{ Le mal qui l'entoure }

"- Plus qu'un mois, et nous pourrons enfin vivre dans notre maison ! M'exclamais-je toute excitée, tout en tapant dans mes mains.
- Du calme Mira, me rabroue Luxus. Il nous restera tout le déménagement à faire après. Il vient enrouler ma taille de ses bras forts, et embrasse ma nuque.
- Je sais ... boudais-je, mais j'ai tellement hâte !"

Il me lâche, et se poste devant moi.

"- Et si nous sortions en ville aujourd'hui? La saison devient de plus en plus chaude ces temps-ci, et cela fait bien longtemps que je n'ai pas pris une bonne journée de repos. Il s'approche de mon oreille, et me chuchote langoureusement : et cela fait bien longtemps que je n'ai pas passé de bon temps avec toi."

Je rougis d'embarras, puis hoche simplement la tête, tout en lui baisant les lèvres.

"- On part tout de suite, rajoute-t-il au dépourvu.
- Tout de suite ?! Mais enfin je ne suis pas prête ! Protestais-je, affichant une moue.
- Et ben aller, hop ! Il claque mes fesses, et me pousse par la suite. Allons prendrez une douche !
- Mais tu viens de te laver ..."

Il ne répond rien, me poussant par les épaules dans la salle de bain, ses mains enlevant déjà le haut de mon pyjama.

•••

"- Luxus, grognais-je en dégageant ses mains baladeuses de ma poitrine. On l'a assez fait ...
- Encore une fois? Quémande-t-il comme un enfant, titillant de sa langue le lobe de mon oreille.
- Non, refusais-je catégorique. Et puis comme tu as dis, il faut qu'on parte tout de suite, on devait déjà être sorti il y a de ça 2 heures à présent."

Il souffle de mécontentement, mais capitule. Je souris attendrie, et agrippe sa main dans la sienne.

"- Quand on rentrera. Murmurais-je, la voix presque inaudible"

Et contre toute attente, il m'a regardé le regard pétillant, et s'est précipité vers la porte d'entrée, me tirant brusquement avec lui.

•••

Maintenant assis autour d'une table, je caresse tendrement le dos de la main de mon blond, la tête appuyée contre ma paume, celui-ci me racontant comment il avait trouvé l'emplacement de notre future maison.

Lorsque mes yeux ont rivé vers la gauche pendant seulement le temps d'une demi seconde, et mon coeur s'est arrêté de battre. Sa chevelure verte vient à nouveau agresser mes pupilles, tandis qu'il s'éloigne rapidement -ne m'ayant pas aperçue à mon plus grand bonheur- avec à ses pieds un skate.
Ne cesseras-t-il jamais de me hanter ?

"- Mira, m'appelle Luxus. Mira, allo, tu m'entends ?"

Je détourne le regard alors vers mon compagnon, lorsqu'il m'annonce blasé :

"- Tu fais une tête bizarre. Tu m'écoutais au moins ?
- Heu... oui oui, mentis-je, l'angoisse paralysant mon corps.
- On rentre ?"

Il ne me laisse pas le temps de répondre, il demande l'addition au serveur, puis il m'éloigne de manière possessive de celui-ci après avoir perçu son regard louchant sur ma poitrine. Je ne bronche pas, me laissant faire, tout en lançant un regard qui voulait tout dire à Luxus.

"- Merci, crache-t-il à son interlocuteur, ses yeux lançant des éclairs."

Je glousse face à sa réaction, et le suis à travers les allées de la ville.

"- Bon, il s'arrête et me fais signe de m'asseoir sur un banc. Tu voudrais bien m'expliquer ta réaction de tout à l'heure ?
- Quelle réaction ? Tentais-je de le duper, ce qui n'a pas du tout fais effet. Il incline la tête, la mine toujours aussi indéchiffrable.
- Ne fais pas l'innocente. Il croise ses bras fermement contre sa poitrine.
- Je t'ai dis que c'était rien.
- Bon et bien si c'est rien pour quoi as-tu autant de mal à me le dire ? Demande-t-il accusateur.
- Pourquoi insistes-tu autant ?"

Il me fixe, puis déclare comme si tout était logique :

" - Parce que t'es toute bizarre depuis ! Tes mains tremblent, et tu ne cesses de regarder dans le vide, ne me prends pas pour un con.

Bernée, je détourne le regard, mais mon compagnon me rappelle à l'ordre :

"- Pourquoi tu ne veux pas me le dire ?
- Parce que je connais ce qu'il va se passer, avouais-je enfin.
- Et que va-t-il se passer ? M'interroge-t-il curieux."

Je reste à nouveau silencieuse, abaissant mon regard vers mes sandales.

"- Bon, peste-t-il. Ok."

Il se détourne de moi, et entreprend le chemin inverse pour retourner vers la voiture. Je sais que je l'ai blessé, mais si je lui faisait comprendre que Freed rôdait toujours autour de moi, je sais qu'il ne pourra pas se contenir, et le pire viendra.

Je pose une main sur mon coeur, celui-ci battant trop vite, et me félicite mentalement de ne pas avoir cédé. Puis je me lève, marchant à quelques mètres de mon blond.

•••

Après un trajet de voiture silencieux, nous arrivons devant notre appartement. Luxus me devance et ouvre la porte d'entrée, je pars me réfugier dans notre chambre, soudainement culpabilisante. J'attrape alors mon téléphone, et lis les actualités de la journée, réponds à quelques SMS venant notamment de Lucy, celle-ci me harcelant à propos de son nouveau chien.

Mon blond entre à ce moment même, les traits de visage tirés. Il s'allonge près de moi sans un mot, puis il me fait rouler contre son torse, enroulant ses mains autour de ma taille.

"- Mirajane, m'appelle-t-il la voix étrangement calme. Est ce que c'est Freed que tu as vu tout à l'heure?"

Inconsciemment je ressers mes mains contre sa chemise.

"- J'en étais sur ... avoue-t-il.

- Ne fais rien, le suppliais-je alors, craignant sa réaction, connaissant parfaitement son côté impulsif.

- Je ne vais rien faire, me rassure-t-il alors, sa voix s'étant tout de même durcie. Mais je veux savoir. Il s'arrête un instant, avalant difficilement sa salive. Est ce que tu l'as déjà recroisé auparavant?"

Je le fixe, puis hoche la tête, confuse.

"- Putain... crache-t-il en frottant sa main contre son front. Quand ? Est ce qu'il t'as approché? »

Je ne réponds rien, ne sachant que dire ou que faire.

« - Hey, m'appelle-t-il. Il caresse le haut de mon crâne puis répète sa question.
- Je... Je ne sais plus... enfin si, avouais-je confuse. Lorsque je m'étais réfugiée chez Juvia, je suis tombée sur lui.
- Il t'as touché ? Demande-t-il de plus en plus insistant.
- Non, affirmais-je. Grey est arrivé à temps, il m'a défendu... »

Il souffle de soulagement, puis m'embrasse langoureusement. Ses mains viennent violemment agripper mes hanches, sa bouche descendant le long de mon cou.
Je compris alors que je n'avais plus besoin d'avoir peur, car je suis et serais toujours protégée.
Cet homme n'est pas seulement mon âme soeur, il est aussi mon ultime protecteur.

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