{ L'amitié et la sympathie sont deux âmes égales }
Je donne deux coups à la porte afin de signaler mon entrée, puis appuie sur la poignée et rejoins mon brun assis sur la baignoire. Je m'approche de lui puis caresse ses épis rebels. Il lève la tête et lorsqu'il me voit il sourit chaleureusement.
« - Ca va? Lui demandais-je.
- Oui, ça va. »
Un silence entre nous deux s'installe. Je souffle de fatigue, c'est alors que Grey ouvre lentement ses bras, me faisant signe de venir me blottir contre lui. J'y viens volontiers et inspire son parfum masculin, sentant à plein nez sa virilité.
« - Allons soigner ça, lui murmurais-je en lui embrassant l'arrière de l'oreille. »
Après avoir attrapé la trousse de soin ainsi que le strap, j'entoure celui-ci autour du poignet de mon brun délicatement, le plus soigné possible. Je le sens se tendre lorsque j'appuie particulièrement à un endroit à plusieurs reprises. Inquiète, je lui recommande :
« - On devrait aller prendre rendez-vous chez le médecin.
- Non, proteste-il. J'en ai pas besoin, ça me passera. »
Je pose mes mains sur mes hanches, ne voyant pas son avis de la même manière, je hausse légèrement le ton :
« - Grey. L'interpellais-je. Pas question qu'on évite ça. Tu as pu te faire une entorse ou je ne sais quoi, donc je ne laisse pas ce poignet dans cet état là.
- Juvia, souffle-t-il. Je ne suis pas en sucre.
- Ce n'est pas question que tu sois en sucre ! Le grondais-je, je prendrais avec ton accord ou non, et je t'y emmènerais de force si il le faut. J'ai soudainement sentis ma voix trembler.
- Hey, bébé, Grey baisse sa voix et enroule ses doigt aux miens, détends toi, tu m'as l'air complètement paniquée.
- J-Je sais, bredouillais-je. Mais toutes ces histoires me stressent.
- Je vois ça. Laisse moi donc Mirajane un instant, je vais aller la rejoindre. Tu pourras aller discuter autant que tu voudras avec ta soeur, me propose-t-il afin de trouver une solution.
- Tu es sur ?
- Bien sur ! C'est pas comme si Mira était une inconnue. Et puis j'aimerais qu'elle m'explique réellement ce qui lui est arrivé.
- Bon, me sentais-je convaincue, c'est d'accord.
- Parfait ! S'écrie-t-il. Finissons au moins ça correctement, dit-il en désignant son avant-bras, laisse moi appeler le docteur et redescends quand tu voudras.
- Je t'aime. Lui avouais-je reconnaissante.
- Moi aussi, ma princesse. »
•••
« - Wendy ? »
J'appuie la poignée de sa porte de chambre, puis entre sans faire de bruit. Je la retrouve allongée sur le ventre dans son lit, un bouquin en main, sa couette étant remontée jusqu'à ses épaules. Ses yeux parcourent avec entrain les écritures noires sur blanc, ses mains caressent machinalement le bas des pages. Ses cheveux retombent en une fine cascade sur son front tandis que tout le reste de sa touffe est attachée en une queue de cheval longue est épaisse.
Je m'assois avec légèreté sur le matelas et caresse son dos. Alertée, elle quitte son regard du livre et le dépose sur moi, surprise.
« - Coucou. Tu ne boudes pas trop j'espère ? Lui demandais-je.
- Non. Pourquoi? Le devrais-je ?
- Non, le niais-je. Mais tout à l'heure tu es montée sans un mot.
- Je considérais que vous deviez rester entre vous et vos histoires. »
Je lui lance un doux sourire, puis dépose un baiser sur son front.
« - Elle va bien Mirajane au moins ? Me questionne-t-elle en fermant son livre, tout en posant son marque page afin de sauvegarder son passage.
- Oui. Plus de peur que de mal en tout cas. Ça ne te gêne pas qu'elle soit là ?
- Non, répond-elle en secouant sa tête de gauche à droite. Elle est très gentille.
- Elle va sûrement passer quelques nuits ici. Tu seras mignonne avec elle n'est ce pas ? La taquinais-je en secouant ses cheveux sur le haut de son crâne. »
Elle répond à nouveau d'un hochement de tête, cette fois-ci positif.
« - J'ai bien cru que Grey allait assassiner ce garçon, rigole-t-elle timide.
- Moi aussi. Mais c'est un mauvais garçon, ajoutais-je. Il ne faut pas le prendre en pitié.
- Si tu le dis, elle hoche ses épaules, puis dépose sa tête sur mes genoux. Elle a perdu son copain c'est ça ?
- On peut dire ça oui.
- Moi je la comprends, affirme-t-elle en regardant le plafond. Ça doit aussi être difficile qu'avec maman. »
Lorsque Wendy reparle de maman -assez souvent- mon coeur à toujours cette impression d'être pincé, voir tiraillé. Wendy est encore beaucoup trop jeune pour manquer de figure maternelle, tout comme paternelle.
« - Je vais tout faire pour l'aider à aller mieux ! S'exclame ma soeur, me tirant de mes pensées profondes.
- Tant mieux, l'encourageais-je. Moi aussi. »
Elle me sourit, puis se remet correctement en place, déposant cette fois-ci son livre sur sa table de chevet en bois.
« - Tu lisais quoi? Je regarde attentivement la couverture.
- Un livre que maman m'a donné. Elle m'a affirmé qu'elle le lisait quand elle était plus jeune.
- La Petite Fadette, lisais-je. Ça m'à l'air vieux faisais-je remarquer, tu arrives à comprendre ?
- Ça va. Tu voudras que je te le prête ?
- Volontiers, lui souris-je. »
Je me lève du lit, dépose un doux baiser sur la tempe de ma soeur, et quitte sa chambre plus soulagée. Lorsque je descends les quelques escaliers, j'entends Mirajane discuter plutôt sereinement avec Grey. Je m'approche un peu plus, et les aperçois l'un en face de l'autre, Grey hochant la tête, tandis que la blanche gesticule ses bras dans tous les sens, le visage concentré.
Tentant d'être discrète, mes chaussons glissent bruyamment sur le sol. Tous deux se retournent brusquement, surpris.
« - Tu nous espionnais? S'étrangle mon brun de manière surjouée, les mains posée de part et d'autre de ses joues, la bouche et les yeux grands ouverts.
- J'ai que ca à faire oui, lui râlais-je dessus, en levant les yeux au ciel. »
Mira rigole puis se lève du canapé. Elle se dirige vers moi et me prend doucement dans ses bras. Étonnée, je lance un regard interrogatif à Grey, qui me répond d'un hochement d'épaules, signe qu'il n'en sait pas plus que moi.
« - Tu es formidable. Dit-elle soudainement la tête plongée dans mon épaule.
- Mira, que se passe-t-il? M'inquiétais-je suite à sa déclaration inattendue.
- Rien, répond-elle. Je voulais juste que tu le saches.
L'amitié est un feu qui éclaire l'esprit et qui réchauffe sans jamais brûler.
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