Chapitre 16
Hi! J'espère que vous allez bien?
Encore merci mille fois pour vos commentaires qui me touchent plus que tout!
Après une fin de chapitre pas très gentille, on se retrouve pour ce chapitre 16 qui, j'espère, vous plaira!👀
...
CHAPITRE 16
☀
(Start A Riot_BANNERS)
HARRY.
Ça doit faire une heure que je suis dans la salle de bain et si je continue d'hésiter à comment coiffer une seule boucle de plus sur ma tête, je risque d'être en retard. Louis est peut-être même déjà en train de m'attendre à côté de la scène. Mon estomac se retourne à cette idée et je prends une légère inspiration avant de passer ma main dans mes cheveux, abandonnant l'idée de les coiffer différemment. Je regarde la chemise à manche courte que je porte. Une chemise noire, assez ample et presque transparente, qui contraste avec le bermuda en jean clair et troué que je porte. Et j'ai décidé d'enfiler mes fidèles converses noires. Classique. Je me regarde une dernière fois dans le miroir et je mets un peu de parfum avant d'enfin sortir de la salle de bain.
Dans le salon, mes parents et Zoé tournent directement la tête vers moi. Papa, qui est en train de préparer à manger, sourit en me voyant avant de lancer un regard complice à ma mère qui est sur le canapé, en train de jouer à un jeu de société avec Zoé. Ma petite soeur me regarde en souriant avant de dire sans hésiter:
« T'es trop beau. »
Je souris, touché, et ma mère hoche la tête en me confirmant:
« C'est vrai, tu es très beau mon chéri.
-Merci.
-Il n'y a pas que nous qui allons le penser... » Sous-entend mon père en lavant sa salade.
« Ok, j'y vais. » Je fuis avant qu'ils ne se mettent à me poser des questions.
Mon père et Zoé rient alors que ma mère se lève du canapé pour aller prendre la petite glacière que j'avais préparé avant d'aller me préparer.
« N'oublie pas le repas.
-Oh, oui, c'est vrai. Merci maman. » Je dis en récupérant la glacière.
Ma mère me sourit et vient tendrement caresser ma joue avant d'y déposer un baiser.
« Bonne soirée mon chéri.
-Merci. Je vous rejoins pour le spectacle de toute façon.
-J'ai trop hâte! » S'exclame Zoé.
« Moi aussi! » Intervient mon père.
Je ris et secoue la tête avant de leur dire que j'y vais. Je leur fais un dernier signe de la main et leur souhaite un bon appétit qu'ils me rendent avec des regards remplis de sous-entendus. Alors que je me mets à traverser les allées du camping, je sens l'adrénaline monter en moi. Je crois que je suis un peu nerveux. Ou peut-être beaucoup. Mais, bizarrement, je me sens bien aussi. Malgré toutes les questions que je me pose, c'est comme si j'étais rassuré. Apaisé. C'est complètement contradictoire et pas du tout dans mes habitudes de me sentir comme ça.
Je regarde mon téléphone où mon dernier message envoyé à Louis apparaît. C'était il y a une vingtaine de minutes peut-être, lorsque je lui ai confirmé qu'on verrait ensemble où aller se poser pour manger. Je lui ai ensuite proposé un coin sympa du camping, assez isolé, avec des tables de pique nique, mais il ne m'a toujours pas répondu. Je range mon téléphone parce que, de toute façon, il pourra bientôt me répondre en face.
Lorsque j'arrive vers la scène, pile poil à l'heure de rendez-vous qu'on s'est donné, je remarque que Louis n'est toujours pas arrivé. Ça ne m'inquiète pas vraiment, je me dis que j'ai au moins une opportunité de le vanner sur sa ponctualité. Je remets correctement la hanse de la glacière sur mon épaule et remarque Cléo au bar en train de parler avec Rafael. Je décide de m'approcher d'eux et, plus j'avance, plus je remarque leurs regards inquiets.
« Salut. » Je lance pour signaler ma présence.
Ils tournent tous les deux la tête vers moi et, pas de doute, ils semblent préoccupés.
« Salut Harry, t'aurais pas eu de nouvelles de Louis, toi, par hasard? » Me demande directement Rafael.
Je fronce légèrement les sourcils avant de répondre:
« Si. Enfin, tout à l'heure. On est censé se retrouver ici justement mais il est pas encore arrivé.
