Chapitre 8 - La célébration du Praimfaya

Petit message d'avertissement : la fin de ce chapitre comporte une scène pouvant heurter la sensibilité, alors ne vous obligez pas à le lire. J'indiquerai le début du passage en le séparant par des ****. J'ai aussi passé la classification de la fic en "contenus matures".

Bonne lecture !

POV Clarke

La ville de Polis n'était plus qu'un ballet incessant d'allers et venues à travers les rues et les ruelles. La fête du Praimfaya réunissaient des milliers de personnes de tout horizon. Tous les clans étaient représentés, plus ou moins en nombre certes, mais ils étaient tous là. C'était un ordre de Heda. Il estimait que cette fête était une trêve officielle aux conflits qui faisaient rage entre les clans en temps d'ordinaire. Pourtant l'animosité se ressentait dans l'air de la ville. Les clans étaient à Polis mais chacun restait de son côté et il était assez rare qu'ils se mélangent entre eux. Ils n'y avaient que deux endroits où l'on pouvait les trouver ensemble avant la soirée : lors du Marché qui s'étendait sur plusieurs rues et où les marchands étaient regroupés par type de produits et l'Arène où les combats avaient lieux et où chacun espérait se voir offrir la récompense prévue pour le grand vainqueur.

J'avais passé ma matinée auprès de Raven et de son stand où elle vendait toutes sortes de choses qu'elle avait confectionné de ses mains. On pouvait y trouver des armes principalement des poignards, des accessoires de cuisine, des objets de décorations, des pièces pour les chariots ou alors pour les chevaux. En plus minutieux, il y avait aussi quelques bijoux tels que des bracelets, broches ou bagues. Raven avait vraiment des doigts de fée et tous ces objets n'était qu'un minime échantillons de ce qu'elle était capable de faire.

— Raven, je vais aller faire un tour pour récupérer ce dont j'ai besoin. Yu gaf som in ? [Tu veux quelque chose ?]

— Je pense que j'irai faire un tour tout à l'heure, j'ai presque écoulé tout mon stock d'objets donc je serai rapidement libérée. On se retrouve à l'auberge au plus tard pour 18h ? Comme ça on aura le temps de se préparer pour la fête de ce soir.

— Je suis vraiment obligée d'y aller ?

— Klark...

— Ait, ai na laik der. [D'accord j'y serai].

Je m'éloignais du stand non sans avoir soufflé une dernière fois à l'encontre de mon amie. Mais je savais très bien que je ne pouvais pas rivaliser avec Raven, elle parvenait toujours à obtenir ce qu'elle voulait.

Je déambulais dans les allées du marché pour acheter tout ce dont j'avais noté sur ma liste. Je tombais sur un stand de matériels à dessin et je rêvais devant l'immense palette remplie de pigments de différentes couleurs, de crayons et de pinceaux. Le dessin était une de mes passions mais je n'avais définitivement pas les moyens de m'offrir cette merveille. Cependant, j'achetais tout de même un nouveau carnet et quelques crayons pour renouveler mon stock.

Une fois mes achats terminés, je me dirigeais dans un premier temps vers l'auberge qui nous accueillait afin de déposer mes affaires, ne gardant avec moi que mon nouveau carnet et un crayon. Je me rendais ensuite en haut de la colline surplombant la ville. J'appréciais le calme de l'endroit. Je n'étais pas du genre à aimer les grandes foules alors retrouver un peu de solitude me fit le plus grand bien. Le soleil était haut dans le ciel et il apportait une luminosité toute particulière sur le paysage devant moi. J'en profitais alors pour dessiner la vue qui s'offrait à moi, à savoir l'immense tour de Polis et la forêt qui bordait la ville.

Le dessin avait toujours eu un effet apaisant sur moi. Je ne pensais plus à rien, laissant mes doigts diriger le crayon sur la feuille. C'était un des talents que m'avait laissé mon père. Lui aussi aimait dessiner à ses heures perdues. Il m'avait alors appris à manier le crayon dès mon plus jeune âge mais après sa mort, j'avais dû me résoudre à approfondir seule mes connaissances. Mais j'avais beau me donner à fond, je n'atteignais toujours pas son niveau, mon travail restant, à mes yeux, plutôt moyen.

