Un puit...

J'étais sûre que sortir en forêt me ferais du bien, je me suis levé de bonne heure avec le sourir aux lèvres, j'ai prit une bonne douche et est nettoyé mon nouveau chez moi avec entrain. Une fois terminé j'ouvre toutes les fenêtres et regarde par l'une en sentant le vent aérer toutes les pièces d'un coup. Incroyable il fait bon dehors, pourquoi ne pas...sortir ? Ça fait si longtemps...pourquoi pas. Je me prépare donc à me faire une petite sortie footing, mettant une tenue de sport adaptée pour la course, m'attache les cheveux, en pensant tout de même à manger un repas léger. Je suis à la lettre les conseils de mon psy à la lettre pour ne pas replonger, la première étape pour moi est de prendre ma vie en main et d'avoir une vie plus saine.

Lorsque je suis enfin prête, j'avance avec confiance vers la porte. Je touche la poignée de ma porte et je ressens comme un choc électrique, mon coeur bat de plus en plus fort, j'ai des sueurs froides et je sens que mes jambes tremblent et lâche...j'ai peur... je tombe devant et recule précipitamment, à ce moment là, la porte s'ouvre alors que la lâche. J'allais claquer la porte et abandonner, mais le vent poussant la porte me fais apercevoir dehors.
Je réfléchis, si je cours assez vite je peux aller dans la forêt sans croiser quelqu'un. Il faut que je fasse un effort si je veux réussir à avancer. J'ouvre la porte met mon sac à dos contenant quelques affaires, ferme la porte et me met en position pour courir.

3...

2...

1...

Je m'élance en courant à pleine vitesse et j'arrive en forêt plus vite que je le pensais et de plus en ne croisant personne.

Une fois en forêt je m'arrête épuisé ne mettant pas échauffé je tape un peu sur ma poitrine et bois de l'eau étant récompensé par cet exploit que je viens de faire. Après m'être calmé et échauffé, je me décide à vraiment courir.
Un sourir, d'abord inconscient apparaît sur mon visage, je suis si heureuse d'être libre. L'air frais passe sur mon corps chaud à cause de ma course plus tôt, j'enlève mon élastique et une brise traverse mes cheveux...un réel bonheur.

Après quelques mètres de trotte, je fais un peu de marche rapide pour ne pas trop me fatiguer. Au loin je vois un puit, je m'en approche.
Totalement hypnotisé je m'arrête devant, enlève mon sac et caresse le bord du puit avec mes mains un peu moites, je me penche pour essayer d'en voir le fond en vain...

Remarquant qu'il n'y a pas de corde, je me dis que ce puit n'a pas d'eau, alors je cris de toute mes forces entendant même un éco, amusé je continue en me penchant de plus en plus...belle erreur...je glisse et tombe en avant comme si quelqu'un m'avait poussé pour que je tombe. Je hurle durant tout le long de ma chute, a ce moment j'ai pensé "ce puit est-il sans fond?" je panique en voyant que plus je m'enfonce plus le ciel me paraît loin.

Soudain, je m'écrase sur un sol dur, mes yeux se ferment et le noir m'envahit..

Lorsque j'ouvre les yeux je me rend compte que mon corps est enfin au sol. Comment j'ai survécu ? Je sais pas mais la première chose que je fais c'est me lever et tourner ma tête vers le ciel...cela fait...1h? 2h que je suis dedans? non c'est pas possible...il semble déjà être la fin de l'après midi, les nuages on un ton rosé allant vers le violet. Je regarde autour de moi et ne voit aucun moyen de remonter, je regarde dans mes poches si j'ai mon téléphone mais il est dans mon sac. Je m'assois en me mettant en boule en attendant de l'aide, peut-être que si je suis patiente, quelqu'un passera et je crierais pour qu'il ou elle m'entende et remarque ma présence.

Au bout d'un moment il commence à faire de plus en plus sombre...

J'ai peur...

Je suis complètement terrorisé...

Les battements de mon coeur s'accélère de nouveau...

Mes mains tiennent ma tête...

Je suis seule...encore...

