Orage estival

Les nuages gris, lourds d'un orage estival
Encombrent le ciel sombre, pourtant familial.
Le tonnerre grave, menaçant, gronde au loin.
Son long grognement sourd se rapprochant soudain
Quand la foudre s'abat en déchirant le monde.
Sa vive lumière, fugitive, m'inonde,
Frappe avec grâce le grand chêne qui s'embrase,
Se consume jusqu'à sa plus solide base.
Les premières gouttes chaudes s'échappent alors,
Tombent, grésillant sur la braise, réconfort.
L'humidité, la cendre, le temps les efface
Mais la souche noircie reste bien à sa place
Et par la présence de sa sinistre carcasse,
Rappelle le drame, témoin des plus tenaces.

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