Chapitre 17 : Asta

Je monte dans ma chambre en ayant les larmes aux yeux.

Je me doutais que ce ne serait pas réalisable mais entendre quelqu'un dire clairement que je ne reverrai jamais mes parents et qu'ils mourront dans plus de 100 ans m'a brisé le cœur.

Devant la porte de ma chambre, je change brusquement de direction et rentre en trombe dans la salle de bain. J'ouvre ma trousse de toilette et sors avec précaution un rasoir que je regarde.

Je comprends maintenant ce que ressentent les gens qui veulent se suicider.

Délicatement, je le pose sur mes veines.

Il suffirait d'un petit mouvement pour que je meure ici, sur le carrelage.

Cette idée m'hypnotise et je fixe la lame qui se trouve sur ma peau fine.

Même si je sais que je ne me tuerai pas, l'idée de savoir que je détiens le pouvoir de décider de ma mort à quelque chose de grisant.

— Asta ?

Absorbée par l'objet tranchant qui est susceptible de prendre ma vie à n importe quel moment, je mets trop de temps à comprendre que Gab se dirige vers le lieu où je me trouve.

Il faut que je cache ça !

Je n'ai pas le temps de dissimuler ce que je tiens dans ma main, la porte s'ouvre.

— Ah tu es l...

La phrase du français meure dans sa gorge.

Il me regarde, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, comme si il ne voulait pas croire à ce qu il voyait.

— Asta ? murmure-t-il d'une voix brisée, dis moi que je rêve s'il te plaît.

Je sais que je ne peux rien dire pour la défense.

— Tu comptais te suicider à cause de ce que j'ai dit ? poursuit-il.

Cette fois je secoue vigoureusement la tête en signe de négation, le soulagement est aussitôt visible sur son visage.

— Ne fais pas ça s'il te plaît. Même si tu penses échapper à tes problèmes en faisant cet acte, tu ne fais que hanter les gens qui t'aimaient.

Je le fixe, une question muette dans les yeux qu'il comprend directement.

— Oui, je sais de quoi je parle. Mon père s'est suicidé après la disparition de ma mère.

Je n'arrive toujours pas à parler mais j'essaye de transmettre tout ce que je ressens dans mon regard.

— Je me doute que tu ne le savais pas, mais ne refais plus jamais ça.

— Je ne voulais pas me tuer, chuchoté-je, je voulais juste savoir ce que ça faisait de me dire que je pouvais en finir tout de suite.

— Et alors ? Puisque tu es encore là à me parler et que tu n'as pas essayé de te suicider à l instant ou tu as entendu ma voix, je suppose que tu n'as pas envie de tenter la mort.

J'acquiesce.

— Je me dis que je ne vais pas gâcher ma vie pour des personnes qui n'en ont rien à faire de moi.

Il sourit, comme si il était en apnée depuis tout à l'heure et qu'il avait réussi à respirer seulement grâce à ma phrase.

— Qu'est ce qui est arrivé à ta mère ?

Je sais que je n'aurai pas dû pauser cette question mais c'est plus fort que moi.

Gab se fige soudainement.

— Elle était sapeur pompier.

— Elle... elle est décédée dans un incendie ?

— Non. Un jour, elle se faisait déposer en voiture par un de ses amis mais il a grillé un feu rouge et une voiture qui arrivait en roulant au dessus de la limite de vitesse les a percuté. Elle est morte sur le coup sur le coup ainsi que l'autre automobiliste mais son ami s'en est sorti paraplégique.

— Oh... je suis vraiment désolée d'avoir parlé de ça...

— Ne t'en fais pas. Je n'ai aucun souvenir d'elle donc même si c'est horrible, je ne ressens pas son absence en permanence. J'ai toujours vécu avec mes grand parents donc c'est plus eux qui me manquent. Je te pardonne si tu me jures de ne plus te remettre en danger comme tu viens de le faire.

J'acquiesce en silence.

— On redescend ? J'avais quelque chose d'autre à vous dire, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée après ce qui vient de se passer.

— Je te promets que je ne réagirais pas mal. Dis moi ce qu'il y a.

Il hésite pendant quelques secondes.

— D'accord, mais je vais vous le dire à tous en même temps comme ça, je n'aurai pas besoin de me répéter.

Sans parler plus, je descend pour rejoindre Mariana et les talkies-phones, Gab sur les talons.

— Bon, commence-t-il sans préambules, je n'ai pas fini de tout vous dire et la suite c'est le plus important.

— Vas-y, crache le morceau ! s'exclame Emi en levant, encore une fois, les yeux au ciel.

— C'est que c'est un peu délicat et j'ai peur que certains ne réagissent pas bien... dit-il en me jetant un rapide coup d'œil.

— C'est du sérieux alors.

Il nous regarde, les uns après les autres, comme si il essayait d'estimer si nous allons tenir le coup face à ce qu'il allait annoncer.

— Ils nous ont laissé mais ils sont persuadés que les humains ne doivent pas disparaitre de la Terre. C'est alors qu'ils ont eu une idée. Comme une expérience. Ils ont décidé de se baser sur le même principe que lorsqu'on réintroduit des animaux en voie de disparition dans une zone protégée. Dans notre cas, la zone protégée est la planète toute entière.

— Je ne comprends pas où tu veux en venir... déclaré-je un peu perdue.

— Quand une espèce est en voué de disparition, qu'est-ce que les humains ont pour habitude de faire ?

— Euh... je ne sais pas.

Noah blêmit soudainement.

— Je crois que j'ai compris. Mais dans ce cas pourquoi nous avoir séparé ?

— Sans doutes pour nous donner l'impression que nous étions maîtres de nos destins.

— Vous allez nous dire ce qui se passe ? intervient brusquement Amaru comme si il était à bout de nerfs.

— Trois filles et trois garçons d'à peuvpres du même âge. Tu ne comprends toujours pas ?

Je plisse des yeux pour montrer mon incompréhension.

— Alors honnêtement, ça m'arrangerai si vous pouviez me dire clairement de quoi il en retourne, je ne comprends pas vos petits messages subliminaux si vous n'aviez pas saisi.

— Ils veulent être sûrs que notre espèce survivent, c'est pour ça qu'il sont parti, mais en même temps, ils veulent qu'elle soit toujours présente sur notre planète d'origine. Nous sommes là pour assurer la survie de notre espèce.

Mon coeur rate un battement quand j'entends sa dernière phrase.

— Selon leur plans, nous sommes censés, je cite, nous reproduire.

Attends quoi ?

QUOI ??!!

***

Sur cette révélation improbable, je conclue le chapitre.

Honnêtement, qui s'y attendait ?

Et qu'est ce que vous pensez de ce super plan mis en place par les gouvernements avec l'aide de mon incroyable imagination ?

Ne vous en faite pas, Asta ne va pas mourir, donc ne me tue pas me_forever________ en tout cas, pas avant le prochain chapitre....

Je m'excuse d'avance pour ce que je vais écrire au prochain chapitre, je sens que certain vont me vouloir mais ne t'en fait pas Fuyez_y_a_une_folle2 ça ne concerne pas ton chouchou 😁😁

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