t.....c...e.....f...u...t.....l...a.....f...i...n.....d...u.....j...e...u.....


428 mots

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