-Si, il est arrivé avant toi. » Me répond Cléo en se pinçant les lèvres.
Je la regarde, perdu, et elle soupire avant de m'expliquer:
« Il est arrivé une bonne trentaine de minutes à l'avance mais il a parlé avec son père en t'attendant et...
-Et son père lui a annoncé qu'il avait invité sa mère ce soir. » Continue Rafael.
« Alors ils se sont disputés et Louis est parti. » Termine Cléo.
« On sait même pas pourquoi il en veut tant à sa mère. Déjà que c'était inattendu lorsqu'on a débarqué en début de saison et qu'il nous a annoncé que ses parents divorçaient.
-S'il veut pas nous en parler c'est pas le soucis. Là c'est surtout qu'on sait pas où il est parti. Je suis allé à son camping car, sur le terrain de foot, chez son grand-père...
-Il a juste dû s'isoler, ne t'inquiète pas. Louis ne disparaîtrait pas comme ça et encore moins lorsqu'on sait à quel point il tient au spectacle de ce soir.
-Ouais mais... Harry? Tu vas où? »
J'entends la voix de Cléo résonner alors que je suis déjà en train de m'éloigner. Je les regarde par dessus mon épaule et répond rapidement que je reviens, n'en disant pas plus. En même temps qu'ils étaient en train de parler, je tentais d'assimiler ce que j'étais en train d'entendre. Louis s'est disputé avec son père au sujet de sa mère et il a ressenti le besoin de partir. De s'isoler. De se cacher.
Et je sais où il est.
Je ne suis pas sûr de ce que je suis en train de faire. Je ne suis pas sûr qu'il veuille de moi. Mais il y a cette inquiétude qui s'est installée en moi à la seconde où j'ai su que Louis n'était pas bien. Mon coeur se serre à cette pensée et je réalise que, ouais, j'ai envie d'être là pour lui. Parce qu'il y a de ça aussi. En plus de ce jeu entre nous, de ce flirt, de nos réparties, il y a quelque chose en plus. Du moins de mon côté. Et je suis en train de le réaliser.
Je traverse les allées jusqu'à rejoindre le fond du camping où se trouve le terrain avec les animaux. Je regarde alors le chemin de terre sur le côté et décide de le suivre comme la première fois que Louis m'a emmené ici. Plus j'avance, plus je m'approche de cet arbre au loin où est accroché une balançoire, juste à côté d'une table avec deux bancs. Et je souris tristement lorsque je remarque la silhouette assise sur la balançoire.
Si je marchais plutôt rapidement jusqu'à maintenant, je me mets à ralentir, un peu moins sûr de moi. Comme si j'avais peur de déranger, d'être de trop. Plus j'approche de Louis, plus je m'attends à ce qu'il me demande de repartir.
Lorsque je ne suis plus qu'à quelques mètres de lui, mes bruits de pas le font sortir de ses pensées. Il tourne alors la tête vers moi et ma poitrine se serre en réalisant que ses yeux sont légèrement gonflés, signe qu'il a pleuré. Pourtant, lorsque son regard se pose sur moi, il ouvre un peu plus les yeux et regarde l'heure sur son téléphone avant de se relever pour me lancer:
« Merde, j'avais pas vu l'heure je suis désolé. Je t'ai attendu mais...
-Je sais. » Je le coupe doucement.
Louis s'arrête de parler et, lorsque son regard retrouve le mien, je lui avoue:
« Cléo m'a raconté. »
Louis se pince alors les lèvres et sourit tristement avant de hocher la tête. Toujours à quelques mètres de lui, et mes doigts enroulés à la hanse de ma glacière, je le regarde avant de rajouter:
« D'ailleurs, si tu avais besoin d'être seul, je peux repartir. Je voulais m'assurer que, enfin... que tu sois là. »
Une lueur passe dans le regard de Louis et, malgré la tristesse que j'y lis, il ne peut s'empêcher de sourire en coin pour me répondre:
« Tu t'inquiétais pour moi? »
Je souris et lève les yeux au ciel avant d'entrer dans son jeu, ignorant mon coeur qui bat un peu trop fort lorsque je lui répond:
« Je voulais juste savoir si j'allais manger cette salade tout seul.
-Salade? » Relève directement Louis.
