Chapitre 69 - Résilience


POV Lexa

Nos amis et famille venaient de partir pour rejoindre l'auberge de Polis. La nuit était déjà bien avancée et nous avions profité un maximum de nos retrouvailles. Je m'étais rendue compte qu'ils me manquaient bien plus que je ne l'imaginais mais heureusement pour Clarke et moi, ils allaient rester quelques jours à la capitale. J'étais en train de me changer dans la salle d'eau lorsque Clarke fit irruption dans la pièce. Elle s'avança jusqu'à moi et je sentis le bout de ses doigts glisser sur mon dos, ce qui me fit frissonner instantanément.

— Je n'arrive toujours pas à croire que tu t'en sois sortie avec si peu de cicatrices... Je sais que je te le dis à chaque fois que je vois ton dos nu mais ça me semble tellement surréaliste. Tu étais brûlée gravement et je pourrais presque dire que tu t'en sors avec quelques égratignures...

— Je te l'ai dit Clarke, le sang noir fait des miracles.

Je me retournai pour la prendre dans mes bras. Cette période avait été très difficile à vivre pour elle. Elle avait eu peur de me perdre et je savais à quel point ce sentiment était destructeur. Alors je préférai changer de sujet pour éviter de lui faire ressasser ce moment.

— Tu es contente de la surprise ain deimeika ?

— Je suis plus qu'heureuse. Ils m'avaient trop manquée. Merci d'avoir organisé tout ça pour moi et...pardon d'avoir si mal réagit.

— Non c'est de ma faute, j'aurai dû t'en parler dès qu'on a eu l'information. Mais je ne savais pas comment te l'annoncer. Mais maintenant qu'on sait où ils se cachent, on va pouvoir travailler sur comment on va les débusquer de là. Le Mont Weather ne doit plus être la maison des horreurs et je te promets que je ferai tout mon possible pour sortir les innocents de cet enfer.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une femme parfaite comme toi ?

— Je ne suis pas parfaite Clarke...

— Si tu es parfaite pour moi et c'est pour ça que je t'aime.

Ses lèvres plongèrent aussitôt sur les miennes avec envie. Je sentis ses mains sur mon ventre et un nouveau frisson s'empara de mon corps. Cette femme me rendait folle. Folle de désir pour elle... Sa bouche abandonna la mienne pour glisser sur mon cou avant de remonter à mon oreille. Mon cœur était en train de battre à tout rompre mais pour rien au monde je ne voulais que ça s'arrête. Ma main droite avait rejoint ses cheveux et ma gauche s'était accrochée au bord du meuble qui se trouvait derrière moi. Je ne devais pas laisser mes pulsions contrôler mes gestes. Clarke et moi n'avions toujours rien fait et même si ça devenait très difficile, dans ce genre de moment, Clarke était la seule à diriger nos rapprochements. Je sentis la langue de ma blonde jouer avec le lobe de mon oreille et bon sang que j'adorai ça et elle le savait très bien. Ma respiration devenait rapide et c'était un enfer de me retenir.

— Touche moi Lexa...Fais-moi l'amour...murmura-t-elle dans le creux de mon oreille.

Mon cœur s'arrêta, tout comme ma respiration. Avait-elle vraiment dit ce que j'avais entendu ? Je la reculais de mon corps pour avoir confirmation. Elle avait un petit air gêné avec sa lèvre coincée entre ses dents et ses joues étaient rosies. Elle n'osait pas me regarder dans les yeux. Je la trouvais tellement mignonne.

— Regarde-moi Clarke, lui demandai-je en caressant sa joue.

Ses yeux mirent quelques secondes avant de retrouver les miens. Ce que j'y vis me fit gonfler le cœur. C'était une lueur que je n'avais encore jamais vue même dans nos précédents dérapages. Cette lueur c'était celle de la confiance aveugle, celle qui m'indiquait qu'elle était prête à se donner corps et âme à moi. Et contre toute attente, j'étais bouleversée de découvrir qu'elle l'était. J'étais tellement fière d'elle.

— Tu...tu pleures ?

Instinctivement je portais mes doigts à mon visage et remarquait qu'elle avait raison, des larmes coulaient sur mes joues. Mais ce n'était pas de tristesse. J'étais heureuse qu'elle ait réussi à parcourir ce dur chemin qu'était la résilience.

