Chapitre 59 - Rendez-vous au bunker - Partie 2


POV Lexa

Clarke dormait toujours profondément et nous avions décidé avec Nyko, de nous installer dans la cuisine pour ne pas la réveiller. Nous avions beaucoup de choses à nous dire et j'avais aussi beaucoup de questions.

— Echo m'a dit qu'un groupe de rebelles s'était formé sur l'Arche. C'est toi qui en est à l'initiative ?

— Tu sais très bien que je ne supporte plus ta mère. Maintenant que nous sommes sur Terre, plus rien ne nous relie à elle. Nous attendons juste le bon moment pour partir ailleurs. Il nous faut faire des réserves de vivres et de matériel pour ne pas se retrouver complétement démunis.

— Et qui en fait partie parmi les personnes que je connais ?

— Echo et Indra, Seimet et Seiku, certainement Uzac aussi. En réalité presque tout le conseil... Et nous allons aussi essayer d'emmener les prisonniers. Ils méritent d'avoir une nouvelle chance...en tout cas ceux que Nia n'a pas fait flotté.

— Comment ça ?

— Pendant ton absence elle n'a pas attendu pour avoir de tes nouvelles pour agir, elle a tué la moitié des prisonniers. Je suis content que toi et ton frère ayez été loin de tout ça. Ça n'a pas été trop compliqué ?

— Notre atterrissage a été compliqué, j'ai été salement blessée, mais heureusement que Clarke et ses amis nous sont venus en aide, sinon je ne serais pas là pour te parler, lui avouai-je.

— Je suis content qu'ils soient tombés sur vous alors. Et est-ce que tu as trouvé ce que j'avais laissé dans ton sac ? Tu les as bien pris comme je te l'avais écrit ?

— Oui bien sûr mais je n'ai pas compris pourquoi ? C'était quoi ces comprimés ?

— Est-ce que tu as remarqué des changements dans ton corps ? continua-t-il sans répondre à mes questions mais je ne m'en offusquais pas car je savais que je finirai par avoir des explications.

— Plutôt oui. J'ai une meilleure condition physique, je récupère beaucoup mieux. Lorsque je me blesse j'ai l'impression de guérir plus vite...

— C'est pas vrai ça a marché ! Est-ce que...est-ce que ton sang est devenu noir ?

— Oui mais comment tu le sais ?

Nyko se releva du tabouret sur lequel il était assis jusqu'à maintenant. Je ne comprenais pas trop sa réaction mais il fit le tour de la table et vint m'étreindre fortement tout en répétant le fait que ça avait fonctionné. J'étais complétement perdue et je ne comprenais rien à ce qui se passait. Je tentai de me défaire de son étreinte mais sa prise d'ours ne voulait pas me lâcher.

— Nyko, je ne sais pas ce que ça signifie mais j'aimerai autant ne pas mourir d'asphyxie !

— Pardon, excuse-moi. C'est juste tellement incroyable...

— Tu veux bien m'expliquer ?

— Ça remonte à l'époque de tes arrières-arrières grands parents paternel, lorsque survint l'apocalypse et que les stations se regroupèrent, commença-t-il alors qu'il retournait s'asseoir. A l'époque, il y avait de nombreux scientifiques qui travaillaient dans les stations et l'une d'entre elle était ton arrière-arrière-grand-mère. Elle étudiait un moyen de redescendre sur Terre sans avoir besoin de se préoccuper des radiations. Malheureusement, ses recherches ont dû être interrompues car les responsables à cette époque estimaient qu'elle gâchait les ressources de l'Arche. Malgré tout, elle continuait ses recherches discrètement mais un jour elle se fit prendre. Elle ne savait pas si son médicament agirait comme il le fallait mais elle ne voulait pas mourir en étant envoyée dans l'espace, alors elle a préféré essayer de survivre sur Terre.

— Tu veux dire que... ?

— Oui elle a volé une capsule et elle est descendue sur Terre.

— Mais je ne comprends toujours pas le rapport avec moi.

— Attends je vais y venir. Son mari avait précieusement conservé les recherches de son épouse et à sa mort, il les a léguées à ton arrière-grand-père. Lui aussi était scientifique alors il a essayé de compléter les recherches pour garantir plus de chance de survie. Bien évidemment, au fil des années, les méthodes utilisées avaient changé et le résultat aussi. Lors d'un test effectué sur lui-même, il est malheureusement mort d'une lourde hémorragie interne. Alors comme son père l'avait précédemment fait, sa fille, ta grand-mère, a hérité du travail de ses ancêtres. Mais contrairement à son père elle a essayé de se rapprocher de la formule initiale. Comme tu l'imagines, c'était quelque chose qu'elle faisait aussi dans l'ombre car les restrictions étaient encore plus nombreuses sur l'Arche. Et par malheur, tout comme sa grand-mère avant elle, les gardes l'ont attrapée. Elle a été envoyé à la dérive peu de temps après sa condamnation.