Je souris, presque timidement, alors que Louis me regarde en souriant un peu plus, les yeux brillants maintenant d'autre chose que de tristesse.
« C'est un rencard, donc. » Il comprend.
« Sauf si tu as envie de rester seul. On peut reporter, je comprendrais.
-C'est moi qui t'ai montré l'endroit où je me cachais. Ça veut dire que ça ne me dérange pas que tu puisses me trouver. »
Mon coeur se réchauffe et je baisse la tête quelques secondes alors que mon sourire se fait plus grand. Lorsque je relève la tête, Louis est allé s'appuyer contre la table en bois. Je le rejoins alors, sentant le regard de Louis se poser plus longuement sur moi. Comme s'il me parcourait de la tête aux pieds. Alors, après avoir posé la glacière sur la table, je tourne la tête pour le regarder aussi. Son t-shirt fait ressortir ses yeux et ce short blanc lui va vraiment bien. Il est beau, tout simplement.
Et l'idée qu'il puisse penser la même chose que moi, lorsqu'il me regarde comme ça, me donne l'impression de ne plus savoir respirer correctement.
Je m'apprête à ouvrir la glacière lorsque j'entends soudainement Louis me demander, hésitant:
« Est-ce que... Enfin... Est-ce que tu as vu mon père en allant sur la place? »
Surpris par sa question, je tourne la tête vers lui et il secoue la tête en reprenant:
« Désolé. C'est un rencard et je suis en train de te parler de mon père.
-On peut en parler, tu sais.
-Mais c'est nul.
-Pas si c'est ce dont tu as besoin. » Je réponds sérieusement en le regardant.
Louis semble surpris par ma réponse et je referme la glacière, la poussant un peu plus loin sur la table pour venir m'y appuyer, dans la même position que Louis à côté de moi. Ses mains jouent avec le bois de la table et je comprends rapidement que, ouais, il a besoin de parler de ce qui s'est passé. Et je m'en fiche complètement qu'on soit en plein rencard ou non. S'il a besoin de quelqu'un pour l'écouter, je veux être cette personne.
« Non, je n'ai pas vu ton père. » Je réponds alors que son regard se perd sur le champ en face de nous.
Louis hoche lentement la tête avant de soupirer et de m'avouer:
« J'ai peur d'avoir été trop dur avec lui.
-Tant que ça?
-Je lui ai dit que ce n'était pas à lui de choisir à ma place si je voulais voir ma mère ou non.
-Ce qui n'est pas faux, je trouve.
-Puis il m'a dit que je n'avais pas à en vouloir à ma mère de le quitter lui. Que ce n'était pas à moi de le protéger. De le venger, en quelque sorte.
-Ce qui n'est pas faux non plus...
-Hey, t'es mon rencard. Tu dois être de mon côté.
-Ouais mais c'est le père de mon rencard. » Je réponds en grimaçant.
Ça fait rire Louis et, ce qui fait rire Louis finit forcément par me faire sourire. Ce qu'il remarque lorsqu'il tourne de nouveau la tête vers moi, me regardant longuement jusqu'à ce que je reprenne plus sérieusement:
« En fait, je vous comprends un peu tous les deux. Je me mets à ta place et j'aurais sûrement réagit comme toi. Puis tu es quelqu'un qui fait beaucoup passer les autres avant toi. Est-ce que si ton père avait bien vécu cette séparation tu aurais été aussi dur avec ta mère, par exemple? »
Louis réfléchit à ma question un instant avant d'hausser les épaules en me répondant:
« Je l'aurais quand même mal vécu mais je ne sais pas si j'en aurais autant voulu à ma mère.
-C'est pour ça que je comprends ton père aussi. Tu en veux autant à ta mère aussi parce que ton père le vit mal. Mais c'est à lui de te protéger et pas l'inverse. Enfin, forcément que lorsque qu'on aime nos parents on veut les protéger également mais c'est peut-être pas ce qu'ils veulent eux. Et, dans votre situation, ton père veut pas que tu prennes partie pour lui. Il y a ce qu'il se passe entre ton père et toi, entre ta mère et toi et ce qu'il se passe entre eux. Juste entre eux. »
Louis m'écoute attentivement puis soupire avant de m'avouer:
« C'est justement ça qui fait le plus mal. Le fait qu'il y ait d'un côté mon père et moi, d'un côté ma mère et moi, et que ça ne soit plus jamais nous trois. »
La voix de Louis menace de craquer sur ces deux derniers mots et mon coeur se serre douloureusement. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Pourtant, c'est ce qu'il doit ressentir depuis le début de l'été. C'est juste que, jusqu'à maintenant, il l'avait bien caché.
