{ Connaissance de lycée }

Ses cheveux argentés sont en batailles devant son front, et sa main est restée bloquée sur la poignée. Meldy se retourne brusquement vers moi les sourcils froncés.

"- Vous ... vous connaissez ? Me demande-t-elle surprise.
- Plus ou moins, répondis-je."

En le voyant se diriger vers nous, Grey attrape fermement ma main et l'emprisonne dans la sienne. Son regard se durcit mais il tente de ne pas faire une scène.

"- On s'est vu récemment avec Juvia, commente l'argenté. C'est une connaissance du lycée, ajoute-t-il.

Il enveloppe Meldy de son bras droit, serre sa main au creux de ses reins et dépose un baiser sur sa tempe.

"- Allons nous mettre à table, Meldy nous a préparé un vrai festin, annonce-t-il après un long silence."

Le couple se dirigent en premier vers la petite cuisine, et au moment où je m'apprête à les suivre, mon ténébreux me retiens.
Il fais signe à Wendy de nous attendre avec Meldy et Léon, puis me chuchote :

"- Tu m'avais pas dis que tu l'avais récemment croisé.
- Ca n'avait pas d'importance."

Il renifle, puis m'invite a longer le salon vers leur cuisine. Wendy agrippe toujours fermement son manteau entre ses bras, lorsque mon amie se penche vers elle un grand sourire plaqué sur le visage :

"- File moi ta veste, je vais juste la poser sur le porte manteau, ici, lui dit elle en pointant l'objet près d'un grand placard."

Ma soeur acquiesce timidement, puis desserre ses bras et lui tend son habit. Pendant ce temps, Grey a pris l'initiative d'enlever le mien, puis le sien, et est allé suivre la copine de Léon. Celui-ci nous invite à nous asseoir, ma soeur et moi, sur les chaises déjà tirées en arrière. La table est fièrement dressée, une jolie nappe blanche orne le bois foncé du meuble. Un joli chandelier pend au dessus de nos têtes et les verres à pieds sont d'une finesse, tellement élégante.

Mon regard se dirige vers Grey et mon amie qui rigolent en revenant de l'entrée. Son regard s'est visiblement adouci, et il semble plus à l'aise qu'il y a quelques minutes. Je me détends à mon tour, et dépose une caresse sur le crâne de ma soeur. Celle ci se fait toute petite dans la pièce, et je discerne son manque de confiance en elle, et surtout son malaise. Je me penche ainsi près de son oreille :

« Ne t'inquiète pas, tu vas te faire à cette soirée, Meldy est géniale et elle a hâte d'entendre toutes tes petites histoires d'écoles. »

Encore trop dans ses pensées, Wendy, me souris, le regard presque ailleurs. Maman lui manque toujours autant, et je m'efforce comme je peux d'être une figure maternelle importante, mais elle sait très bien que je ne serais jamais...Maman. Une femme incroyable, drôle et mature. Fière et confiante, j'ai toujours voulu lui ressembler. Et voir Wendy grandir sans mère me bouffe de l'intérieur. Je souffle, un peu trop bruyamment puisque Grey se tourne vers moi et dépose affectueusement sa main sur ma cuisse, puis me glisse dans l'oreille :

« Ça va ? »

Je lui réponds par un simple hochement de tête. Puis Léon se lève brusquement et déclare en se frottant les mains :

« Place au dîner ! Préparez vos estomacs, ça va péter ! »

Meldy pouffe bêtement et lève ses yeux au ciel. Ils s'échangent un clin d'œil amusé, et le grand homme disparaît derrière leur cuisine, pour réapparaître avec un énorme plat de lasagnes fumantes sur la table. Wendy se penche précipitamment pour renifler l'odeur alléchante du plat et ne peut s'empêcher de lâcher un râle de gourmandise.

Léon tend sa main en direction de ma soeur et demande d'un geste de poignet son assiette. Elle effectue ce que notre hôte lui demande. Il effectue le geste pour chacun de nous avant de se servir en dernier. L'odeur est délicieuse et je me hâte de goûter le dîner après un « bon appétit » général. Je sens Grey glisser sa main réconfortante sur ma cuisse.