— Mais...pourquoi je n'ai jamais été au courant de cette histoire ? Je pensais que mamie était morte pendant une sortie dans l'espace pour réparer l'Arche. C'est ce que Papa me disait toujours...

— C'est...c'est de ma faute s'il t'a menti. Lorsqu'il a été l'héritier d'un travail accompli pendant plus de cent cinquante ans, il est venu me demander de l'aide. J'étudiais la médecine et lui il ne comprenait rien à ce langage scientifique très pointu. Alors, je lui ai demandé de me laisser reprendre les recherches en mémoire de ses ancêtres. Après tout, ton père était mon meilleur ami et si je pouvais terminer le travail de trois générations, j'étais prêt à donner de mon temps pour qu'il puisse être fier de sa famille. Mais il fallait que ça reste caché alors je lui ai demandé de ne rien te dire à ton frère et toi.

— Je ne comprends rien Nyko, qu'est-ce que ces cachets m'ont fait ?

— Grâce à eux tu es devenu une Natblida.

Quoi ? Mais comment connaissait-il cette langue ? Comment c'était possible ? Plus il me parlait et plus il me perdait. J'espérai qu'il arrivait à la fin de son récit car ça devenait totalement surréaliste.

— Comment... ?

— Ton arrière-arrière-grand-mère... Elle a survécu à sa descente sur Terre. Dans toutes les recherches que ton père m'a données, il y avait une lettre manuscrite datée du 16 novembre 2083.

Il sorti alors une feuille soigneusement pliée de sa poche de veste. Il l'ouvrit délicatement pour ne pas l'abîmer plus qu'elle ne l'était déjà. Et il commença à lire une partie du message.

— « Elle a réussi ! Becca a réussi et surtout elle est vivante ! L'amour de ma vie a survécu et c'est le plus beau jour de ma vie. Lorsqu'elle m'a contacté cette nuit par radio, je n'y croyais pas. Mais c'est bien elle, je le sais au fond de moi. Elle m'a dit avoir rencontré des survivants parlant dans une langue étrange. Mais tous l'appelaient Natblida. Elle a fini par comprendre que ça voulait dire sang d'ébène... ». Si tu veux lire la suite je te la donne, elle est à toi après tout.

Il me tendit la lettre que je parcourrai rapidement mais que je rangeai me promettant d'y revenir plus tard. Cependant, je ne comprenais toujours pas pourquoi Nyko m'avait donné ces pilules.

— Mais pourquoi moi ?

— Il y a eu d'autres lettres mais malheureusement le temps n'a pas voulu les conserver aussi bien que celle que je t'ai donné. Ces deux époux ont discuté de nombreuses nuits. Et si je t'ai donné ces médicaments...c'est parce que tu es Lexa, légitime héritière de Becca Pramheda, la première Heda de cette ère post-apocalypse.

Heureusement que j'étais assise, sinon je pense que je me serais effondrée par cette information. La première Heda était un membre de ma famille...et j'étais son héritière... Des flashs de mon apprentissage avec Marcus défilèrent dans mon esprit. Je me souvenais qu'il m'avait parlé d'elle mais jamais je n'aurai pu deviner qu'il s'agissait de mon ancêtre.

— Oh vous êtes là ! J'ai cru que vous m'aviez abandonnée dans ce bunker. Lex tu vas bien ? Tu es toute blanche.

Clarke s'approcha de moi et déposa sa main sur mon front, certainement pour s'assurer que je n'avais pas de fièvre. De mon côté, je n'arrivais pas à réagir. C'était comme si mon cerveau avait décidé de s'arrêter de fonctionner sous la dernière information de Nyko.

— Elle est juste un peu sous le choc de ce que je viens de lui dire. Mais ne t'en fais pas, elle va bien. Elle va même plus que bien.

Malgré les paroles de Nyko, elle ne semblait pas rassurée pour autant. Il fallait que je réagisse. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète. Je me fis violence pour attraper son poignet et la tirer vers moi afin que je puisse enfouir ma tête dans son cou et respirer cette odeur qui parvenait toujours à m'apaiser. Après quelques respirations, je me décollais d'elle pour l'embrasser furtivement.

— Excuse-moi, la nouvelle m'a assez perturbée mais je vais bien. Je te raconterai plus tard et tu pourras peut-être même m'aider. Mais toi tu vas mieux ?

— Oui ça va.

— Est-ce que tu veux bien laisser Nyko t'examiner ?

— Seulement si tu restes avec moi.

— Je ne comptais aller nulle part ain deimeika.

— Alors c'est d'accord, dit-elle avec une once d'inquiétude dans la voix.

