Chapitre 6 : Amaru
Je suis assis dans le salon à côté de ma soeur de 7 ans. Je regarde son dessin animé avec elle parce qu'elle a peur de rester toute seule dans la pièce.
"– Aaah ! C'est quoi ce truc là ?
– Lui ?? C'est Amaru !! "
Elle en met en pause son épisode des Lolirock et se tourne vers moi.
— T'as vu ? Il y a ton nom dans un film !
— Oui Maïa , j'ai entendu... maintenant, continue de regarder si tu veux le finir avant que les parents ne reviennent.
Elle acquiesce et redémarre sa série.
J'attrape mon téléphone et envoie un message à mes parents.
"Vous êtes où ?"
Au bout de 20 minutes, je reçoit enfin une réponse.
" Sur le chemin du retour, préviens Maïa qu'elle va devoir sortir avec nous pour son rendez-vous médical."
Je soupire.
C'est toujours sur moi que ça tombe.
— Maïa, quand papa et ta maman seront là, tu devras aller voir le médecin avec eux.
— Mais pourquoi ? Moi je veux regarder la télé !
— Je sais, mais tu pourras toujours continuer plus tard.
Comme pour l'empêcher de répliquer, j'entends le bruit d'un clé dans la serrure.
— Bonjour les enfants ! Tout va bien, rien à signaler Amaru ?
Je secoue la tête pour dire non et, rassuré mon père se tourne vers ma soeur.
— Alors ma princesse, tu es prête pour y aller ?
— Non ! Et je ne veux pas être une princesse, je veux être une reine, les princesses ça décides rien et elle doivent faire des bisous d'adultes aux princes, c'est beurk les bisous d'adultes !
Je me retiens d'éclater de rire.
— Je suis presque d'accord avec toi, je réponds, mais tu sais que les reines elles doivent faire des bisous aux rois ? En plus elle doivent toujours porter des robes pour faire une bonne impression et elles ne peuvent jamais faire ce qu'elles veulent parce que tout le monde les regarde.
— Alors je n'aurai pas de roi, fait-elle comme si c'était une évidence, je fais pas de bisous parce que je suis pas mariée et c'est moi la reine, donc je décide de la mode et de si je porte des pantalons. Personne ne peut me forcer à obéir.
Elle le dit avec un tel aplomb que je me surprends à douter pendant un court instant.
— C'est très bien tout ça Maïa mais là on doit y aller, souffle ma belle-mère, ça te dérange pas si on te laisse seul Amaru ?
Je cligne des yeux.
— Vous l'accompagnez tout les deux ?
Elle se tord les mains nerveusement.
— Oui, ils demandent les deux parents, apparemment ils ont quelques chose à nous annoncer.
Elle a le regard fuyant, ça veut dire qu'elle ment.
— Dans tout les cas, j'ai pas mon mot à dire, donc autant que vous y alliez pour ne pas être en retard, dis-je d'un ton froid.
— C'est quoi cette manière de parler ? s'insurge-t-elle, je ne suis pas ton amie donc tu vas te calmer !
Je ricane.
— Oui, mes potes ont mille fois plus de respect pour moi que tu n'en aura jamais. Tu n'as jamais caché que tu préférais ta vrai fille.
Elle ouvre ses yeux en grand et me dévisage, choquée.
— Comment peux-tu dire ça ? Je t'ai élevé alors que tu n'étais pas mon fils ! Je t'ai toujours gâté ! Tu n'as aucune reconnaissance envers moi alors que tu me dois tout !
— Non. Je dois la vie à ma mère, je dois l'amour avec lequel j'ai été élevé à mon père et à ma soeur, mais toi, je ne te dois rien. Tout ce que tu as fait pour moi, c'est me rendre la vie impossible,. Alors, que tu partes sur Mars ou Jupiter ne me fais ni chaud ni froid, mon seul regret c'est que tu emmène ma famille avec toi.
— Co... comment tu le sais ? Tu n'es... tu n'es pas censé être au courant de ça !
— On m'a contacté. Un français. Mais je ne voulais pas y croire, maintenant, je suis sûr.
Elle ouvre a bouche, puis la referme mais je n'attends pas une autre de ses piques douloureuse.
— Au revoir, je fais à mon père.
