Chapitre 1 : Emi
Je regarde le champs de blé qui s'étend à perte de vue. Le soleil tape comme en début d'après midi, la chaleur diffusé par l'astre donnant presque la migraine.
— Eh Emi ! Attends-moi, je viens d'arriver !
Je soupire mais obtempère.
— Tu viens de finir tes cours Oka ? je demande, moi, ça doit faire au minimum deux heures que je suis ici...
— Ouais, je suis venu dès que j'ai pu. Mais toi tu as un gros examen à la fin de l'année, tu n'as pas peur de le rater ?
— Pas. Du. Tout. En fait, je me doute que je ne le réussirais pas pourtant je m'en fiche. Mes parents se moquent bien de ce qui peut m'arriver donc je ne me soucie plus de ça.
Elle me regarde d'un air compatissant qui me gêne.
— Ma pauvre. Et moi qui me plains quand ma mère punit parce que j'ai 15/20...
— En même temps, tu es super intelligente, tu peux faire beaucoup mieux. Je ne t'envie pas mais je la comprends un peu.
Elle ouvre la bouche comme pour me répondre mais la referme aussitôt avec une expression perplexe.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Je ne sais pas trop, quelqu'un vient de me déclencher le signal d'alarme. Il doit se passer quelque chose de grave, en trois ans avec ce casque, je n'ai jamais eu ça.
Je la regarde se mordre a lèvre avec appréhension.
— Bon, à plus tard alors, ne t'inquiète pas, je pense que tout va bien. Ça doit être un exercice, je dis pour la rassurer, on se revoit demain !
— À mon avis, c'est plus qu'un simple test, regarde là-bas, dit-elle en pointant du doigt des silhouette qui se volatilisent, je ne suis pas la seule à partir et en plus je suis persuadée que ce sont les gens qui habite dans mon quartier...
Avant qu'elle ai eu le temps de me débiter des théories absurdes, elle disparaît.
Je soupire puis reprends ma route plus lentement pour observer les autres joueurs. Oka avait raison, ils disparaissent tous les uns après les autres tant et si bien qu'au bout de 15 minutes, je me retrouve seule dans cette prairie interminable. Découragée, je m'allonge par terre et regarde le ciel, ce ciel factice dénudé des oiseau qui le parcourent dans la réalité. Je ferme les yeux en essayant de ne plus penser à rien.
Quand je me réveille, le soleil est exactement au même endroit que tout à l'heure et la température est identique également. C'est un des inconvénient de la réalité virtuelle, le soleil ne bougeant pas, il est impossible de savoir l'heure même quand on sait utiliser un cadran solaire. Je suis en train de me relever quand un bruit strident éclate dans ma tête. Je ne l'ai jamais entendu mais je sais qu'il signifie que nous allons être éjecté du jeu. Je serre les dents, ferme les yeux et tente de diminuer le son, sans succès. Quand je les rouvre, il fait tout noir, j'enlève mon casque et regarde ce qui m'entoure, je suis installée sur un lit, dans une pièce sombre. Je met un peu de temps à m'habituer à l'obscurité mais quand c'est fait, je reconnais ma chambre.
— Papa, maman ! Il y a une panne d'électricité ?
Seul le silence me répond.
Je fronce les sourcils et cherche à tâtons la porte et sort prudemment en m'efforçant de distinguer le meubles pour éviter de me cogner dedans. Personne dans le salon. Étrange. Un léger tic-tac me rappelle que l'horloge de la salle à manger est à pile et doit encore fonctionner. J'ouvre un tiroir dans lequel je crois avoir vu une lampe torche. Bingo ! J'éclaire la pièce et regarde l'heure. 17h15. J'ai été plongé dans le monde informatique pendant près de 5 heures. Mes parents doivent être parti faire des course et ne tarderont pas à rentrer pour préparer le dîner. Je ne sais pas quoi faire. J'allume mon téléphone.
— Super, pas de réseau en plus !
Je le range dans ma poche et patiente. Au bout de 30 secondes, je n'en peut plus et décide de sortir. Alors que je m'apprête à fermer la porte, une lumière à l'intérieur attire mon attention. Elle éclaire toute la pièce. Je m'en approche et découvre un appareil à mi-chemin entre un talkie-walkie et un téléphone portable. Il a un écran et une grande antenne et paraît très très très résistant. Je pense qu'un char d'assaut qui roulerai dessus n'en viendrait pas à bout. Une image s'affiche, c'est une femme qui semble sévère. Elle parle.
— Emi, tu as été pioché parmi tout les jeune d'Asie entre 14 et 16 ans pour rester sur Terre.
— C'est quoi cette blague ? Pourquoi il y a eu une coupure de courant ? Et en plus il n'y a personne dans les rues, c'est normal ?
Elle pince les lèvres d'agacement.
— Oui c'est normal et non ce n'est pas une blague. Nous avons évacué toutes les personnes en Asie, elle marque une pause, sauf toi, Emi Kinoshita.
C'est plus fort que moi, j'éclate de rire face à mon hilarité, elle perd contenance un instant mais se reprend vite.
— Je comprends que pour toi, cela peut donner l'impression d'une plaisanterie mais tu finiras par me croire. Toute la population Asiatique a quitté la Terre.
