{ La chute }
Après avoir passé d'autre tests avec ma gynécologue, elle m'a bien approuvée que j'attendais un enfant, depuis maintenant 3 semaines. Grey n'est toujours pas au courant en revanche, seule Lévy connaît ce secret.
Je sors du cabinet, le souffle court, et rejoins de suite Lévy. Celle-ci me demande précipitamment :
« - Alors ?! Positif aussi ?
- Oui... répondis-je hésitante.
- Mais c'est juste incroyable ! Je suis tellement heureuse pour toi ! S'écrie-t-elle folle de joie. »
Je ne réponds rien et entame ma route vers le parking pour rejoindre la voiture de Lévy. L'euphorie de mon amie retombe subitement, et elle me rejoint, saisissant ma main au passage.
« - Tu vas le dire à Grey ce soir ? M'interroge-t-elle timide.
- Je n'ai pas le choix. »
On entre dans la caisse sans un mot de plus, sortant de l'entrée du cabinet. Mais alors même que le feu vient de passer au vert, je n'ai pas eu le temps de prévenir la bleue, qu'un camion vient brusquement percuter l'engin, nous faisant glisser le long de la voie jusqu'à un fossé.
•••
Lâchant un râle de douleur, je tente de m'extirper de ma ceinture, celle-ci étant restée coincée et bloquant mes jambes. Depuis combien de temps sommes-nous coincées ici ?
« - Lévy... soufflais-je. Tu m'entends ? »
Je l'entends près de moi soupirer, puis grogner. Elle relève la tête, complètement ensanglantée, regardant l'état dans lequel je suis.
« - Ca va ? Lui demandais-je rassurée qu'elle soit consciente.
- Mal au crâne mais ça va... et toi? répond-elle la voix cassée.
- Tu veux bien m'aider à retirer mes jambes de là ? »
Elle jette un œil à mon bas du corps, puis tente de se rapprocher de moi.
« - La voiture est retournée, affirme-t-elle, je vais essayer de te tirer de la. »
De toute ses forces, elle tire brusquement sur la ceinture afin qu'elle se débloque, en vain.
« - Tu as ton téléphone ? »
Elle relève la tête et me regarde un instant.
« - Il est dans mon sac, sur le siège arrière.
- Tu penses pouvoir l'atteindre ? »
Une douleur transperce le bas de mon ventre, me faisant lâcher un gémissement de douleur.
« - Juvia ! S'écrie Lévy alertée.
- Ca va... répondis-je en grinçant des dents. Dépêche toi d'attraper ce foutu téléphone. »
Mon amie bleue de faufile entre les sièges, écrasant avec ses genoux et ses mains des bouts de verre cassés.
« - Juvia je ne peux pas l'atteindre ...
- Il y a quelqu'un la dedans !? S'écrie soudainement une voix féminine a l'extérieur de la voiture. »
Réagissant au quart de tour, Lévy se précipite vers la portière condamnée et s'écrie à bout de force :
« - Par ici ! »
Une course de pas de rapproche alors de nous, et une tête feminine aux longs cheveux roses vient à notre rencontre.
« - Meldy... soufflais-je
- Vous êtes blessés ? S'enquiert-t-elle de demander en voyant notre état.
- Moi ça va, assure Lévy, mais ...
- Je ne sens plus mes jambes, là coupais-je.
- Merde... jure la rose. Il faut que je te sorte de la. On n'a pas le temps d'attendre les secours. Déclare-t-elle la voix grave. »
Elle fait alors le tour de l'engin, et s'approche de ma portière.
« - Attention je l'ouvre! S'écrie-t-elle a mon égard. »
Lévy vient alors m'entourer le visage de ses bras fins, tandis que la rose tire brusquement sur la porte. La fenêtre éclate, et du verre vient s'écraser à nouveau sur les bras protecteurs de Lévy.
« - Ca va ? Demande à nouveau la nouvelle arrivante. »
Ma compagne répond d'un pouce en l'air, alors elle s'approche doucement de moi. Elle commence tout d'abord à dérouler la ceinture au niveau de mon torse et ma nuque, afin que je sois libérée au moins pour respirer. Par la suite elle scrute mes jambes, puis souffle d'impatience.
« - Je ne sais pas du tout comment je vais te tirer de la, mais je te promets que je vais le faire. Lévy c'est ça ? Interroge-t-elle alors mon amie. Tu veux bien attraper un bout de verre ? On va essayer de couper cette ceinture. Annonce-t-elle en plantant ses yeux verts dans les miens. »
S'exécutant, Lévy tend alors un bout de verre imposant à la rose, qui le fait glisser le long du matériel de sécurité. Après une dizaine de minutes, la ceinture se détend enfin, me permettent au moins de dégager mes jambes.
« - Tu peux les bouger ? S'empresse de demander Meldy.
- Je ne les sens plus, bredouillais-je épuisée, mais la panique me prenant. »
Alors même que son regard s'assombrit d'un voile de désespoir, l'alarme de l'ambulance retentit tout près de nous.
« - Ca va aller, me rassure-t-elle alors, ils vont pouvoir te sortir de la. Elle me fait un clin d'œil, puis caresse chaleureusement mon bras. »
Lévy a mes côtés s'est endormie sur son siège, une main sur son front, respirant irrégulièrement.
La rose laisse alors place à un ambulancier, qui examine mon état, puis qui fait signe à son conjoint de venir l'aider. À deux, ils m'extirpent avec soin de la voiture, puis font de même avec mon amie. Ils me déposent sur un brancard, puis une main chaude vient saisir la mienne. J'ouvre un œil, et aperçoit la femme qui nous a aidé.
« - Je vais vous accompagner jusqu'à l'hôpital. Me rassure-t-elle. Tu as quelqu'un à appeler en particulier? Je le transmettrai à la secrétaire, et je ferais de même pour ton amie. »
A bout de souffle, je tente de lui souffler le nom et prénom de mon petit ami, ainsi que celui de Lévy, puis soudainement lasse, je me sens sombrer dans un sommeil profond.
•••
Lorsque Grey ouvre enfin la porte de l'appartement, je me décroche de lui évasive, et me dirige instinctivement vers la cuisine. Mon brun vient alors s'assoir sur le canapé, se frottant les mains contre son front.
Je plonge mes mains dans l'évier, entreprenant de faire la vaisselle.
« - Qu'est ce que tu fais ? Me demande Grey, la voix froide.
- La vaisselle, répondis-je sèche, ça me détend. »
Mon taciturne souffle tout en se levant, puis vient près de moi. Il enroule ses mains autour de mon ventre, et vient embrasser ma tempe.
« - Juvia, le médecin a dit qu'il nous restait un peu de temps avant de prendre notre décision pour ... ça.
- Comment ça « ça » ? Raillais-je à son égard. Tu veux dire l'avortement?
- Je n'ai pas dis ça ...
- Non Grey, je ne vais pas tuer ce bébé. Lui confirmais-je sentant ma voix se briser. »
Perdant patience, il se décroche de moi et lève le ton :
« - Tu ne comprends pas.
- Oh que si, je comprends très bien.
- Non ! Justement, tu ne te rends pas compte des choses Juvia. »
Il s'arrête un instant, hésitant, puis il déclare le ton autoritaire et sec :
« - Si cette grossesse met vraiment ta vie en danger, il s'arrête un instant, le regard sévère et impassible, alors on y met un terme. »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top