Mon dessin enfin terminé, je décidais de rejoindre de nouveau l'auberge pour me reposer un peu avant la soirée. J'espérais d'ailleurs que Raven n'était pas déjà rentrée. Je partageais ma chambre avec elle et je n'avais pas particulièrement envie de discuter. J'étais plutôt d'humeur morose, ce qui m'arrivait souvent lorsque je pensais à mon père, et avec la fête de ce soir, je savais que ça n'allait pas s'améliorer. J'avais accepté de venir mais à contre cœur et je n'avais qu'une hâte, être demain pour rentrer chez moi.

Nous y étions, toutes les personnes présentes étaient réunies sur la grande place de Polis pour écouter le discours de Heda. C'était ce moment qui annonçait le début des festivités de la soirée. Une grande estrade avait été installé, sur laquelle se trouvait le trône de Heda ainsi que quelques chaises de part et d'autre pour son général, son fils et le fleimkepa. [Gardien de la flamme]

— Peuple de la Terre et de tous les clans, nous sommes réunis en ce jour commémoratif du Praimfaya pour célébrer la survie de nos ancêtres. Il y a près de 200 ans un terrible fléau s'est abattu sur cette Terre en décimant sa population et par chance, certains d'entre eux ont réussi à s'en sortir. Sans eux, nous ne serions pas là et nous n'aurions pas de raison de faire la fête ! Drein daun ! Choj op ! Kid raun ! Et surtout profitez-en car ce soir tout est permis ! [Buvez ! Mangez ! Amusez-vous !]

Un sourire sadique s'afficha sur son visage pendant que la foule l'acclamait avec ferveur. Comment pouvaient-ils encourager une fête comme celle-là ? Même si personne n'osait en parler, tout le monde savait ce qu'il se passait pendant la nuit. Les hommes se croyaient tout permis et ils laissaient parler leurs plus sombres désirs. Il n'y avait rien de respectueux dans leurs agissements et je trouvais même qu'ils bafouaient la mémoire de nos ancêtres qui s'étaient battus corps et âmes pour leur survie. Je pensais aussi que c'était cette soirée qui entretenait les conflits entre les clans, car oui tout était permis ce soir mais bien souvent les représailles et les vengeances demeuraient les jours d'après.

J'attrapai le bras d'Octavia instinctivement, je ne voulais absolument pas me perdre dans cette foule qui sera, dans quelques heures, bien trop éméchée pour être maître de ses actes. Tout notre petit groupe se dirigea vers une des tables installées pour l'occasion. L'alcool et la nourriture seront sans limite ce soir mais je ne comptais pas en abuser pour autant.

Les premiers verres se vidaient, tout comme les plats qui défilaient sur la table. La musique se faisait entendre et nous décidâmes de rejoindre la piste pour nous déhancher un peu. Malgré mes réticences, j'essayais tout de même de profiter de la soirée et surtout de mes amis. Ces moments tous ensemble étaient plutôt rare et c'était toujours agréable de les retrouver.

— Clarke, ne m'attend pas ce soir. Je crois que je vais aller faire des folies de mon corps !

Raven avait repéré une demoiselle à son goût qui se dandinait un peu plus loin. Elle nous quitta rapidement et celle sur qui elle avait jeté son dévolu semblait ravie de l'avoir attirée dans ses filets. Il ne fallut que quelques minutes avant de les voir s'éclipser de la soirée et je n'avais pas besoin d'un dessin pour savoir que leur nuit allait être mouvementée.

Murphy et Finn ne décollaient pas leur bouche l'une de l'autre. Je savais que ce n'était aussi qu'une question de temps avant qu'ils nous abandonnent à leur tour.

Jasper et Monty étaient déjà bien éméchés puisqu'ils étaient au bar pour goûter les breuvages proposés. Ils estimaient que c'était une soirée purement professionnelle. Mais la petite blonde qui les servait semblait bien s'amuser auprès des garçons. Et surtout elle n'avait d'yeux que pour Monty qui lui ne remarquait absolument rien.