Je le regarde, ne sachant pas quoi répondre à ça. Peut-être parce qu'il n'y a rien à répondre. Je ne connais pas cette situation. Je ne peux que l'imaginer et, même si j'ai mal rien qu'en imaginant mes parents divorcer, je ne le vis pas contrairement à Louis. Je ne peux pas non plus trouver de solution à ça et je ne pense pas que ça soit ce que cherche Louis.
« Tu m'avais dis que tu ne savais pas pourquoi ta mère était partie.
-J'ai coupé contact avant qu'elle puisse me l'expliquer.
-Peut-être que c'est ce que tu as besoin d'entendre. Enfin, bien sûr, je n'en sais rien. Mais peut-être que connaître ses raisons t'aiderait à y voir plus clair. Je ne dis pas que tu comprendras forcément mais au moins tu sauras. »
Louis hoche la tête et je m'empresse tout de même de rajouter:
« Mais t'es pas obligé de lui demander ce soir. Sauf si tu t'y sens prêt. Parce que, comme je te l'ai dis, je te rejoins sur le fait que personne ne doit t'y forcer. »
Louis sourit doucement en tournant la tête vers moi et finit par murmurer:
« Merci, Harry. »
Je lui souris en retour avant de répondre en haussant les épaules:
« C'est normal.
-Pas forcément. »
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ses mots, et Louis s'explique alors en regardant ses mains accrochées à la table:
« J'ai jamais vraiment connu ça. Me confier à quelqu'un en dehors de ma famille ou de mes amis. Enfin, je pense que tu l'avais déjà compris avec les vannes de Rafael.
-Effectivement, j'ai cru comprendre que tu n'étais pas très... relation sérieuse. » J'avoue, gêné.
Parce que je ne pensais pas que notre conversation prendrait cette tournure. Et, en même temps, je me dis que c'est un peu inévitable. J'ai peut-être besoin d'entendre certaines réponses à mes questions, même si je le redoute également.
« C'est vrai. » Il répond d'abord.
Mon estomac se serre sans que je ne puisse le contrôler et je garde ma tête baissée jusqu'à ce que Louis reprenne:
« Je n'en avais jamais ressenti l'envie avant. »
Je relève la tête vers Louis et je crois qu'il peut lire cette question silencieuse dans mon regard. Avant? Il sourit doucement face à mon expression avant de reprendre:
« Quand tu m'as avoué que ton ex petit-ami s'était lassé de toi, j'ai compris que ça t'avais vraiment blessé. Mais je voulais que tu saches que, lorsque je t'ai dis que moi je ne me lassais pas de toi, même si c'était dit avec légèreté, je le pensais vraiment. Tu peux croire que ce sont encore des disquettes, tu peux décider de ne pas me faire confiance, mais je suis sincère quand je te dis ça Harry. C'est la première fois que j'ai autant envie de passer du temps avec quelqu'un. C'est la première fois que j'ai autant envie de l'embrasser que de l'écouter me parler de ses lectures, de ses goûts musicaux, et même de l'entendre me réconforter alors qu'on est censé être en plein rencard. »
Malgré la tension, Louis rit légèrement à cette dernière phrase et je me surprends à sourire en le regardant, mon coeur battant de plus en plus fort à l'entente de ses mots.
« Alors, bien sûr, je pourrais te promettre là maintenant de ne jamais te lâcher que tu ne me croirais pas. Tout comme tu ne pourrais pas me promettre que ça fonctionnera forcément entre nous. On peut jamais savoir de quoi demain est fait et je le réalise encore plus depuis ce qu'il s'est passé entre mes parents. Mais j'ai pas envie de laisser cette peur du changement m'empêcher de croire aux belles histoires, comme celle de mes grand-parents. »
Louis prend une légère inspiration et semble soudainement plus timide lorsqu'il ancre son regard dans le mien pour me dire:
« Je ne peux pas te dire quel genre de copain je suis parce que j'en ai aucune idée. Mais je sais juste que, si je dois le découvrir un jour, j'aimerais que ça soit avec toi, Harry. »
Cette fois, mon coeur me donne l'impression d'exploser. Je regarde Louis, complètement choqué par ce qu'il vient de m'avouer. Je ne sais pas comment il a fait mais c'est comme si ses mots étaient exactement ce que j'avais besoin d'entendre. Pas de promesse que ça fonctionnera, parce qu'on ne peut jamais le savoir à l'avance. Accepter que, oui, il y a un risque qu'on finisse blessé. Mais, en même temps, l'entendre me dire qu'il croit aussi aux jolies histoires, aux jolies fins, aux personnes qui ne se lassent jamais l'une de l'autre. Je regarde Louis et j'espère qu'il comprend que ma présence ici prouve qu'il compte déjà assez pour moi.