« C'est yaud! » Hurle Wendy lorsque sa bouche est grande ouverte, ses mains s'agitent et papillonne l'air. Léon rigole avec bienveillance, et lui sert immédiatement de l'eau fraîche dans son verre. Ma soeur ne se fait pas prier et boit d'une traite le liquide qu'il vient de lui servir. Elle souffle bruyamment, et grogne lorsque Grey lui ébouriffe les cheveux.

« Souffle dessus la prochaine fois, lui dit-il. »

Après cette petit vague d'agitation, Léon s'empresse de demander comment se déroule notre routine à Grey et moi. Puis comment se passe ma grossesse. L'ambiance est chaleureuse, chacun participe à la conversation. Léon en profite beaucoup pour taquiner ma soeur qui semble être tombée innocemment amoureuse de lui.

« Alors Juvia ! S'empresse Meldy. Comment vous vous connaissez tous les deux ? Avec Léon, je veux dire ... » son regard se plante dans le mien, puis elle le détourne pour scruter son copain.
- Le lycée, je réponds. On s'est toujours un peu taquiné, j'avoue. »

Son regard s'assombrit quelque peu lorsqu'elle comprend le sens du mot. Léon rit jaune et s'empresse d'enrouler ses bras autour de sa copine.

« J'étais jeune chérie, je voyais des nanas partout et j'étais très frivole à cette époque. Il resserre son emprise sur celle ci et dépose un baiser sur sa tempe pour essayer de la rassurer.
- On était toujours dans la même fac, mais ça s'est définitivement finit à la fin du lycée.
- Mais vous avez eu...
- Non, je la coupe. On s'est juste cherché. On était dans la même classe pendant les trois ans de lycée. Mais rien n'est allé au delà que de simples canailleries.
- Le lycée quoi. Termine Léon en espérant que cela la convainque. »

Elle hoche silencieusement la tête. Je pense qu'elle ne s'attendait à apprendre que nous avions eu un petit crush entre nous. Je me tourne vers Grey, qui s'est mit a fixer Léon.

« - Meldy quelque chose cloche ? Lui demande son petit ami lorsqu'il se rend compte que celle ci fixe un coin de la pièce, complètement immobile. Je t'assure que c'était une époque complètement différente.
- Non, assure-t-elle avec un léger sourire sur son visage.
- Tu aurais du le voir, il était ridicule, il était tellement obsédés par les filles qu'il a même porté des sous vêtements féminins pendant une semaine pour tenter de les amadouer...»

Meldy pouffe, tandis que Wendy écarquille les yeux de stupeur.

J'agrippe la main de Grey, m'attend à ce que cette histoire l'ai refroidi. Au contraire, ses doigts se resserrent fermement contre les miens, et son regard bifurque sur un cadre posé sur leur buffet.

« - Tu avais quel âge ? Ricane-t-il en voyant le sourire dont la moitié des dents manquaient.
- Neuf ans, affirme-t-il fièrement. J'étais avec mon grand père dans son garage. »

L'atmosphère se détend un peu plus à mesure que Grey se moque ouvertement de la dégaine de Léon lorsqu'il était petit. Meldy semble s'être radoucie, mais l'histoire l'a tout de même un peu chagrinée.
Je m'approche d'elle et caresse sa longue chevelure rose. Elle est tellement douce, je l'envie d'avoir des cheveux aussi résistants face aux teintures.

« Léon semble plus qu'épanouie aujourd'hui, je m'entends lui susurrer lorsque je m'assois à la place de Léon.
- Je sais, répond-elle. Mais ce me fait juste bizarre.
- Je comprends parfaitement. Mais on a pris des chemins bien différents ne t'inquiète pas. »

Elle hoche simplement la tête. Puis se lève et se dirige vers son armoire. Elle ouvre les portes à la volée et déclare un tout autre regard se plantant sur sa face :

« - Time's Up ? »

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top