Chapitre 2 - CLARKE

[Pour info, la traduction des phrases en Trigedasleng sera entre crochets à la fin des répliques]

Je vous souhaite une bonne lecture !

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- Clarke ! Réveille-toi ma chérie. Ils sont rentrés et ils ont besoin de nous. Il y a beaucoup de blessés. Hos op ! [Dépêche-toi]

La jeune fille blonde, qui dormait profondément, était désormais parfaitement réveillée. Elle sortit de son lit à vive allure et attrapa les premiers vêtements qui sont à sa portée, à savoir un pantalon noir et une chemise bleue ciel. Bleu comme ses yeux fatigués d'avoir été réveillés en plein milieu de la nuit. Clarke tenta d'apprivoiser sa longue chevelure blonde sans réel succès, elle les attacha alors à l'aide d'un ruban pour se faciliter la tâche. Une fois prête, elle suivit la femme qui l'avait réveillée quelques minutes plus tôt.

- Ils vont bien Nomon ? Est-ce qu'ils sont blessés ? s'inquiéta la jeune femme. [Maman]

- Je ne sais pas Clarke. Les blessés ont été déposé sous la tente.

Le visage de Clarke montrait à la fois un agacement le plus total mais aussi une réelle inquiétude. Elle détestait savoir que ses amis partaient se battre. Elle savait que lors de ces batailles, il y avait des chances pour qu'ils ne reviennent jamais auprès d'elle.

Les deux femmes arrivèrent rapidement dans la tente et Clarke balaya son regard pour voir si un de ses amis faisait partie des victimes. A son plus grand regret, elle croisa le regard du frère de sa meilleure amie. Le visage de cet homme était fermé et la blonde compris aussitôt que son amie était gravement blessée. Elle s'empressa de se rendre à son chevet pour estimer les dégâts faits par cette guerre qu'elle exècre tant.

- Bellamy, chit ste gou daun ? [Que s'est-il passé ?]

- Un Ouskejon gona l'a attaqué par derrière. Ai don laik longas kom sis em au... [Guerrier de la Tribu du people des Falaises Bleues / J'étais trop loin pour l'aider]

- Ai na fis em op, promis Clarke [je vais la soigner]

- Si ça peut t'aider, le coupable a rejoint ses ancêtres.

- Tu sais très bien que je hais la guerre Bellamy. Si ça ne tenait qu'à moi vous ne bougeriez pas d'ici.

Clarke se concentra sur la jeune femme brune qui était allongée devant elle. Elle retira soigneusement l'armure et les vêtements de son amie pour pouvoir atteindre la plaie. L'assaillant ne l'avait pas raté puisque la guerrière avait été transpercé de part et d'autre au niveau de son flanc gauche. Elle attrapa les compresses pour stopper l'écoulement sanguin des deux côtés et après plusieurs minutes de compression, elle fut soulagée de voir que les blessures ne saignaient plus. L'arme avait, par miracle, touché aucun organe. Elle sutura les plaies mesurant une dizaine de centimètres puis elle enduisit les zones d'une décoction faite par ses soins afin d'aider à la cicatrisation. Enfin, elle banda le corps de la brune pour protéger les lésions.

- Octavia a eu de la chance cette fois. C'est moins grave que ça en a l'air. Ste kom em, je vais aller voir si ma mère a besoin d'aide. [Reste avec elle]

Bellamy hocha la tête avant de s'assoir à même le sol près de sa petite sœur. Clarke les observa un instant pour découvrir, et bien qu'ils soient des guerriers, toute la tendresse qui se dégageait entre eux. Ils étaient leur seule famille. La fratrie Blake ayant perdu leurs parents peu après la naissance d'Octavia.

Clarke se reconcentra sur son travail. Elle était guérisseuse et elle n'était pas là pour rêvasser, du moins pas tant que des blessés avaient besoin d'elle. Elle se dirigea d'un pas rapide près de sa mère.

- Tu as besoin d'aide ?

- Em gonplei ste odon. Je n'ai rien pu faire. Comment va Octavia ? [Son combat est terminé]

- Elle va s'en sortir, même s'il va falloir qu'elle reste au lit quelques jours pour éviter de faire sauter ses points.

- Préviens-moi quand elle se réveillera, je ne veux pas subir ses foudres quand tu lui annonceras la nouvelle.

Clarke et sa mère soignèrent les derniers blessés sans difficulté. Hormis le guerrier qui avait terminé son combat, les autres n'avaient pas de blessures mortelles. Elle proposa à sa mère d'aller terminer sa nuit pendant qu'elle resterait au chevet d'Octavia en attendant qu'elle se réveille.

Elle rejoint Bellamy qui semblait tomber de fatigue. Même si elle connaissait déjà la réponse, elle lui proposa d'aller se reposer mais celui-ci refusa gentiment, ne voulant pas quitter sa sœur.

- Elle ne devrait plus tarder à se réveiller, la potion qui lui a été donné à son arrivée ne doit plus faire effet.

- Mochof Klark. Je sais que tu n'aimes pas qu'on se batte mais tu sais qu'on a pas le choix. [Merci Clarke]

- On a toujours le choix Bellamy. J'ai fait le choix de ne pas me battre parce que la violence ne résoudra jamais rien. Jus drein jus daun...c'est que des conneries. [Le sang appelle le sang]

- Fais attention à ce que tu dis Clarke. Je comprends ton point de vue mais Heda ne serait pas d'accord avec toi. Et tu sais ce qu'il fait aux personnes qui sont contre lui. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

- Ne t'en fais pas Bellamy, il est bien trop occupé à garder ses fesses sur son trône plutôt que de se préoccuper réellement de ce que nous avons besoin...