« Et, si c'était pas encore assez évident, j'ai vraiment envie de t'embrasser. » Il murmure.
Je comprends l'expression avoir des papillons dans le ventre lorsque cette décharge électrique retourne mon estomac, remontant jusqu'à mon coeur qui me donne l'impression de s'arrêter avant de se mettre à battre plus fort que jamais. Un sourire prend place sur mes lèvres sans que je ne puisse le contrôler et Louis sourit à son tour en regardant mes lèvres s'étirer sous ses yeux. En même temps que j'approche mon visage du sien, je me mets à loucher sur sa bouche et le doux rire de Louis résonne juste avant que nos lèvres se retrouvent.
Une sensation incroyable me traverse à ce touché et, rapidement, je viens m'accrocher à sa nuque pour approfondir le baiser. Louis sourit contre mes lèvres, me faisant sourire aussi et rendant notre baiser complètement brouillon. Jusqu'à ce que sa langue vienne glisser entre mes lèvres, me faisant gémir de bien être et rendant ce baiser beaucoup plus intime, beaucoup plus profond.
A chaque fois que nos lèvres se séparent, elles se retrouvent la seconde d'après et nos corps appuyés contre la table se rapprochent de plus en plus. Je finis en face du corps de Louis qui est maintenant le seul appuyé contre la table. Ses bras glissent autour de ma taille tandis que mes mains viennent encadrer son visage légèrement penché. Mes pouces caressent ses joues en même temps qu'on continue de s'embrasser et je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort. Peut-être parce qu'il n'y a pas que cette attirance qu'on étouffait ces dernières semaines. Peut-être parce que, surtout après le moment que nous venons de vivre, on sait qu'il y a également une complicité en train de naître et encore plus d'affection qu'on ne le pensait.
Lorsque nos lèvres se séparent pour qu'on reprenne notre souffle, on se regarde en souriant légèrement, à la fois retournés par ce baiser et peut-être un peu intimidés par ce que ça veut dire. Par ce que notre relation est en train de devenir. Mais lorsque Louis décide de me taquiner en esquivant mes lèvres lorsque je reviens chercher les siennes, je comprends que, au fond, qui on est ne va pas changer. Et c'est parfait. Je ris en faisant comme si j'abandonnais ce nouveau baiser mais, la seconde d'après, Louis place une main dans ma nuque pour m'attirer à lui en riant et en m'embrassant tendrement.
« Attends. » Je murmure entre deux baisers. « J'ai une question à te poser.
-Oui, Harry, je suis attiré par les garçons. »
Je lève les yeux au ciel avant de lui répondre:
« Quel scoop. »
Il rit et garde ses mains autour de ma taille lorsqu'il reprend:
« C'est quoi ta question?
-Je peux savoir ta couleur préférée?
-Euh...
-Zoé m'a dit que je connaîtrais un jour ta couleur préférée.
-Tu penses à ta soeur alors qu'on est en train de s'embrasser. Je sais pas quoi faire de cette information.
-T'as pensé à m'embrasser après avoir parlé du divorce de tes parents.
-Ok. Orange.
-Orange?
-Oui, c'est ma couleur préférée pas mon forfait.
-Moi c'est le bleu.
-Comme mes yeux. » Répond Louis en haussant rapidement les sourcils.
Je pouffe et frappe gentiment son torse avant de me dégager à contre coeur de ses bras. Louis rit en me suivant du regard et se retourne rapidement vers la table en me voyant ouvrir la glacière pour en sortir la salade composée ainsi que deux tupperware et des couverts pour qu'on puisse manger.
« Je crois que je vais jamais autant apprécier une salade. » Commente Louis en s'installant.