— Mais bien sûr, et c'est à cause d'une invasion extraterrestre, c'est ça ? La famille d' E.T. vient le chercher. Je suis en plein rêve n'est ce pas ?
— Tu veux une preuve ? Sors dans la rue, il n'y aura personne.
— Vous avez bien calculé votre histoire, hein ? Vous savez très bien que j'habite à l'écart des autres habitations d'un tout petit village.
Cette fois, elle n'essaie même pas de dissimuler son agacement.
— Très bien, alors va dans un endroit avec un champs ou une prairie assez grande puis, regarde le ciel.
J'obtempère en soupirant.
— C'est bon, je déclare.
— Maintenant regarde le ciel, et si tu ne vois rien d'un côté, bouge la tête.
À peine mes yeux se sont-ils levé que je me fige. Des sortes de vaisseaux argentés qui ne ressemblent en rien à des avions mais qui n'ont rien à envier à ceux de Star Wars s'éloigne du sols. Il y en a des dizaines et ils paraissent immenses même vu de loin.
Les larmes me montent aux yeux. Mes parents sont-ils vraiment dans un de ces engins ? Ils auraient pu m'abandonner comme ça, sans un au revoir ?
— Ça va ? Me demande la femme, tu as l'air songeuse. Tu veux m'en parler ?
— Oh, rien. Je me disais que à votre retour sur Terre, j'appellerai les services sociaux.
Elle me fait un sourire triste.
— Vous aussi vous êtes parti ?
Elle acquiesce après une hésitation.
— Ok, donc en fait là, je suis la dernière personne sur la planète, c'est ça ?
— Non... vous êtes six en tout.
— Six ? Comme le nombre de continents ?
— Oui, mais pour faciliter les choses, il n'y a personne en Antarctique, la dernière est en Amérique du Sud.
— C'est une fille ?
— Je n'en sais rien, les chefs d'états de ce continent se sont rassemblé entre eux, on a rien pu savoir.
— Donc, maintenant, vous allez m'expliquer pourquoi je suis encore là alors que vous vous êtes tous fait la malle. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
— Rien du tout, tu avais juste le profil parfait, tu ne te laisse pas marcher sur les pieds, tu sais te débrouiller seule... il y a juste tes résultats scolaires qui ont posé un petit problème au départ puis, on a remarqué que c'est juste que tu t'ennuies en cours, mais que tu peux faire beaucoup mieux. C'est comme ça que tu as été présélectionnée. À la fin tu as été piochée au hasard.
C'en est trop, j'explose.
— Mon rôle ! C'est quoi mon rôle dans cette histoire !
— La Terre ne sera peut-être plus habitable d'ici un an. Ou six mois. Ou la semaine prochaine. Nos appareil de mesures ne sont pas assez perfectionnée à distance et si on les lâchait depuis l'espace ou en haut de l'atmosphère, nous n'aurions pas pu avoir les résultats.
Elle baisse les yeux comme si elle n'osait pas continuer.
— Ah. Du coup vous vous êtes dit : pourquoi ne pas laisser des ados, dans tous les cas il y en a des millions, on ne vas pas les regretter.
— Pas exactement, mais vous allez nous dire grâce à ces appareils si la planète est viable.
— Puisqu'on en parle, écoutez bien je vais poser une question importante : c'est quoi ce truc avec lequel on communique ?s
— J'ai appelé ça un talkie-phone. Ma grande fierté. Il fonctionne sans réseau contrairement au téléphone mais on peut communiquer avec, jusqu'à années lumières de distance. Mais en même temps, les communication sont codés, on peut envoyer des messages faire des appels vidéo.
Je siffle, bouche bée.
— C'est vous qui l'avez inventé ? Bravo, alors.
— Merci, mais je vais devoir te laisser, on a besoin de moi.
— Une dernière question, ils sont où les autres ?
— Dans leur pays d'origine. Pourquoi ?
— C'est une blague ? je me plains, vous êtes en train de me dire que si je voulais avoir de la compagnie, je devrais aller en Amérique ?
— Si tu as envie je te dis les pays précis, poursuit-elle sans m'avoir entendu, mais ça doit rester entre nous, la présidente de Chine à peur que tu partes les retrouver. Tu dois rester en Asie, tu me le promets ?
— Je promets, puis dans un souffle presque inaudible, de faire de mon mieux pour survivre.
Elle paraît rassurée et je m'empare discrètement d'un crayon et d'un papier. Sans me voir, elle énumère.
— Une personne en Nouvelle-Zélande, une au Canada, une en Guyane Française, une en France, une au Sénégal et toi.
— Il y a plein de pays francophones, je remarque.
— Oui, ils se sont dit que si ils étaient en danger de mort, la langue ne devait pas être une barrière.
— Et pour moi, c'est pas grave ! Je peux mourir, tout le monde s'en fiche... ça fait plaisir. Heureusement pour vous que j'apprends le français à l'école depuis mes neuf ans. Six ans d'apprentissage ça à intérêt à payer.
— Emi ?
— Oui ?
— Ne fais pas de bêtises s'il te plaît.
— Je ferai de mon mieux.
C'est que quand elle raccroche que je me rends compte de ma solitude, nous sommes plus que six humains dispersés sur une planète. Ça ne fait pas lourd.
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