Chapitre 11 : Asta

Je monte les escalier au ralenti pour aller voir Mariana.

Je déteste m'excuser, surtout quand je sais que je ne suis pas en tort. En plus, ça m'est arrivé très peu de fois dans mon existence, étant la filles des personnes les plus riches du continent africain, on s'inclinait toujours devant moi.

Mais maintenant, c'est fini et il faut que je réapprenne les règles de vie en société.

Je m'arrête devant la porte de la chambre qu'elle occupe.

Il ne faut pas que je m'enfonce, je suis là pour m'excuser pas pour rendre plus compliqué notre colocation dans cette maison.

Je toque à la porte.

— C'est qui ?

J'hésite l'espace d'une seconde.

— Euh... c'est moi, Asta.

— Qu'est ce que tu veux ?

— M'excuser.

Ces mots me brulent la gorge.

La porte s'ouvre et laisse apparaître Mariana.

— Je te laisse deux minutes pour parler. Si je ne suis pas convaincue à la fin, peu importe que tu sois encore en train de parler je m'enferme dans la chambre et je ne veux plus t'entendre.

— Alors, pour commencer, je suis sincèrement désolée de t'avoir blessée. Tu m'as poussé à bout et comme je n'ai pas l'habitude que ça m'arrive, j'ai répliqué du mieux que j'ai pu.... c'est ma technique quand on me provoque, j'ai jamais fonctionné d'une autre manière mais je suis désolée que ça t'ai blessé...

Elle me regarde avec attention.

— Je suis désolée de t'avoir parlé de tes parents, je me doute que c'est un sujet sensible.

Je détourne le regard.

— Tu avais raison, dis-je la gorge nouée, ils préfèrent les acheteurs à moi... depuis toute petite, ils m'oublient, je passais des jours entier à attendre dans le hall pour les voir arriver et au final, il restaient avec moi le temps d'un repas puis ils repartaient à l'autre bout du monde. J'ai essayé plein de fois de les convaincre de me laisser partir avec eux mais ils n'ont jamais accepté, en disant que ça risquerai de créer un fossé entre moi et les autres jeunes de mon âge.

Je marque une pause en prenant une profonde inspiration.

— Sauf que c'était trop tard, j'avais beau être dans une école privée de riches, mes parents sont dans le top 5 des personnes les plus riches du monde, au départ, j'avais beaucoup d'amis mais ils étaient juste là pour les cadeaux que je leur faisais... ils ne m'aimaient pas pour qui j'étais. Un jour, quand j'avais 11 ans, à l'anniversaire de ma meilleure amie qui s'appelait Lucy, je n'avais pas pu lui acheter un cadeau parce qu'elle ne m'avait prévenue que la veille qu'elle m'invitait. Je comptais lui offrir un poney vu qu'elle rêvait d'en avoir un, mais je n'avais pas eu le temps et j'avais prévu de lui donner que le lendemain. Pour lui faire une surprise encore plus grande, je lui ai dit que je n'avais pas de cadeau sans préciser qu'elle le recevrait le lendemain.

Je m'arrête, en me remémorant cette journée qui a tournée au désastre.

— Tu n'es pas obligée d'en parler si ça te dérange, fait-elle compatissante.

— Si, ne t'en fais pas, ça va aller. Je disais donc, je suis venu sans cadeau. Quand je lui ai dit, on était à l'extérieur avec 20 autre personnes, ses parent étaient parti pour nous laisser la maison et il n'y avait que la gouvernante et le majordome chez elle. Elle est rentrée dans une rage folle.

Je me rappellerai toujours du regard qu'elle m'a lancé.

— Elle a commencé à me crier dessus.

Lucy m'a hurlée dessus en disant que j'étais pas du tout son amie si je n'étais pas capable de lui offrir quelque chose à son anniversaire, que j'étais vraiment radine et aigrie. Que si mes parents n'étaient pas aussi influent, personne n'aurait voulu me parler ne serait-ce que pour me demander un stylo, que même mon père et ma mère n'étaient jamais là parce qu'ils ne me supportaient pas.

— Ensuite, les autre ce sont mis à faire comme elle.

Ils m'ont traité de connasse, de pute, d'hypocrite... On m'a dit : tu n'es pas et tu ne seras jamais une vrai sénégalaise et tu ferais mieux de retourner avec ces racistes de blancs.

— Puis elle m'a tellement cherché que je lui ai mis une gifle pour la faire taire.

Je n'aurai pas du céder à sa provocation, c'était exactement ce qu'elle voulais.

— Tout le monde a arrêté de parler et ils m'ont tous fixé.

Les regards qu'ils me lançaient... j'aurai préféré ne pas voir mes parents pendant 6 mois que d'apercevoir une telle haine à mon encontre.

— Elle s'est approché de moi, lentement et sans parler puis, elle m'a mis un coup de poing dans la mâchoire.

La guyanaise écarquille les yeux, choquée.

La douleur que j'avais ressenti était atroce. Il y a eu un petit silence et tout le monde c'est mis à l'acclamer. Je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Comment est-ce qu'on en était arrivé là ? Personne ne m'aimaient vraiment ? Ils n'étaient là que pour mon argent ?

— J'étais humiliée mais elle n'en est pas restée là, elle a commencé à me cribler de coups.

Je ne m'était pas préparée à ça. Comment ce faisait-il que mon amie si gentille se soit transformé en un monstre pareil ? Mon cœur était en miette mais je ne comptais pas me laisser faire.

— Au bout de plusieurs coup de pieds, je lui ai mis un coup au visage, elle n'a pas supporté que je ne me laisse pas faire. Elle m'a volé quelque chose auquel je tenais plus que tout.