« J'espère. »
Je m'installe en face de Louis et nous sers rapidement. A peine ai-je terminé de servir Louis qu'il s'empresse de gouter la salade que j'ai préparé. C'est une salade tomates concombre et oeufs durs. Rien de fou mais la sauce est maison.
« La sauce est trop bonne. » Commente d'ailleurs Louis.
« Ma mère m'a aidé à la faire. » J'avoue.
« C'est ma salade préférée.
-Le retour des disquettes? C'est bon, tu m'as embrassé.
-Si tu crois que je vais m'arrêter pour autant. » Il me répond avec un sourire en coin.
Je souris doucement avant d'avaler une nouvelle bouchée de ma salade. Les mots de Louis me rassurent. Peut-être que mon ex s'était lassé de moi mais c'est pourtant lui qui ne cherchait plus à me plaire. Il me prenait pour acquis, ce que j'étais sûrement à ce moment là, mais la séduction me manquait. Comme c'était ma première relation je me suis dis que ça devait être comme ça. Mais d'un autre côté je voyais la façon dont mon père continuait de charmer et de draguer ma mère même si Zoé et moi disions que c'était écoeurant. Alors que, en fait, c'était juste beau. Et c'était aussi ce que je souhaitais au fond de moi.
Alors c'est ce que je souhaite aussi avec Louis. Je ne veux pas perdre cette tension entre nous. Je suis content de voir notre relation évoluer mais je ne veux pas qu'on perde ce qu'on a déjà. Cette dynamique entre nous.
« Au fait, Harry. »
La voix de Louis me sort de mes pensées et, alors que je m'attendais à une nouvelle vanne, je croise son regard sincère lorsqu'il me dit calmement:
« Tu es très beau. »
La sincérité qu'il met dans ses mots réchauffe ma poitrine et je souris doucement avant de lui répondre de la même façon:
« Merci. Tu es très beau aussi, Louis. »
Louis sourit en me regardant et je pourrais presque voir ses joues prendre une teinte rosée avant qu'il ne baisse la tête pour se remettre à manger. Je souris en le regardant et le reste du repas se passe comme ça. A se voler des regards, à parler du spectacle de ce soir. Louis se moque gentiment de moi lorsque je fais tomber de l'eau à côté de son verre et, pour me venger, je remplis son verre à ras-bord. J'ai une petite soeur, je sais faire le gamin. Je sors des fruits de la glacière comme dessert et on regarde certaines chèvres arriver dans le champ d'en face. Louis me montre sa préférée et je décide d'en avoir une préférée aussi. On se met d'accord pour les appeler Rocket et Groot.
L'heure pour Louis de retrouver son équipe avant le début du spectacle arrive trop rapidement et on range tout dans la glacière que Louis me propose de déposer dans mon mobil home au passage. C'est donc ce qu'on fait et je remarque par la même occasion que mes parents et Zoé sont déjà parti.
Sur le chemin jusqu'à la place, Louis et moi marchons l'un à côté de l'autre, et je tente de faire comme si je ne sentais pas nos mains se frôler à chaque mouvement que l'on fait. Du moins, jusqu'à ce que le petit doigt de Louis viennent chercher le mien et que mes doigts se détendent jusqu'à venir se lier aux siens. On ne fait pas de commentaires, se volant simplement un regard et un sourire en même temps qu'on continue de marcher main dans la main. Ce touché réchauffe un peu plus mon corps et, ouais, je me sens vraiment bien. On s'est embrassé et, pourtant, tout reste si naturel. Rien n'est forcé. J'avais cru comprendre que Louis était quelqu'un qui aimait le contact physique et je me surprends à apprécier ça. Bien plus que je ne le pensais.
Lorsque nous arrivons vers la place, Louis m'emmène directement avec lui vers l'arrière scène. Je remarque qu'il ne lance pas de regards en direction des personnes déjà arrivées et je devine qu'il préfère ne pas voir sa mère pour le moment. Une fois cachés par la scène, il continue de nous faire avancer, saluant quelques collègues et encourageant ceux qui semblent stressés.
« Louis! Mais t'étais... »
La voix de Cléo s'éteint lorsque son regard tombe sur nos mains liées. Elle ouvre un peu plus les yeux et toute colère, ou du moins inquiétude, s'évapore de son regard lorsqu'elle nous regarde avec un grand sourire.
