Aloise rentre chez elle mais elle entendu un bruit dans la rue. Elie, qui habite dans cette rue, ne vit pas très loin. Ce soir-là, cela fait plusieurs fois qu'elle entend des bruits, cela fait plusieurs nuits qu'elle entend des miaulements. Et personne ne semble y mettre fin.

Aloise est une jeune sorcière ayant étudié à l'école de magie la plus réputée du monde magique, ses parents voulant qu'elle puisse avoir une base solide de connaissance. Après ses études, elle est revenue dans le monde reel et a repris un travail normal, décidant que tout ce qu'elle a appris à l'école de magie pourrait lui être utile dans le monde des humains. Son but était d'être utile au monde qui l'entoure, c'était ce pourquoi sa mère l'avait éduqué et elle était certaine que la magie a tout ce qu'il y a de plus banal. Aloise et Elie sont voisines de quartier, elles ne se sont jamais rencontrées et pourtant, ce n'est pas les occasions qui ont manqués. Régulièrement Aloise se rend à la fête des voisins dans le quartier où Elie se rend aussi. La difficulté pour elle, quand elle rencontre des gens, c'est de cacher sa vraie nature, elle doit éviter d'utiliser sa magie. Aloise a déjà croisé Elie de loin, mais elle n'a jamais eu le courage de l'aborder, peut-être parce qu'au fond, Aloise se cache et elle tente de dissimuler sa vrai nature, parfois elle use de sa magie pour se cacher. A savoir qu'elle est une sorcière diplômée par la plus prestigieuse école de magie du monde, mais qu'elle a fait le choix d'aider les non-mag, ceux qui n'ont pas de pouvoir. Au moment de son diplôme, on lui a proposé de devenir ministère de la magie, ce qu'elle a accepté mais.... Le ministère l'a placé dans le monde de ceux qui ne sont pas magique, justement pour les surveiller et éviter que la frontière entre non-maj et monde des sorciers ne soit franchie. Depuis, la jeune femme avait réussi à se trouver un petit appartement pas très loin du centre ville dans un quartier animé.

Un jour, Aloise a aperçu Elie et elle est venue la saluer

- Bonjour ! Comment vous appelez-vous ?
- Je m'appelle Elie et vous ?
- Aloise, enchanté !

Les deux femmes se serrent la main, et Elie sentit une électricité passée entre elles, mais elle n'en fit rien. De son côté, Aloise mit sa main dans sa poche car elle avait aussi ce courant électrique passé entre elle mais cela était sans doute un effet secondaire de la magie, car c'était la première fois qu'elle rencontrait une personne non magique, et qu'elle lui adressait la parole. Elie prit une grande inspiration avant de continuer la conversation.

- Que fais-tu dans la vie ?
- Oh ! Je travaille au ministère
- Lequel ?
- Le ministère de l'intérieur

C'était un demi mensonge, bien sûr. Elle travaillait bel et bien pour un ministère, mais elle n'était pas censée avouer que le sien était magique. Le premier jour où elles se sont rencontrées, Aloise a senti une sorte d'électricité passer entre elle, comme si elles se connaissaient déjà ou bien, elles s'étaient peut-être rencontrées dans une autre vie. Mais cela, c'était tout bonnement impossible, se dit Aloise, alors qu'elle croisait Elie de loin, elle lui fit un signe et Aloise lui répond en agitant la main. Elie la salua avec un sourire et se précipite vers elle

- Nous sommes voisines, c'est ça ?
- Oui, c'est bien ça
- Alors je te propose de venir dîner chez moi, pour un dîner de bienvenue
- Avec plaisir

Elles se tapèrent dans la main. Aloise lui sourit et sentit un courant passer entre elle. C'était quelque chose de totalement nouveau, elle n'avait encore jamais ressenti ça. Peut-être étais-ce dû au fait qu'elle avait toujours fréquenté des créatures magiques et des êtres surnaturelles, et qu'au final, elle n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer des gens non magique.

Ce jour-là, elle est dans la cuisine en train de se préparer à manger quand elle se surprend à penser à Elie. Surprise par cette pensée, elle la chasse assez rapidement de son esprit. Elle ne peut pas penser à elle, c'est tout bonnement impossible. Tandis qu'elle chassait cette pensée de son esprit, elle préparait une tarte aux potirons sucrés, c'était sa recette fétiche. D'habitude, la tarte se consommait salé mais elle, elle aimait sucré, c'est ce qui lui donnait son gout si unique. Ce gouter si savoureux était son petit moment à elle qu'elle ne partageait avec personne. Pourtant, ce jour-là, quelqu'un frappe à la porte et Aloise s'empresse d'aller ouvrir. C'est Elie qui vient vers elle car son appartement est inondé. Elle ne connaît personne dans le quartier à part Aloise, et elle sent qu'elle a une accroche avec elle.

Une fois arrivée chez sa voisine, Elie pose son manteau et salue Aloise qui lui répond par un sourire, en lui proposant une part de gâteau.

- Tu veux une part de ce gâteau ?
- Il n'est pas empoisonné ?
- Bien sûr que non
- Bon, je te fais confiance, alors

Aloise lui sert une part.

