Ma princesse
Une forêt... Une jeune fille sur son cheval... Une princesse... Et une autre princesse... Voilà comment commence cette histoire !
C'était un samedi comme les autres, où je sors mon cheval et où je pars me défouler en forêt... Enfin, défouler est un grand mot, tellement je suis prudente et j'ose pas aller trop vite ou faire des sauts trop importants... J'ai peur à cheval et pourtant j'aime ça !
Je suis sorti d'une clairière et me suis avancé entre les arbres, là où il est difficile de circuler, avec mon cheval assez difficile à manier entre les arbres, et c'est là... c'est là que je la vis !
Elle était brune, les cheveux en queue de cheval, les yeux marrons et une jolie peau coloré par le soleil... Elle était à cheval elle aussi... Un cheval blanc, tout autant magnifique qu'elle... J'ai cru rêver, quand ils ont commencé à galoper dans cet espace réduit, sans nous remarquer, à sauter au-dessus des énormes troncs couchés, de gravir des butes couverte de ronce, de se faufiler entre des buissons... Tout cela me paraissait impossible à réaliser !
Elle a demander à sa monture de ralentir et il se sont arrêté devant moi, sous un rayon de lumière... Elle m'a semblait encore plus belle...
Nous, on était dans l'ombre et la robe de mon cheval avait la même couleur que les cheveux de la princesse... Oui, princesse, car il n'y a pas d'autre mot pour décrire une pareille créature ! Une belle princesse sur son cheval blanc... Je croyais rêver !
J'avais l'impression de ne plus avoir de cœur... Ou alors qu'il était là uniquement pour me faire mal, à taper trop fort contre ma cage thoracique... Je ne savais plus quoi penser... J'avais peur...
J'ai taper sur les flancs de mon partenaire pour partir, mais il a refusé de bouger... Plus je taper fort, plus j'en venais à grogner, mais lui il ne bougea pas... Jusqu'à ce que mes bruit attire son attention à elle... Et merde, me voilà grillé !
Elle a sourit et est descendu de sa monture. Elle s'est avancé, laissant son cheval brouter, pour me rejoindre. J'ai paniqué... C'était sûr, elle allait entendre mon cœur qui bat trop fort !
Elle a prit délicatement les reines, puis a fait avancer mon cheval. Je la regardais le tirer avec douceur, mais autorités... Il semblait n'avoir d'yeux que pour elle, le stupide canasson... En même temps, moi aussi je n'avais d'yeux que pour elle...
Elle nous a arrêté prés du sien et a levé les yeux vers moi. Purée, qu'elle est belle...
-Tu veux essayer ?
Elle a dit ça de but en blanc... J'ai compris qu'elle parlait du parcours qu'elle avait fait... J'y ai fait comprendre que j'avais peur et elle m'a dit que je pouvais le faire, que si j'avais confiance en ma monture j'allais y arriver... Et j'y ai cru !
À peine j'ai tapé le flanc de mon cheval qu'il est parti au galop. J'essayais de le retenir, mais en même temps pas trop, histoire d'impressionner la princesse, puis j'ai refais à l'identique son parcours.
J'étais essoufflé quand je suis revenue vers elle et mon cheval aussi. Je me suis laissée glisser en bas et elle m'a tendu un petit panier. Je me suis assise à côté d'elle et j'ai pris avec précaution ce qui se trouvait à l'intérieur : une espèce de friandise/gâteau, qui ressemblait à un croisement entre un brownies et un cookie...
Je voyais qu'elle aimait en manger, alors j'ai goûté... Et j'ai fini la pâtisserie en moins de 2 seconde, tellement elle était trop bonne !
Elle a sourit et on a commencé à parler et je nous ai découvert beaucoup de points communs, comme : les chevaux, la musique, le calme parfois, mais aussi les livres. J'y ai avoué que quand je n'étais pas à cheval ou en cours, que j'écrivais des romans d'amour fantastique. Elle a voulu que je la fasse lire, mais j'ai refusé... Je n'aime pas qu'on lise mes histoires... À la place, je lui en ai inventé une : une histoire de princesse... Elle l'a aimé et le temps est passé trop vite et on a dû se séparer...
Le lendemain, je suis revenue, mais elle n'y était pas... Juste un message sur un papier dans un tronc :
"Je viens tous les samedis. Retrouve moi si tu veux..."
La princesse voulait qu'on se revoit... Et moi aussi ! Hors de question de manquer ce rendez-vous !
