Tous les personnages appartiennent à J.K Rowling sauf Amelia et Mélinda.

Nous voilà (déjà?) au dernier chapitre.

Bonne lecture !

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     - Tu es sûr de toi grand frère ?

   Lucius avait oublié la douceur de ces mots. "Grand frère". Plus jamais il n'aurait pensé les entendre.

     - Certain.

   Mélinda disparut et revint plusieurs heures plus tard.

     - J'ai réussi à négocier. C'est bon. 

     - Merci.

   Elle lui sourit. 

    -Tu sais Lucius, ce n'est pas de ta faute. Personne n'aurait pû prévoir que père irait jusqu'à me tuer. J'ai eu de la chance de t'avoir, que que tu puisses en penser. A demain.

   A peine sa soeur eut-elle disparu, que l'aristocrate rejoignit sa femme. Bien que ce soit un exercice difficile pour lui, il s'agissait de sa dernière chance de la remercier, de sa dernière chance de lui dire que oui, il l'aimait. Narcissa aurait pu et dû partir depuis longtemps, mais elle ne l'avait jamais fait. Fidèle à son époux et mère protectrice, elle avait tout supporté au fil des années. Lucius avait eu de la chance. Beaucoup de chance. 

Ooooooooooooo

   Le lendemain matin, Draco, assis sur le canapé du Manoir était pâle comme la mort. S'il avait su qu'il allait mourir si jeune, il aurait agi différemment. Quand Mélinda apparut, sa main se crispa sur l'accoudoir. Il ne voulait pas mourir, vraiment pas. Ce n'était pas juste et il était certain d'avoir encore des tas de choses à faire et à découvrir.

    - L'heure est venue.

   Lucius se leva de son fauteuil. Il déposa un baiser sur le front de sa femme en murmurant un « merci pour tout Cissy ». Il se tourna alors vers son fils. En seize ans, jamais Lucius n'avait montré de l'affection à Draco. Jamais il ne lui avait dit qu'il l'aimait. Jamais. Il soupira et rejoignit sa sœur sans un mot.

     - Père ? Qu'est-ce que cela signifie ?

     - Draco ...

   Pour la première fois, il fixa son enfant dans les yeux et celui-ci, tant bien que mal, soutint ce regard.

     - Je t'ai élevé pratiquement de la même façon dont je l'ai été par mon propre père. Toutefois, je suis différent de lui en une chose : je ne te considère pas seulement comme mon héritier. Je ...

« Demande toi, tout au fond de toi, ce que tu serais capable de faire pour lui. Moi... Moi je pourrais donner ma vie pour vous. »

   Il tourna subitement la tête et attrapa la main de sa sœur. Etaler ses sentiments, ce n'était pas pour lui.

     - Lucius, dit lui. C'est maintenant ou jamais.

   Le blond lâcha Mélinda à contre coeur et s'approcha de Draco. Il l'enlaça très brièvement, faisant sursauter son fils.

     - Draco, quoi que tu fasses j'ai été et je serais toujours fier de toi. Prends soin de toi et de ta mère. 

     - Père ... Je ...

   Narcissa attrapa la main de son fils et la serra fortement. Elle sentait les larmes arriver mais elle se retenait. Elle devait bien ça à son mari.

     - Adieu.

   Mélinda attrapa son frère par le bras. Elle disparut dans un sourire et, sans que personne ne voit comment ni pourquoi, Lucius s'écroula sur le sol, inerte. Son âme, elle, était aux côtés de celle de sa sœur. 

    - Allez grand-frère, allons-y.

   Jadis, il avait guidé sa sœur. Il l'avait protégé du mieux qu'il pouvait, contre leur père et contre un monde trop cruel. Aujourd'hui, pour la première et la dernière fois, les rôles étaient inversés. Aujourd'hui, c'était elle qui le guiderait.

   Dans le salon du Manoir, Draco regardait le corps sans vie de son père, les larmes aux yeux. Il était à la fois soulagé d'être en vie mais également choqué par le sacrifice de son père.

    - Pourquoi ?

     - Par amour, Draco. Par amour pour toi.

Ooooooooooooo

Six ans plus tard, Sainte Mangouste.

   La guerre, terminée depuis cinq ans, avait laissé place à la vie. Dans la salle d'attente, Sirius discutait joyeusement avec Harry. Ginny, désormais Potter, surveillait le jeune Teddy Lupin en compagnie de Ron et de sa femme, Hermione. Ils se retournèrent tous en voyant Remus ouvrir joyeusement la porte. Il semblait épuisé mais heureux.

    - Dora va bien. C'est une petite fille.

   Il se mit à genoux.

     - Teddy, tu as une petite sœur maintenant.

    - Génial !

   Le jeune métamorphomage sauta dans les bras de son père qui se releva.

    - Et quel est son nom Moony ?

    - Mélinda. Une idée de Dora.

    - Pourquoi papa ?

    - Parce que Mélinda est le prénom d'une personne qui a été très importante dans ma vie et qui, sans que je le sache, a veillé sur moi, même une fois partie. Alors ta maman a trouvé bien de lui rendre hommage.

   - Et bien moi, je serais un super grand frère !

   Sous l'excitation, ses cheveux devinrent orange fluo et tous rirent avant d'aller rejoindre Tonks dans sa chambre.

Ooooooooooooo

Dix-neuf ans plus tard, Manoir Malfoy.

   Scorpius, fils d'Astoria et Draco, rentrait à Poudlard dans quelques jours. Âgé de onze ans, c'était un garçon calme et intelligent.

    - Bonjour mon chéri.

   - Grand-mère Narcissa !

   Scorpius adorait sa grand-mère.

   - Où sont tes parents ?

   - Dans le salon.

   Scorpius et Narcissa pénétrèrent alors dans l'immense pièce, celle qui avait vu mourir Lucius Malfoy presque vingt ans plus tôt.

   - Bien, maintenant que nous sommes réunis, commença Draco, il est temps pour toi, d'ouvrir ceci.

   Il tendit alors un paquet à son fils qui lui jeta un regard surpris.

   - Merci père.

   Le jeune garçon découvrit un magnifique balai, le plus cher et le plus rare du marché. Il sauta sur ses pieds et enlaça rapidement son père.

   Un peu plus tard, alors qu'ils étaient tous installés sur le divan, Scorpius pencha la tête.

    - Dis-moi Père, je peux te poser une question ?

   Les trois adultes se tournèrent vers l'enfant.

      - Bien sûr.

     - Toi, maman et grand-mère m'offrez toujours de très beaux cadeaux, mais je crois que ce balai est le plus beau ! Mais toi, père, quel est le plus beau cadeau que t'ait fait ton papa ?

   Le silence se fit. Scorpius n'avait entendu la vie de son grand-père qu'à travers les récits de sa grand-mère. Narcissa sourit et Astoria observa son époux. Draco, ferma les yeux un court instant et sourit à son tour.

    - Sa vie. Le plus beau cadeau que mon père m'ait jamais offert est sa vie. Sa vie comme preuve d'amour.

Fin.

Merci beaucoup d'avoir suivi cette histoire jusqu'au bout.

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À bientôt !