— On devrait se mettre dans un des dortoirs, ce sera plus pratique.

Clarke acquiesça et je nous dirigeai vers la pièce qui m'avait accueillie quelques semaines plus tôt. Mon soleil s'installa sur le lit que j'avais moi aussi occupé et elle attendit que Nyko sorte le matériel de son sac. De mon côté, j'avais attrapé une chaise et l'avais installé près de ma blonde pour lui tenir la main.

— Est-ce que tu pourrais retirer ton haut s'il-te-plaît ? Enfin, seulement si tu as un sous vêtement.

— Euh...oui. Oui j'en ai un.

Elle me regarda et j'hochai la tête pour lui faire comprendre qu'elle pouvait avoir confiance et que j'étais avec elle. Ce devait être ce dont elle avait besoin car elle ôta le haut qu'elle portait. Un frisson me traversa en voyant les cicatrices dans son dos qui étaient toujours visibles pour certaines. Mais je ne devais pas me laisser emporter par mes émotions. Il fallait que je sois là pour Clarke.

— Bien, est-ce que tu sais ce que c'est ? Je doute que vous ayez des instruments de ce genre.

— En effet, nos instruments sont très rudimentaires. Mais nous faisons de notre mieux.

— C'est un stéthoscope pour écouter ton rythme cardiaque. Je te le ferai essayer lorsque l'on aura terminé.

Nyko ausculta Clarke du mieux qu'il pouvait en essayant de ne pas trop toucher son corps hormis avec ses instruments. Il était très doux dans ses gestes et dans sa voix et ma blonde semblait rassurée.

— Bon, à priori je ne vois pas de contre-indication. Mais il y a un dernier examen qu'il faut que je fasse mais pas aujourd'hui.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Je dois m'assurer que...que tu n'es pas enceinte. Si c'était le cas, je devrai ajuster le dosage d'abord.

Clarke enceinte ? Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait être une des conséquences à toutes ces agressions. J'espérai qu'elle ne l'était pas car j'ignorai comment elle pourrait réagir à cette situation.

— Ne t'inquiète pas Clarke, rien ne dit que tu l'es. Tiens, en attendant, tu peux jouer avec ça sur Lexa. Elle déteste les docteurs...

— Hey ! J'avais cinq ans quand je t'ai frappé parce que tu m'avais fait mal avec ton aiguille énorme ! C'était normal de te détester !

Clarke se mit à rire. Un rire que je n'avais plus entendu depuis très longtemps. Trop longtemps. Mon cœur s'emballa sous ce magnifique spectacle qui s'offrait à moi. Qu'elle était belle. J'étais subjuguée par sa beauté, si bien que je ne sentis pas que Clarke avait glissé le stéthoscope sous ma tenue.

— Ton cœur bat vraiment vite Lex. Tu es sûre que tu vas bien ?

Sa voix me ramena à la réalité et je pris conscience qu'elle était vraiment inquiète.

— Je vais bien Clarke. C'est toi qui me fait cet effet là...

Ses joues rosirent d'un seul coup et elle était encore plus belle. Mon cœur ne voulait pas se calmer mais comment le pouvait-il ? Cette femme était parfaite, magnifiquement parfaite. Ma main caressa doucement sa joue et plus rien n'avait d'importance autour de moi. Clarke était à ce moment le centre de mon univers et je ne voyais plus qu'elle.

— Je sais qu'on en a déjà discuté rapidement mais...viens avec moi à Polis.

— Pourquoi...pourquoi tiens-tu à ce point à ce que je vienne à Polis avec toi ? commença-t-elle à s'agacer.

— Parce que je ne veux pas vivre là-bas sans toi et loin de toi, parce qu'il n'y a que quand je suis avec toi que je suis heureuse. J'ai bientôt dix-huit ans et je n'ai jamais ressenti ça avant de te rencontrer. Dès le premier jour, je me suis sentie bien avec toi. Et je ne pense pas me tromper si je te dis que si je veux que vienne avec moi c'est tout simplement parce que je t'aime Clarke...

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Heya ! Vous allez bien aujourd'hui ? Alors bientôt les vacances ou alors déjà en vacances ? De mon côté, encore une semaine à bosser mais ça va passer vite ^^

Alors qu'avez-vous pensé de ce chapitre et de cette explication sur les médicaments glissés dans le sac de Lexa par Nyko avant sa descente sur Terre ? Comme certain(e)s le savent...ou pas...j'écris au jour le jour mais je savais déjà depuis le début que je voulais que Lexa soit une héritière de Becca. En revanche j'ai zappé la partie ALIE car je ne voulais pas copier la série et c'était en plus une partie qui ne me plaisait pas trop dans The 100...

N'hésitez pas à voter ou commenter, je n'ai jamais mangé personne ^^

Bonne fin de semaine.

Nestam !

Celia

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