J'avais pris l'habitude d'éviter le chemin où je le croisais sans cesse, maintenant recouvert d'un épais manteau blanc. Rien qu'à la vue de sa démarche mon corps se crispait et mon coeur ratait un battement. Quand il passait à mes côtés cette même sensation inexplicable se reproduisait en boucle.

J'avais pris sur moi ces rencontres, jusqu'au jour où il est apparut dans un coin de la cour déblayé, à l'abri des regards. Selon mes amis c'était un nouvel élève, en dernière année, qui était arrivé aujourd'hui. Elles avaient tout suite essayées de lui parler ou de le draguer, je ne sais pas. Je n'avais pas bougé et je les regardais de loin imaginant ce qu'ils pourraient dire.

Il s'appelait Raphaël, qu'il avait un accent des pays du sud mais qu' il n'allait plus dans son pays natal depuis son bas âge car ses parents s'étaient disputés avec leurs familles.

J'ai secoué ma tête agacée d'une telle absurdité mais son nom me restait encré dans la tête. Puis elles sont revenues, les lèvres tirées vers le bas et les joues plus rougies que pendant ces jours.

- Alors qu'est ce qu'il vous a dit ?

Elles m'ont toutes les trois lancé des regards noirs comme si je les avais vexées.

- Allez vous faire foutre bande de salope