Chapitre 12 : Amaru
Je ne compte pas les heures que j'ai passé devant cette photo.
Ma soeur et moi l'été dernier lors de nos vacances en Australie.
Nous étions heureux, au troisième plan, on voit ma belle mère me fusiller du regard mais je l'ignore.
Jamais je n'aurai pu me douter de ce qui se passe actuellement.
Revoir le visage de Maïa me brise le cœur, cette photo me rappelle que je ne suis plus avec elle.
Au moins, elle est dans l'espace, avec les autres humains. Elle doit être heureuse, elle a toujours voulu être astronaute
Je me dirige vers le frigo pour prendre une canette d'oasis.
J'ai pensé à me suicider mais Maïa n'aurait jamais voulu que j'abandonne sans essayer de me battre.
Il n'y a qu'elle qui me retient en ce monde.
Si je ne l'aimais pas autant, je serai mort depuis longtemps.
Une sonnerie me fait sursauter.
Je tourne la tête et je fini par apercevoir le télé-walki.
— Mais laissez moi tranquille ! On ne peut même plus déprimer sans qu'on nous interrompe ? demandé-je pour moi même.
Je me dirige vers l'objet et j'appuie sur un bouton au hasard en espérant que ça raccroche.
— Allô ?
Raté.
— C'est bien toi, Amaru ?
Non, je m'appelle Jean-Claude.
— À votre avis ?
— Je prends ça pour un oui.
— Prenez le plutôt comme un foutez moi la paix.
L'homme se tait pendant quelques secondes.
— Écoute, je comprends ce que tu ressens...
Ah bon ? Vous aussi vous avez été laissé sur Terre pendant votre adolescence alors que tout le monde se réfugiait dans l'espace ?
— Très bien, dans ce cas vous vous doutez que ça ne sert à rien de jouer au psychologue et que vous feriez mieux de raccrocher.
— Ce n'est pas le moment de faire l'enfant, je voulais te prévenir que...
— Pardon ?! Vous plaisantez j'espère ! Faire l'enfant ? Vous venez de vous mettre bien à l'abri dans l'espace en laissant des adolescents sur cette planète en disant que c'est pour notre bien pour vous alléger la conscience !
— Tu sais bien que nous avions des circonstances atténuantes !
— Vos circonstances atténuantes, vous pouvez vous les mettre là où je pense, la vérité c'est que vous vous en foutez complétement de nous, vous pensiez qu'à sauver vos culs. Vous êtes encore plus cons que je le pensais si vous pensiez pouvoir me convaincre avec vos putains d'excuses ! Maintenant, assumez un peu et arrêtez de m'appeler.
Sur ces mots, je raccroche.
Ça fait du bien d'hurler sur des gens de temps en temps.
J'ai trop de pression, je sors dans la rue et me dirige vers la salle de boxe où j'avais l'habitude de m'entrainer.
La porte est fermée.
— Fais chier !
Je prends un morceau de roche et me dirige vers une fenêtre avant de le balancer dans la vitre.
Je rentre par l'ouverture que j'ai créé et prends des gants de boxe dans les derniers qui restent dans les vestiaires.
Je m'approche du punching-ball et le crible de coups.
Au bout de trente minutes, j'arrête enfin de passer ma colère sur ce pauvre sac
Je rentre chez moi.
Cet endroit est rempli de mes souvenirs, je n'arrive plus à y rester.
Je monte dans ma chambre et prends une des grandes valises qui nous servent pour les vacances.
Je ne pourrai pas vivre ici en sachant que je ne reverrai peut être jamais les personnes qui ont partagé ma maison avec moi.
Il faut que je change de lieu de vie.
Il y a un hôtel à dix minutes en voiture, je vais m'installer là bas.
Une fois mes affaires prêtes, je vais dans le garage et prends la clé de la camionnette de mon père.
C'est un Vito de Mercedes.
C'est à des moment comme ça que je suis heureux que mon père m'ai appris à conduire à 13 ans.
Je jette mes bagages dans le coffre et prends place derrière le volant.
Par la faute de ces idiots, je dois dire adieu à ma vie telle qu'elle était.
Je démarre en trombe et me dirige vers un hôtel cinq étoiles.
Le parking est vide.
En même temps, pourquoi il y aurait encore des gens ?
Je me dirige vers la porte, par chance, elle s'ouvre encore.
Derrière le comptoir, j'aperçois des cartes magnétiques.
J'en prends une, regarde où se trouve la suite qu'elle ouvre et prends l'escalier jusqu'au premier étage.
À peine la porte ouverte, je m'arrête.
— Et dire qu'il y a des gens qui vivent dans ce luxe tout le temps !
Ma famille n'est pas pauvre mais elle n'est pas riche non plus.
J'avance en direction de la chambre.
Un gigantesque lit à baldaquin trône au milieu de la pièce, et, adossée au mur, la plus grande armoire que j'ai jamais vu.
Je continue ma visite.
Dans la salle de bain, ce qui prend le plus de place est une baignoire d'angle tellement grande que trois personne auraient aisément pu s'y mettre sans être à l'étroit.
Il y a aussi un grand lavabo ainsi qu'un immense miroir.
Toute cette richesse étalée me donne la nausée, je ne veux même pas continuer.
Je retourne dans la pièce qui m'intéresse et m'effondre sur le lit, comme une étoile de mer en regardant le plafond.
Pourquoi est-ce que je n'ai jamais eu de chance dans ma vie ?
Ma mère est morte d'un cancer de la thyroïde quand j'avais 6 ans, je n'ai presque aucun souvenir d'elle.
Les seuls réminiscences que sa mention évoque sont, une odeur de cannelle, un visage entouré de cheveux bruns ondulés, des yeux verts emplis de joie et un rire cristallin.
— Je donnerai tout pour un moment avec toi, dis-je à mi-voix comme si elle pouvait m'entendre, j'espère que tu me vois de là où tu es et que tu es fière de moi.
Dans ce lieu que je ne connais pas, la tentation de la rejoindre se fait plus forte.
— Après tout, qu'est ce que je perdrai en quittant ce monde ? fait-je pour moi même d'un air défaitiste.
Mais je me doute qu'elle voudrait que je profite de ma vie, que je ne laisse pas tout tomber.
— Je vais essayer de tenir, je ne te promets rien, si c'est trop dur je viendrai te retrouver mais je ferai un effort pour profiter de ma vie pour nous deux. Tu me manques mais je vais faire un effort. Pour toi.
***
Bon... le chapitre est un peu plus court que d'habitude, dès que j'ai atteint les mille mots, je me suis arrêtée.
Encore une chanson d'Imagine Dragon en média, oui j'adore ce groupe et quand j'écris le chapitre, j'écoute toujours des musiques dont au moins une de leur composition
C'est moi l'écrivaine mais je trouve que Amaru mériterai une existence plus paisible, il n'a pas été gâté par le destin... euh... par moi... :')
Eh oui, ça fait deux jours que j'ai publié le dernier chapitre et je suis déjà de retour !! Les vacances me laissent beaucoup de temps libre, ça risque de changer à la rentrée, ne vous habituez pas trop à ce rythme. (Ce n'est pas que les vacances c'est aussi que je n'ai toujours pas commencé mes révisions...)
Je pense déjà à la fin et je me demandais, vous m'en voudriez si je faisait mourir tout le monde à la fin ??
N'hésitez pas à commenter, j'adore répondre !!
À bientôt, en espérant que ce livre ne vous ennuie toujours pas.
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