« S'il te plaît, dis rien de gênant. » Lui lance Louis.
« Vous êtes trop mignons!
-Raté. » Soupire Louis, plus amusé qu'autre chose.
Je retiens un rire et Cléo me lance un clin d'oeil avant de reprendre son sérieux pour dire à Louis:
« Ton costume t'attends.
-Ça marche, j'arrive.
-Je vais vous laisser tranquille, de toute façon. » J'interviens. « Mes parents et ma soeur doivent m'attendre. »
Cléo hoche la tête et me sourit avant de s'éloigner pour nous laisser tous les deux. Louis lâche alors ma main pour se retourner complètement vers moi, un sourire aux lèvres. Je lui souris en retour, lui demandant:
« Je sais pas ce qu'on est censé dire avant un spectacle. Bonne chance? Merde? Bonne merde?
-Alors c'est soit bonne chance soit merde mais pas bonne merde, Harry. »
On rit tous les deux et je hausse les épaules en disant finalement:
« Bon spectacle.
-C'est bien aussi. J'espère qu'il te plaira.
-Et bien, fais tout pour.
-Aucune pression.
-Absolument pas.
-Louis! » On entend appeler derrière lui.
Louis soupire discrètement, ce qui me fait sourire, et je fais un signe de la main derrière lui en disant:
« Tu devrais y aller, je crois.
-Oui. A tout à l'heure?
-A tout à l'heure. »
On continue de se regarder sans rien rajouter et c'est finalement Louis qui rit doucement avant de se pencher vers moi pour déposer un rapide mais doux baiser sur mes lèvres. Puis il se met à reculer tout en continuant de me regarder et, lorsqu'une collègue à lui arrive avec son costume, impatiente, il me pointe du doigt pour dire à cette dernière:
« C'est de sa faute à lui. »
Sa collègue lève les yeux au ciel, un sourire amusé sur les lèvres, et je fais de même avant de faire un dernier signe de la main à Louis. Un signe qu'il me rend en souriant avant que je ne disparaisse de son champ de vision. Je sors de l'arrière scène et fais le tour pour retrouver toutes les chaises installées devant la scène. En me voyant arriver, mes parents et ma soeur me font un signe de la main pour que je les rejoigne. Je m'installe sur la place libre à côté de ma soeur et, rapidement, mes parents me demandent si j'ai passé un bon début de soirée. Je leur répond que oui, n'osant pas leur en dire plus pour le moment. Rafael et Léo finissent par nous rejoindre au premier rang, faisant poliment la bise à mes parents avant de taper dans le poing que Zoé leur tend.
Du coin de l'oeil, je vois le père de Louis arriver et aller directement en arrière scène, sûrement pour s'assurer que tout se passe bien et pour encourager ses animateurs. Le grand-père de Louis finit par arriver également, accompagné d'une femme. Et lorsque je vois le visage de cette dernière, surtout son regard, je comprends rapidement qu'il s'agit de la mère de Louis. Ils se ressemblent énormément. Elle semble stressée mais le grand père de Louis lui sourit gentiment avant de lui tendre son bras qu'elle attrape avec un sourire reconnaissant. Ils partent s'installer au premier rang également, mais de l'autre côté du passage qui sépare la partie droite de la partie gauche.
Je finis par les lâcher du regard et baisse la tête sur ma gauche en sentant Zoé me donner un coup de coude. Je l'interroge du regard et elle regarde rapidement dans la direction de nos parents avant de se pencher vers moi pour me demander:
« C'était bien avec Louis? »
J'ai déjà dis devant mes parents que ça c'était bien passé mais ma soeur est maligne. Elle me fait comprendre que ça ne lui suffit pas. Je ris doucement en la regardant et réfléchis un instant avant de sourire et de lui chuchoter en retour:
« Sa couleur préférée est le orange. »
Zoé sourit doucement et je ne peux m'empêcher de rire lorsqu'elle baisse son bras en fermant le poing et en lâchant un petit:
« Yes! »
...
J'espère que ce chapitre vous aura plu..?
Que pensez-vous de ce premier baiser?👀
Si Harry a du mal à s'ouvrir et à être le premier à parler de ce qu'il ressent, Louis l'a fait !
Encore merci infiniment d'être là et à mercredi pour la suite !❤️
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