— Tu es tellement incroyable Clarke. Tellement forte. Tu me rends si fière de toi. Je t'aime plus que tout.

Je liai mes lèvres au siennes pour un baiser rempli d'amour. Je voulais lui faire ressentir tout ce que j'éprouvais pour elle. Nous nous séparâmes après plusieurs secondes intenses. Je collai mon front au sien pour garder contact.

— Tu es vraiment sûre de toi ?

— Oui je suis sûre Lexa.

J'attrapai sa main pour la tirer vers notre chambre. J'étais anxieuse. Je ne voulais pas qu'elle prenne peur. Elle n'avait connu que du sexe non consenti, brutal et sans amour alors qu'elle méritait qu'on la vénère telle une déesse. Mes mains se mirent à trembler lorsque je voulu lui retirer son haut. Détail qu'elle ne manqua pas.

— Lex, ça va aller. Je sais que tout va bien se passer. J'ai confiance en toi alors arrête de réfléchir et fait ce que tu sais faire le mieux : laisse parler ton cœur.

C'était les mots que j'avais besoin d'entendre. Mes tremblements s'estompèrent en quelques secondes et je pu lui ôter son vêtement pour découvrir ce corps qui me faisait tant rêver. Sa peau était claire, presque laiteuse et j'avais envie d'y faire glisser mes doigts. Mais je préférai prendre mon temps, commençant par admirer cette poitrine généreuse. De nombreuses cicatrices parsemaient son corps mais pour moi, ce n'était pas repoussant. Pour moi, elle me semblait encore plus belle car c'était la preuve qu'elle avait survécu à toutes ces atrocités. Après plusieurs minutes à vénérer son corps de mon regard, mes mains se mêlèrent à ce moment unique. Je l'aidai à s'allonger sur notre lit et nos lèvres se retrouvèrent aussitôt. Ma main droite trouva rapidement le sein de Clarke qui se mit à gémir au contact. Que j'aimais entendre ce son si doux à mes oreilles. Rapidement mes doigts jouèrent avec son téton qui se mit à durcir. Mes lèvres quittèrent ses semblables pour partir à la découverte de ce cou si alléchant. Je sentais Clarke se détendre petit à petit sous mes différentes actions. Je mordillais, léchais, aspirais cette peau. Mais je voulais plus. Je voulais découvrir de ma bouche son corps tout entier. Alors je commençai par embrasser chacune de ses cicatrices. Je voulais qu'elle comprenne que ce n'était pas un problème pour moi. Une fois fait, j'allais m'occuper de ce sein qui devait se sentir délaisser.

— Ai haiheda Leksa, tu es en train de me rendre dingue...

Je souris à cette remarque. C'était le but...qu'elle soit folle de moi... Mais j'en voulais plus alors je me redressais de son corps, ce qui fit grogner mon soleil de frustration. Mes mains descendirent vers son pantalon et j'attendis son accord, qu'elle me donna sans attendre, pour lui enlever. J'avais du mal à réaliser qu'elle était désormais nue devant moi. J'avais souvent rêvé de cet instant. Elle était tellement magnifique dans son plus simple appareil et ce ventre de femme enceinte la rendait encore plus désirable.

— Tu es tellement belle Clarke. Je pourrais passer le reste de ma vie à te regarder...

Elle pouffa de gêne et ça la rendait encore plus attirante. En revanche quand je vis son regard triste, je m'inquiétai aussitôt.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu veux que j'arrête ?

— Non surtout pas...c'est juste que je trouve que tu es bien trop habillée par rapport à moi.

Je me mis à rire. Je découvrais une nouvelle facette de Clarke et dieu que j'aimais ça. Son espièglerie était adorable. Je finis de me déshabiller aussi car je pouvais comprendre qu'elle voulait, elle aussi, pouvoir en profiter.

— C'est mieux maintenant ?

— Beaucoup mieux, me répondit-elle avec un sourire qui voulait tout dire.

Contre toute attente, ma blonde prit les choses en mains, me faisant endurer tout ce que je lui avais fait plus tôt. Et que c'était bon... Ses gestes étaient légèrement maladroits mais ça n'enlevait en rien le plaisir qu'elle me prodiguait. Pour l'encourager, j'avais glissé une main dans ses cheveux. Ma respiration était saccadée et j'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine mais pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs...