- Tu te sens bien ici dans ce quartier ?
- Oui, oui, mais j'ai du mal à me faire des amis
- Pourquoi ?
- J'ai souvent déménagé avec mes parents, donc changé d'école le plus souvent, je n'ai jamais eu l'occasion de me faire beaucoup d'amis.

Aloise était touché par son histoire et la prit dans ses bras.

- Oh ! Je suis désolé, ce n'est pas toujours évident de se faire des amis
- Non, en effet

Aloise était vraiment touché par cette histoire, la personne d'Elie la touchait et elle était prise d'affection. C'était plus fort qu'elle, les histoires personnelles des gens la touchaient à chaque fois, et même si c'était souvent quelque chose d'interdit par le ministère de la magie, elle ne peut s'en empêcher. Elle prend alors Eloise dans ses bras et il se passe quelque chose, une lumière bleue s'immisce entre elle et Aloise semble savourer ce moment. Faisant un pas en arrière, sa voisine recule, par surprise. La jeune sorcière baisse les yeux, elle n'a jamais ressenti ça et pourtant, elle a le cœur qui palpite au contact de sa voisine. Peut-être parce que Aloise n'a jamais rencontré de personne non magique de sa vie et peut-être aussi parce que c'est la première fois pour elle. Elle s'approche doucement et touche la main d'Elie.

- Je ne te veux aucun mal
- Tu es sûr ? Pourtant, tu n'en a pas l'air
- Si, si, je te jure, tu n'as absolument rien à craindre de moi

Elie se laisse apprivoiser et Aloise sourit peu à peu.

- Tout ce que je veux, c'est pouvoir me faire des amis, je suis nouvelle dans ce quartier, tu sais
- Oui, un peu comme moi.
- Exactement, alors essayons de devenir amis

Les deux filles se serrent la main et se sourient l'une à l'autre. Aloise sent peu à peu les papillons chatouiller son ventre, c'est peut-être bien le signe d'une nouvelle aventure qui commence. Dans son esprit, c'est le chaos, c'est la première fois qu'elle parvient à établir un lien avec une personne qui n'est pas du même milieu qu'elle alors forcément, c'est tout nouveau pour elle, elle ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, mais elle se laisse faire, tout simplement. Elie, prenant son courage à deux mains, s'approche un peu plus d'elle.

- Je veux bien que tu sois mon amie, mais à une condition. Ne me blesse pas, j'ai été beaucoup trop blessée par la vie
- Je ne te promets que je ne te ferais jamais de mal

Pour elle, c'était la première fois qu'elle exprimait ses sentiments de cette façon. Et ses émotions se mêlaient à ses pouvoirs.

A sa sortie de l'école, elle avait obtenu son diplôme en réussissant tous ses exercices parce qu'elle les pratiquait de manière régulière mais depuis son entrée au ministère de la magie, elle n'avait pas encore eu l'occasion de beaucoup les pratiquer, il ne s'était pas encore quelque chose d'important alors l'occasion ne s'est pas encore présenter. Pour l'instant, ses pouvoirs sommeillaient en elle, et ne pouvait se réveiller. Elie fit mine d'être fatiguée et de rentrer chez elle alors Aloise la laissa partir, mais elle sentait que quelque chose la tracassait. Cette rencontre n'aura jamais du avoir lieu aussi facilement. Prise de panique, elle fouilla dans ses affaires et en sortit l'avertissement que lui avait donné son supérieur avant de la lâcher dans le monde réel. Elle déplia la feuille la gorge nouée. Sur la feuille, il était bien écrit qu'il était formellement interdit pour un membre du ministère de la magie d'avoir une relation avec un être non magique. Si tel était le cas, ce membre s'exposait à de graves sanctions de la part de ses supérieurs. Aloise se mordit la lèvre. Ce qui venait de se passer avec sa voisine relevait clairement d'une interdiction. Elle s'approche alors de la fenêtre et observe le ciel qui se couvre de nuage noirs, des nuages qui annoncent un mauvais temps et de la pluie. Mais le ciel était particulièrement en colère ce soir-là, ce qui ne présageait rien de bon. Prise de panique, Aloise prit son manteau et sortit sur le perron. Quand elle lève les yeux au ciel, elle aperçoit les nuages devenir très noir et un éclair zébré le ciel. Elle n'est pas une spécialiste des phénomènes météorologiques, mais ce phénomène-là rien de naturel. Elle se précipite alors sous le premier abris-bus qu'elle voit tandis que le ciel déverse sa colère sur la ville et que les habitants rentrent chez eux. Elle se murmure des mots à elle-même.

- J'irais jusqu'au bout du monde pour vous échapper et pour prouver ma liberté

Personne ne semble lui répondre, mais au moment où elle prononce ses mots, la tempête se calme, comme s'ils l'avaient écoutés et la pluie s'arrête, le ciel redevient bleu, tout devient beaucoup plus calme. Aloise pousse un soupire de soulagement. Si c'est elle qui doit faire régner l'ordre et le calme dans cette ville, elle n'est pas sûr d'y arriver, mais elle peut au tenter d'apaiser ceux qui lui en veulent.