Premier Deuil
Sentir l'angoisse doucement nous envahir
Et redouter encore une fois de souffrir,
Se souvenant stressé de la dernière crise
L'envol brusque de la chaise, terrible hantise.
Sentant sans cesse la tension augmenter
Et puis l'apaisement vainement espérer.
Mais pourtant voir sa propre soeur subir la foudre
Sans même pouvoir s'interposer, la défendre.
Sur sa joue laisser s'écouler de lourdes larmes
Sous l'assaut de ces mots acérés, des armes
Dont l'acier transperce et écorche le coeur.
Être submergé par une vague de peur,
Dans la petite chambre se réfugier.
Le lendemain à ses parents tout avouer,
Dans leurs doux bras trembler, terriblement inquiet,
Jetant aux grands-parents au regard effrayé.
De retour chez soi, enfin un peu rassuré,
Pour mieux comprendre attentivement écouter.
Au fil des mots être cruellement détruit
Quand l'on prend conscience que l'on nous a menti.
A la vérité préférer les artifices,
Regretter cette convivialité factice.
A force de laisser la rivière couler
Se créer sous les yeux des sillons fatigués.
Consterné, détester ceux qu'on a adulé,
Les voir passer en face mais les ignorer.
Après avoir connu de fraîches déceptions,
Avoir dû essuyer des insultes sans nom,
Alors tracer un trait comme on froisse une feuille
Et accepter enfin de commencer son deuil.
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