Je repris les rênes car je voulais qu'elle soit la première à atteindre l'orgasme. Elle méritait que je m'occupe d'elle. Mon plaisir était le sien. Ma découverte de son corps continua là où elle s'était arrêtée. Et comme pour le haut de son corps, j'embrassais les nombreuses cicatrices qu'elle avait sur ses jambes. Je sentais ma colère monter mais ce n'était pas le lieu ni le moment. La seule chose qui comptait c'était Clarke et je devais me concentrer sur ce point. J'entamai la remontée vers son intimité. Plus je me rapprochais et plus Clarke haletait d'anticipation.

— Beja Leksa...[S'il te plaît Lexa...]

Mes lèvres arrivèrent à destination et Clarke retint un cri. Mais je voulais l'entendre, je voulais qu'elle exprime son plaisir sans crainte. Elle n'avait pas à se cacher de moi.

— Ne te retiens pas ain hodnes, n'ai pas honte d'éprouver ce que tu ressens. [mon amour]

Ma langue prit le relais et Clarke ne put se retenir sous cette nouvelle sensation. Savoir que j'étais responsable de son état gonflait mon égo mais surtout, j'étais en train de tomber encore plus amoureuse de cette femme. Je m'activais à ma tâche, écoutant les réactions de Clarke qui semblait apprécier grandement ce que j'étais en train de faire. Et sans crier gare, le corps de Clarke se tendit à l'extrême sous un cri puissant. Elle venait de jouir sous les assauts de ma langue. Sa respiration était forte et saccadée, ses cheveux étaient complètement désordonnés. Elle était superbe dans cet instant post-orgasmique mais d'un seul coup elle explosa en pleurs.

— Hey, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Chut...Calme toi, lui dis-je alors que je la prenais dans mes bras.

Je la laissais déverser ses larmes sans rien dire. Je lui caressais le dos tout en lui embrassant le haut de la tête. Je ne pouvais qu'imaginer ce qu'elle ressentait mais j'espérais qu'elle se confierait à moi. Après quelques minutes, elle se calma enfin et se dégagea de mes bras pour m'embrasser.

— Merci. Merci de m'avoir montré que le sexe n'avait rien de brutal et de monstrueux. J'avais peur de ne pas réussir à ressentir quoique ce soit alors quand j'ai compris que je venais d'avoir un orgasme, tout cette pression que j'avais sur mes épaules s'est envolée. Je t'aime Lexa.

Je fus rassurée de savoir que finalement ses larmes avaient été des larmes de soulagement. Ma blonde se mit à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Il fallait dire que la soirée avait été bien remplie en émotions. Je me relevai légèrement pour pouvoir nous couvrir.

— Mais...et toi ?

— Tu es fatiguée Clarke alors je peux attendre ne t'en fais pas. En plus il est tard, alors dormons. Nous aurons tout le temps de recommencer, je te le promets.

Clarke n'ajouta rien de plus et s'installa confortablement contre moi. Sentir son corps nu contre le mien était une sensation nouvelle et c'était incroyable. Ma main gauche se retrouva sur le haut de sa fesse que je caressai amoureusement, alors que ma main droite était sur son ventre arrondi.

— Reshop oson hodnes. [Bonne nuit mes amours]

— Bonne nuit mon cœur.

Elle s'endormit rapidement mais personnellement je n'avais pas encore sommeil. Je n'arrivais pas à réaliser que nous venions de faire l'amour. Je savais que ma patience aurait été récompensé, mais c'était bien au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer. Ce moment avait été vraiment parfait... J'avais hâte de recommencer encore et encore. J'étais insatiable de cette femme que j'aimais tant. La respiration tranquille de Clarke finit par me bercer et je m'endormis en espérant la retrouver dans nos rêves...

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Bonjour tout le monde ! J'espère que vous allez bien et que vous n'avez pas trop chaud...

Surtout que ce chapitre n'arrange rien à la chaleur ambiante je crois. Mais bon il était temps que ce moment arrive, vous ne croyez pas ?

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre 100% Clexa ^^

On se retrouve mercredi pour la suite.

Nestam !

Celia

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