Je suis revenue samedi suivant, cette fois-ci avec des cookies fait de ma main, et je l'ai guetté.
Et c'est là qu'elle est arrivé, dans un galop impressionnant, sautant des troncs et négociant des virages très serrés. J'ai compris qu'elle refaisait un parcours, alors je suis resté immobile.
Quand elle a eu fini, elle m'a invité à faire le même.
J'y ai confié mes cookies et j'ai essayé... Et je suis tombée...
Elle est venu vers moi et quand elle a vu que je me relevais elle a semblé rassuré. J'y ai souri et elle m'a passé un cookie en disant "Très bon !👌🏼"
J'ai eu juste envie d'embrasser son joli sourire... J'ai voulu le faire, mais elle s'est dirigé vers le tronc de la dernière fois.
On a encore parlé, mais un détail clochait : JE NE CONNAISSAIS PAS SON PRÉNOM ! Alors qu'elle semble déjà connaître le mien... Lui aurais-je dit ? Et elle aussi ? Mais alors... Ai-je oublié le nom de la belle créature rencontrer par accident et qui malmenait mon petit cœur depuis une semaine ?
Ça ne devait pas être ça car à chaque fois que je lui demandais elle faisait "non" de la tête... Elle ne devait pas vouloir que je le sache...
On a parlé, puis j'ai dû repartir, mais on s'est revue... Et samedi après samedi, puis jours après jours, mes sentiments ont grandi jusqu'à être devenu un poids, une douleur...
J'étais promise à quelqu'un depuis quelques années maintenant et je lui en avait parlé, mais maintenant je n'étais plus sûr de ce que je voulais...
Ma douleur se renforçait à chaque fois que je la quittais. Maintenant, quand on se voit ou qu'on se quitte, l'une de nous se jette dans les bras de l'autre et on se fait un câlin de bonjour ou d'au revoir... Les câlins d'au revoir sont ceux que je préfère, car ils sont pleins de tendresse et de douceur, histoire qu'on se quitte avec du baume au cœur, alors que les câlins de bonjour sont joyeux et énergique, signe de notre joie de nous retrouver... Sauf qu'à chaque câlins, je ne me sentais pas satisfaite... Je voulais plus... Beaucoup plus !
Durant nos derniers jours, ses lèvres ont commencé à me faire de plus en plus envie... Ça devenait maladif, mais je ne pouvais pas m'empêcher de les fixer et de vouloir les goûter... J'en rêvais même la nuit, c'était une horreur ! Mais... d'un autre côté... j'aimais ça... Rêver d'elle la nuit, vouloir la toucher, l'embrasser... C'était devenu mon souhait le plus cher !
Un jour, un samedi... Notre dernier samedi... j'y suis allé, bien décidé à lui dire que je l'aimais... J'y suis allé, mais je ne l'ai pas vu...
J'ai attendu, pensant qu'elle débarquerait comme elle avait l'habitude de le faire, mais après une heure j'ai compris qu'elle ne viendrait pas...
Je l'ai cherché partout, je l'ai appelé, mais rien...
Je me sentais prête à pleurer, quand je me suis rappelé la première fois...
Je me suis précipitée au "tronc à message", comme je l'appelais depuis que je me suis mise aussi à en laisser, pour découvrir au fond un papier roulé en parchemin attaché par une ficelle...
Je l'ai sorti, pour lire ce qui est écrit...
J'ai pleuré tout ce que j'avais... C'était fini !
"Salut...
Je sais que tu vas venir et voir ce mot...
Je suis désolée, on ne pourra plus se revoir...
Tu te souviens du surnom que tu m'as donné parce que je refusais de te dire mon prénom ? Et bien, tu ne t'ai pas trompée... Désolé de ne pas te l'avoir dit avant... Je voulais fuir mes responsabilités, mais même jusqu'ici, avec toi, elles m'ont rattrapé... Je suis désolée, je vais me marier... On ne pourra plus se revoir à la clairière !
En tout cas, merci pour tous ces bons moments...
J'espère qu'on se reverra..."
J'ai pleuré toute l'après-midi et, à la tombée de la nuit, là où d'habitude je rentre, j'ai pris un papier dans mon sac, j'ai écrit dessus et je l'ai glissé dans le tronc, avant de partir épouser cet homme qui m'a été destiné.
Sur ma lettre :
"Je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours !
-Manon..."
Sur le chemin du retour, je lisais et relisais encore le post-scriptum qu'elle avait laissé...
"...
P-S : au fait, mon nom est..."
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