Le silence prit de nouveau place sous la tente. Clarke rageait de l'intérieur mais elle savait aussi qu'elle ne devait pas en dire trop. Heda avait des oreilles partout, même s'il ne bougeait pas de Polis. Son aversion pour la guerre datait de plusieurs années maintenant puisque c'était celle-ci qui lui avait volée son père. Il n'était même pas un guerrier, il avait été d'après ce que sa mère lui avait dit, un simple dommage collatéral. Comment pouvait-on dire une chose pareille alors qu'il s'agissait d'un être humain ? Elle n'avait que dix ans. Une larme s'échappa de son œil gauche et elle n'eut pas le temps de l'effacer puisque Bellamy s'en chargea pour elle. Il connaissait le passé de Clarke puisqu'ils étaient amis depuis longtemps. Il ouvrit ses bras et elle n'hésita pas une seconde à s'y réfugier. La chaleur de son ami l'apaisait et ce fut dans cette position qu'elle s'endormi.

- Hey les amoureux ! J'aimerai bien qu'on me dise ce qui m'est arrivée !

Les deux amis se relevèrent comme un seul homme pour être au niveau de la blessée. Aucun des deux ne releva le terme utilisé par Octavia pour les définir car ils avaient l'habitude. Bien qu'ils ne soient que de simples amis, la brune ne pouvait s'empêcher de les taquiner dès qu'elle le pouvait.

- Sis tu es réveillée. Je suis désolé, je n'ai pas pu te protéger...

- Bro je vais bien. Quelle est ma sentence Clarkie ?

- Tu t'es faite transpercer le flanc gauche, certainement par une épée vu la longueur des plaies mais tu as eu de la chance car aucun organe n'a été touché. Il va juste falloir que tu te reposes quelques jours pour éviter de rouvrir les plaies.

- Quoi ? Mais tu sais bien que je ne peux pas rester sans rien faire !

- Sis, écoutes la. Tu sais bien qu'elle te dit ça pour ton bien.

- Il a raison, si les sutures sautent, tu risques une infection grave et tu sais très bien qu'à un certain niveau d'infection on ne peut plus rien faire.

- Mais...

- Octavia, si tu ne veux pas le faire pour la guérisseuse, alors fais le pour moi, ta meilleure amie qui ne veut pas te perdre toi aussi.

Les mots de la blonde firent mouche puisque la guerrière accepta de rester tranquille pour les prochains jours. Octavia n'était pas une grande fan de l'autorité, elle n'aimait pas qu'on lui dise de faire telle ou telle chose. Mais bizarrement, lorsqu'ils s'agissaient de ses amis, elle était beaucoup plus conciliante.

La mère de Clarke entra dans la tente et elle fut soulagée de voir l'amie de sa fille réveillée. Elle s'approcha des trois jeunes pour signaler à sa fille qu'elle pouvait aller dormir et qu'elle prenait la relève désormais.

Clarke ne se fit pas prier et après avoir salué ses amis et sa mère, elle quitta la tente épuisée par cette nuit bien trop éprouvante. Elle se dirigea doucement vers sa demeure, profitant de la douce chaleur du soleil qui commençait à faire son apparition. Le village, lui aussi, était en plein éveil. Les rues prenaient vie, les premiers marchands s'installant déjà derrière leurs étals. Elle saluait les gens qu'elle pouvait croiser, puisqu'en tant que guérisseuse, elle était connue de tous les villageois. Après quelques minutes de marche, elle arriva enfin chez elle. Une petite maison en pierre qui ne payait pas de mine mais la richesse de cette maison n'était pas son aspect ou même les objets qu'elle contenait. Non, sa richesse était tous les souvenirs qu'elle renfermait. Les souvenirs de son père, de sa mère, de ses amis. Dans cette maison, elle aimait se sentir loin de ces guerres. Elle voulait que ce lieu soit un havre de paix à quiconque en franchirait le seuil. Elle ouvra la porte et pénétra à l'intérieur et instantanément elle ressentit enfin cette paix qu'elle aimait tant. Elle caressa son chat qui se frotta contre ses jambes, se dirigea dans la cuisine pour avaler un verre d'eau et fonça dans sa chambre pour s'affaler sur son lit sans trainer. Il ne lui fallut que quelques secondes avant de sombrer vers ses rêves d'un monde sans guerre...

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Voilà le 2ème chapitre, j'espère que vous l'avez apprécié aussi.

J'ai eu envie d'intégrer du Trigedasleng, la langue utilisée par la natifs dans la série The 100. J'ai conscience que malgré mes recherches, il y a une possibilité d'erreur, étant donné que c'est une langue qui a été inventé. J'ai fait de mon mieux et j'espère que ça vous plaît. Voulez vous que je continue de l'inclure dans mes chapitres ?

Maintenant que les chapitres de nos deux protagonistes sont publiés, je pense publier un chapitre par semaine. Je n'ai pour le moment aucune avance dans mon écriture donc je préfère prévoir large plutôt que de vous faire patienter inutilement.

Y a-t-il un jour que vous préféreriez pour la publication ? Dites le moi en commentaire !

Et comme pour le premier chapitre, n'hésitez pas à commenter et à voter, ça fait toujours plaisir !

A très vite pour un prochain chapitre !

Celia

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