Octavia et Bellamy, quant à eux, avaient disparu de ma vue. Je n'avais aucune idée d'où ils étaient passés sachant qu'il y a quelques secondes ils dansaient encore avec moi. Je décidais alors de retourner à notre table en espérant qu'ils m'y rejoindraient rapidement.

La fête battait son plein et tout le monde semblait vraiment bien s'amuser. C'était même presque à se demander comment c'était possible sachant qu'il y a encore quelques jours ces mêmes clans se battaient pour des terres ou autres futilités. Cependant, mes pensées furent interrompues par un jeune homme qui s'assit à côté de moi.

— Heya, ai laik Wells Jaha. Na ai sin yu daun ? Tu sembles bien seule ce soir. [Salut, je suis Wells Jaha. Je peux m'assoir avec toi ?]

— Mes amis m'ont tous abandonnée les uns après les autres. Mais du coup ça veut dire que tu es le fils de...

— Le fils d'Heda en effet. Et toi comment t'appelles tu ?

— Clarke...Ai laik Klark Griffin kom Trikru.

— Tu m'autorises à ce que je t'offre un verre Klark Griffin kom Trikru ?

Le jeune homme métissé était assez grand, une carrure pas trop imposante, les cheveux courts et un sourire charmant. Il me semblait plutôt sympathique alors j'acceptais son invitation.

Les minutes défilaient, tout comme les verres. Moi qui m'étais promis d'être raisonnable, c'était raté. Mais je passais un bon moment en compagnie de Wells. Il me faisait rire et nous partagions de nombreuses choses en commun.

— Je passe un très bon moment mais je crois que je vais rentrer.

— Aller, tu ne vas pas dire non à un dernier verre ? Promis après je te raccompagnes.

— D'accord mais c'est le dernier alors !

Wells alla chercher deux autres verres au bar et nous le bûmes en quelques minutes. Ma tête commençait à tourner, j'avais vraiment beaucoup trop bu ce soir. Wells m'aida à me relever et me soutint de son bras pour marcher.

— Tu vas voir Clarke, je vais bien m'occuper de toi.

****

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, mon esprit était bien trop embrouillé. Il nous arrêta dans une ruelle sombre et il me plaqua contre un mur de pierres froides et humides. Rapidement sa bouche trouva la mienne mais je ne voulais pas qu'il m'embrasse. Je réussis à me dégager légèrement.

— Wells arrête ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

— Je suis les volontés de mon père Clarke. Je profite car tout est permis...

Ses mains devenaient baladeuses sur mon corps mais je n'avais pas la force de le repousser. J'étais complètement à sa merci. Je m'étais faite avoir comme une idiote. Je savais pourtant que je devais rester sur mes gardes ce soir. Mais c'était trop tard maintenant. Je sentais son souffle dans mon cou avant qu'il ne vienne murmurer à mon oreille.

— Yu glong klin nat... J'ai eu envie de te baiser dès que je t'ai vue dans la foule pendant le discours de mon père. Mais tes amis étaient bien trop proches de toi. Il faudra que je pense à remercier ceux qui les ont éloignés de toi... Mais trêve de bavardages, j'ai très envie de voir ce qu'il se cache sous tes vêtements. [Tu m'appartiens ce soir...]

— Beja...No...Yu swega of... [S'il te plaît...Non...Arrêtes...]

Il m'arracha la robe que je portais alors que mes larmes se déversaient sur mes joues. Je ne voulais pas qu'il me touche mais j'étais impuissante. Je savais qu'il n'allait reculer devant rien. Personne ne passerait dans cette ruelle bien trop éloignée de la fête. J'avais vingt ans et ce monstre était sur le point de me voler ma première fois...

**********

Bonjour à tous et comme on est mercredi, voilà le chapitre de la semaine ! 

J'espère qu'il vous a plu et comme d'habitude, n'hésitez pas à voter ou commenter :D

Je suis en train d'avancer petit à petit dans l'écriture des prochains chapitres et je pense que lorsque j'aurai assez d'avance je passerai à la publication de deux chapitres par semaine. Ca vous plairait ? Si oui, plutôt les deux chapitres le même jour ou alors deux jours différents ?

Je vous souhaite une bonne semaine et je vous dis à mercredi prochain pour la suite des aventures de Lexa ^^

A bientôt

Celia


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top