Après avoir subit ce qu'elle considérait comme un acte de rébellion, elle a demandé aux autres de m'immobiliser et elle en a profiter pour me prendre mon bracelet en or. Il avait appartenu à ma grand-mère et elle me l'avait donné avant sa mort. Pour moi il comptait beaucoup car elle avait vécu presque toute sa vie en faisant parti de la classe moyenne. Ce bijou était un des seuls qu'elle avait et il lui avait été offert par ses parents à sa majorité. Ce qu'elle a dit en le prenant c'est que je devait même pas savoir le nombres d'objets que j'avais et que celui-ci était le seul qui pouvait lui aller.

— J'ai essayé de le reprendre mais ils m'ont lâché  ce moment. C'était la saison sèche et je me suis cognée le dos contre le sol. Tout à coup, ils se sont tous écarté de moi. J'ai saisi ma chance et j'ai frappé de toutes mes forces celle qui était censée être ma meilleure amie.

Ça a été ma troisième erreur. Je ne me suis pas demandé pourquoi tout le monde c'était écarté ou pourquoi Lucy avait arrêté de se défendre face à mes coups et qu'elle pleurait des larmes de crocodile et pourtant j'aurai dû.

— La gouvernante était arrivée pour nous dire de manger le gâteau et quand elle m'a vu tabasser la fille dont elle devait s'occuper, elle m'a arrêté et m'a donné une claque pour me punir. J'ai été ridiculisée devant toutes les personnes que je connaissais de près ou de loin.

Je me rappelle très bien de ce moment. À cette époque, j'avais un gros faible sur un garçon de mon école. Mais tous mes espoirs ce sont effondrées au moment où j'ai remarqué qu'il ne faisait rien pour m'aider. Il a même rigolé avec les autre quand je me suis pris cette baffe. C'est à cet instant que j'ai décidé d'enfermer mon cœur dans une carapace blindée pour que personne ne puisse me blesser à nouveau.

— Je ne comprenais pas. Pourquoi cette dame ne me défendais pas ? Mais elle n'avait vu qu'une partie de la scène et ne voulait pas croire que Lucy, cette fille exemplaire, pouvait faire du mal sciemment.

Elle me regardait comme si j'étais un monstre pour la frapper de cette manière et Lucy avait un air narquois qu'elle effaçait de son visage dès que quelqu'un d'autre que moi l'a regardait.

— Je lui ai dit que Lucy m'avait volé mon bracelet mais elle a dit qu'elle l'avait trouvé par terre et qu'elle l'avait ramassé en pensant que c'était un collègue de ses parents qui l'avait perdu.

Bien sûr tout le monde l'a soutenu, personne ne voulait me défendre.

—Elle me l'a rendu en disant qu'elle ne savait pas que c'était à moi. Puis la gouvernante a demandé pourquoi j'avais frappé mon hôte. Évidemment, cette dernière a raconté un mensonge qu'elle a gobé facilement.

Je me rappelle encore de sa phrase.

"Asta s'est cognée contre le coin de la table de jardin en métal et elle s'est fait mal à la mâchoire. Je lui ai demandé si ça allait mais à ce moment elle m'a insulté et disant que j'étais une sale hypocrite. J'ai essayé de protester mais quand elle ma entendu parlé, elle devenue comme folle, elle s'est mise à me frapper de toutes se forces mais comme je ne voulais pas lui faire de mal, je ne me suis pas défendu. S'il te plait, ne préviens pas mes parents, elle pourrait avoir des problèmes."

Jamais je n'avais vu une personne aussi fausse qu'elle.

— Quand je l'ai dit à mes parents, ils m'ont dit que je devais oublier et passer au dessus parce que j'aurai des obstacles dans ma vie et que si j'abandonnais dès que je les voyais, je n'arriverai à rien. Je leur ai demandé pour faire des cours par correspondances mais ils ont refusé et m'ont répondu que je continuerais l'école parce que je ne pouvais pas me détacher complétement de la société. Chaque jours, je souffrais de voir leur tête et d'entendre leurs moquerie mais je ne pouvais rien dire, mes parents étaient absent et si même eux ils s'en fichaient, personne ne ferai jamais rien. C'est ce jour là que j'ai compris que je ne pourrai compter que sur moi plus tard. Dans ce monde je n'ai aucun ami. À  croire qu'ils veulent tous être mes ennemis.

J'arrête mon récit.

Mariana à les larmes aux yeux.

— Je suis désolée de ce que je t'ai dit, je n'imaginais pas à quel point ça te rappellerai des mauvais souvenirs.

— Ne t'inquiète pas, je te pardonne.

Elle esquisse un sourire triste.

— Tu veux qu'on le fasse ce duo pour te changer les idées ?

J'hésite un instant mais je fini par hocher de la tête.

— On y va, on va montrer notre talent à Gab.

***

Un chapitre un peu plus long que d'habitude.

J'ai quelques jours de retard mais je ne savais pas quoi mettre dans ce chapitre, je l'ai improvisé au fur et à mesure que je l'écrivais...

Alors, que pensez vous du passé d'Asta ?

Clairement, moi, si je croise Lucy dans la rue je vais la frapper et elle ne va rien comprendre !

J'ai un peu honte de faire souffrir autant Asta, elle est loin d'être le préjugée de la fille riche et pourri gâté par ses parents, je voulais faire un personnage sensible et brisée qui se cache derrière un masque d'indifférence, c'était censé être Mariana mais l'histoire est venue toute seule et c'est plus Asta qui le représente...

J'espère que vous avez appréciez le chapitre !

Normalement je vais publier la suite en fin de semaine, à bientôt et merci de continuer à lire mon livre !

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