Chapitre 16 : Gab

Je me tourne, retourne et détourne dans mon lit.

Je n'arrive pas à trouver le sommeil et quand je l'aperçois, il se soustrait cruellement à moi.

J'ai besoin de dormir pour m'éloigner.

J'ai besoin de dormir pour oublier.

Ma découverte de cette nuit m'occupe l'esprit et m'empêche de sombrer dans les bras de Morphée.

Comment, comment ai-je pu passer à côté de quelque chose pareil ?

Il faut que je pense à autre chose sinon je ne tiendrai pas.

Je me lève et ferme à clé la porte de ma chambre pour être sûr que personne ne pourra rentrer et tout en étant à l'affut au cas où une des deux filles se réveillerai, et, mon téléphone étant en bas, je rallume mon ordinateur et ouvre un nouvel onglet.

Je suis toujours autant étonné qu'il y a plus de deux semaines quand je vois les trois barres de wifi.

Pour l'électricité, je ne suis pas étonné vu que j'ai aidé ma grand mère à installer une éolienne et une sorte de petit moulin à eau dans la rivière qui se trouve sur notre terrain et que j'apportais de l'eau à mon grand père quand il installait les panneau solaire mais je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait encore un accès à internet.

Toujours en écoutant si des bruits de pas se font entendre, je tape un nom dans la barre de recherche et clique sur le site.

Je me retrouve sur la page d'accueil mais je vais rapidement à l'endroit où j'étais la dernière fois.

En voyant ce qu'affiche mon écran, je sens une larme couler sur ma joue.

Je reste comme ça, devant l'appareil pendant une dizaine de minutes avant qu'un miaulement ne me déconcentre.

Je me dépêche d'ouvrir la porte avant que ce chat idiot ne réveille tout le monde.

Dès qu'il est rentré, je referme avec précipitation la porte.

Il se roule en boule sur mon lit pendant que je me réinstalle et que je sors un paquet de bonbons de sous mon lit.

Je l'ouvre et en mange tout en continuant ce que je faisais, sursautant au moindre bruit.

En même temps, je n'ai pas envie que les personnes avec qui je vais sans doutes finir ma vie apprennent que je passe mes nuit à pleurer devant des livres d'amour tragiques sur wattpad.

Sans que je m'en rende compte, le sommeil fini par m'emporter autour de quatre heure et demi.

Le bruit de quelqu'un qui tambourine à ma porte me fait brusquement émerger.

— Gab ! Réveille toi ! J'ai besoin de ton aide pour sortir les chevaux !

Paniqué, je jette un coup d'œil à mon réveil qui est posé sur ma table de chevet.

Il est dix heures passé.

Je rabats la couverture et saisit des affaires propres au hasard avant d'ouvrir la porte et de courir jusqu'à la salle de bain.

"Merde, je dois aussi appeler les  autres !"

Une fois que j'ai fait tous ce que j'avais à faire pour les chevaux, je demande à Asta et à Mariana de venir s'asseoir sur le canapé pendant que je reste début en face.

— Qu'est ce qu'il y a ? commence Asta, j'ai l'impression d'avoir remonté le temps au seul moment de ma vie où mon père m'a parlé d'un ton grave.

— Je dois vous faire part d'une découverte que j'ai faite cette nuit. Est-ce que vous pourriez prendre vos talkie-phone pour qu'on puisse parler à la fois à Emi et à Amaru ?

Mariana hoche de la tête et court à l'étage pour aller chercher l'objet pendant que je contacte la japonaise en appel vidéo via celui qui m'a été confié.

Au bout de quelques minutes, une fois que Mariana est revenue et que j'ai appelé Noah, nous nous retrouvons en lien tout le monde.

— Cette nuit, j'ai piraté la correspondance entre les anciens chefs d'états, commencé-je sans préambules, et j'ai découvert la véritable raison pour laquelle ils nous avaient laissés sur Terre.

Le visage d'Emi se fait directement moins fatigué et elle se met à m'observer avec curiosité.