Au moment où je me tourne vers elle, je sens ma petite soeur se précipiter dans mes bras.
— Amaru ! Je dois partir sans toi ?
— Oui petite reine, mais ne t'en fais pas, je t'aimerai toujours.
— Mais je veux que tu vienne avec moi !
— Je ne peux pas.
— Dans ce cas, je reste ici !
— C'est pas possible Maïa.
— Mais pourquoi ?
— Tu dois aller diriger ton royaume, la reine a passé un bon moment sur Terre mais il faut qu'elle retourne chez elle, sinon, son peuple ne saura pas quoi faire sans elle. Si tu ne vas pas dans l'espace, tu risques de mourir et ça c'est hors de question. Tu es bien trop précieuse pour disparaitre.
Elle rigole.
— Je ne suis pas précieuse parce que je ne suis pas un diamant !
— Crois-moi, à mes yeux, tu es plus précieuse que n'importe quel diamant du monde, c'est pour ça que tu dois partir.
— D'accord, mais on va se revoir ?
— Bien sûr ! Je ne vais pas te laisser tranquille aussi facilement !
Elle me lâche enfin et rejoint ses parents dans la voiture en me faisant un petit signe de la main.
— À bientôt grand frère !
Je ravale mes larmes pour qu'elle ne s'inquiète pas inutilement en me voyant pleurer.
— Salut sœurette ! Tu vas me manquer !
Elle monte dans la voiture, un sourire aux lèvres mais continue à me faire coucou jusqu'à ce qu'on soit trop loin l'un de l'autre pour se voir.
Une fois hors de ma vie, je claque la porte de la maison et commence à pleurer silencieusement.
Pourquoi ça arrive à moi et pas à un autre ?
Quelqu'un qui n'aurait plus d'attaches émotionnelles pour faciliter le départ ?
Au moment où je me décide à m'affliger sur mon sort au moins toute la soirée, une sonnerie retenti.
Comment le garçon, a-t-il appelé cet objet déjà ?
Un télé-walkie ?
Oui, ce doit être ça...
Je décroche et le visage de Gab apparaît.
— Oui ? fais-je d'un ton agressif, qu'est ce que tu veux ? Me dire que tu m'avais prévenu que ma propre famille m'abandonnerai ?
Il affiche un air surpris.
— Euh... non... juste te dire que d'ici une ou deux semaine, il va sans doutes avoir d'autres ados qui vont te rejoindre et comme ça tu pourras quitter cette île avec eux... mais si je tombe mal, je peux te rappeler plus tard pour t'informer de tout ce que je sais.
Je soupire bruyamment.
— Non, c'est pas grave, tu peux m'en parler maintenant, dans tout les cas, j'ai rien de plus urgent...
— D'accord, en fait, d'après ce que j'ai compris, le garçon Canadien possède un yacht et il pourra aller vous chercher, toi et la japonaise...
— C'est tout ? je demande.
— Oui, désolé... je devrai avoir plus de précisions avec le temps.
Je hoche de la tête.
— Comment on fait pour raccrocher ? Je voudrais pouvoir réfléchir à tout ça en paix, j'annonce plus brusquement que ce que j'aurai aimé.
Il acquiesce puis sa tête disparaît de l'écran.
— La vie est injuste, je grommelle.
Mais je ne vais pas abandonner, il faut que je reste en vie, ne serait-ce que pour agacer ma belle-mère. Maintenant que personne n'est là pour m'empecher de faire ce que je veux, je vais en profiter !
***
Salut et désolée pour de ne pas avoir publié durant quelques jours, je ne devrais plus trop quoi écrire... je sais que je sois quasi début de l'histoire mais je levai un peu commencée sur un coup de tête et j'avais peur que les différents points de vues se ressemble au final. Avec les cours qui ont repris, je vais essayer de publier une fois par semaine. Excusez moi d'avance si je suis en retard mais les chapitres que vous lisez viennent d'être écrit, je n'ai pas du tout d'avance dans mes brouillons. Parfois (souvent) je ne relis même pas avant de publier donc pardon pour les fautes de frappe ou d'orthographe.
Et le média c'est le Amaru du dessin animé de Maïa, je savais pas quoi lettre donc voila les lolirock...😅
Bonne rentrée et merci de me lire !
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