— Il y a donc une autre raison que celle qu'ils nous ont servi ? demande Amaru.

J'hoche de la tête et dégluti avec difficulté pour gagner un peu de temps avant d'annoncer ce qui créera à coup sûr un fossé encore plus gros entre nous et le reste de l'humanité.

Je plisse les yeux au dernier mot auquel je pense.

L'humanité ne devrait-elle pas perdre cette appellation à partir du moment où elle met en œuvre une action inhumaine ?

Perdu dans mes pensées, je ne me rends pas compte que le silence s'est fait autours de moi et que tout le monde me fixe.

Je reprends brusquement conscience au coup de coude de Mariana qui me fait sursauter.

— Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? demandé-je embarrassé.

— On attendait que tu nous racontes ce que tu avais découvert dans les mails que tu as regardé.

Je ferme les yeux pendant quelques secondes en essayant de prendre du courage, sans succès.

— J'ai apprit qu'ils avaient quitté notre planète pour sauver leur peau. Ils ne voulaient pas mourir.

— Jusque là, rien de nouveau, réplique Emi en levant les yeux au ciel.

— Mais contrairement à ce qu'ils ont annoncé, ils se préparaient à cette situation depuis plusieurs années, les gendarmes, les policiers et l'armée étaient formés à évacuer des personnes en urgence et de ne laisser personne échapper à leurs filets.

J'ai enfin capté l'attention de tout le monde. Ils me fixent en silence, attendant que je poursuive mon récit.

— Les appareils avec lesquels ils sont parti ont été développé depuis longtemps, ils ont chercher des moyens de développer la technologie afin de voyager à la vitesse de la lumière jusqu'à une planète qu'ils ont découvert il y a quelques dizaines d'années mais qu'ils gardaient secrète.

Je prends une profonde inspiration.

— Ils ont appelé cette planète la Super Terre mais son ancien nom était TOI-715 b. Elle est en orbite autours d'un étoile naine rouge et se trouve à 137 années lumières de nous, il y a de l'eau liquide et la vie est possible dessus. Ils ont donc eu l'idée de rester une année ou deux juste au dessus de la Terre puis ensuite, de partir là bas en cryogénisant les huit milliards d'humains existant pour qu'ils soient encore vivant lors de leur arrivée sur la planète.

— Et comment leur vaisseaux spatiaux vont fonctionner pendant ces 137 années ?

Je regarde Amaru qui vient de poser cette question d'un ton calme, tout le contraire de des quatre autres qui sont sous le choc de ce que je viens d'annoncer.

— Ils seront automatisés. Ce seront des robots et des programmes qui s'occuperont de tout.

— Donc... nous n'avons aucune chance de revoir notre famille ?

Pour la première fois depuis que je leur ai demandé de venir avec moi dans le salon, c'est Asta qui prend la parole.

En relevant les yeux, je me rends compte que des larmes coulent sur ses joues. Elle attend ma réponse, en espérant secrètement que je lui dise non.

Malheureusement, je ne peux pas la démentir.

Elle comprend la réponse à mon silence puis part dans sa chambre.

Mon cœur se serre quand je repense à l'expression qu'à fait Asta. Je m'étais préparé à l'idée de ne pas revoir mes grands parents mais ce n'était manifestement pas son cas.

Malheureusement pour eux, le pire reste à venir...

***

La suite au prochain épisode.

D'ailleurs je me posais vraiment la question de : "l'humanité ne devrait-elle pas perdre cette appellation à partir du moment où elle met en œuvre une action inhumaine ?" c'est pour ça que je l'ai écrite.

Dites moi vos avis sur cette question svp.

Bref, j'adore faire du suspens donc je vais juste vous dire (ou redire) qu'après le chapitre de Amaru, il y aura un chapitre qui montrera la situation dans l'espace.

N'hésitez pas à voter si ça vous a plu et à commenter pour donner votre avis et me signaler les faute, je m'ennuie si je n'ai aucun commentaire auquel répondre.....

À bientôt !!!!!!!!!!

(il faut que je vous trouve un surnom... je vais y réfléchir......)

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