Non je ne veux pas...je ne veux pas replonger...je ne peux pas replonger, pas une seconde fois. Mais...cette solitude et ce silence m'est insupportable...

Une larme coule et je craque...

Je cris me tire les cheveux et mes vêtements, je affole dans tout les sens comme si quelqu'un me retenait, comme si cette personne était revenue...qu'il me retenait et allait arrêter si je criais de la sorte.
J'étais suis sa prisonnière, son esclave plutôt, j'étais totalement sous son emprise, follement amoureuse de lui et prête à tout pour lui, je l'aimais plus qu'il ne m'aimait. Et il est revenu, je suis sûre qu'il l l'a fait exprès, il m'a suivit jusqu'ici et m'a poussé pour me faire tomber et me punir de ne pas l'avoir assez soutenu, me reprocher de ne pas avoir été assez compréhensive et donc me donner la pire leçon de ma vie.

J'entends sa voix...dans ma tête..."c'est ta faute, pas la mienne, tu es tombé dedans toute seule, ne met pas la faute sur moi, si tu t'étais bien comporté tu ne serais pas tombé dans ce puit". Il rit... il rit de moi...parce que je suis seule et que je suis à nouveau prête à subir ses caprises malgré tout ce que j'ai accompli pour m'en sortir. J'arrête de crier et m'allonge à terre en position fœtal, le ventre gargouillant, je pleure aussi, je ne fais que ça, pleurer, en regardant les étoiles, peu à peu mes yeux se ferme de nouveau et je fais un voeux...mourir...et ici même pour que son désir soit comblé. Je veux qu'il me laisse tranquille.

...

...

...

Je sais pas comment c'est possible, je ne suis pas morte, j'ai ouvert les yeux...mon voeux ne s'est pas réalisé, au lieu de ça je suis à l'hôpital...dans un hopital ! ENCORE ! Ça n'en finira donc jamais!

Un médecin entre dans ma chambre et à ma demande, me raconte ce qu'il s'est passé: miraculeusement un randonneur qui était passé le lendemain de ma chute a remarqué mon sac s'est penché au dessus du puit et m'a vue, croyant que j'étais morte il a quand même appelé l'ambulance. Les médecins ont réussi à me soigner de justesse avant que je rendre l'âme...

Bien que je sois vivante, je ne suis absolument pas satisfaite il aurait du me laisser crever là! C'était pas ses affaires! A cause de cet enfoiré qui s'est occupé de ce qui ne lui regarde pas, cette personne se moque a nouveau de moi! Je veux crier!

Une semaine plus tard, après une série d'examen et un test psychologique plutôt positif, on me laisse enfin sortir, je m'habille, prend mes affaires et avant de partir je croise le médecin qui m'as prit en charge et le salut. J'entre dans un ascenseur à proximité et descend au rez-de-chaussée du côté des urgences.

Je souris en sortant de l'ascenseur, il ne gagnera pas...pas cette fois...

Je regarde autour de moi, je vois, des médecins, des infirmiers, les malades, des agents de sécurité...d'un coup...entrant en trombe des urgentistes ramènent des victimes d'un braquage qui à mal tourné. Un policier a été blessé d'après ce que crit un urgentiste à un médecin...le policier blessé est débarrassé de son arme et sa plaque qui sont laissées à proximités. Les médecins sont tellement occupés qu'ils ne me voient pas arriver près d'eux, je dérobe l'arme qui semble être encore chargée et je tire en visant le plafond.
Tout le monde crit et se baisse. Des agents de sécurités arrive assez vite  vers moi restant à proximité en essayant de me déstabiliser et de me faire baisser mon arme mais je ne veux pas, je ne veux pas être leur prisonnière à eux aussi, je ne bougerais pas d'un pouce.
En voyant qu'un malin s'approcher je tire dans sa direction et lui touche la jambe...non! Je voulais pas! Ça aussi c'est sa faute, je cris et pleure en même temps...c'est de leur faute à tous! À ce moment là que je me dis qu'il faut arrêter toute cette comédie...

Tous le monde me regarde et c'est parfait, j'espère que lui aussi regarde ce que je m'apprête à faire avec attention.

Je dirige le pistolet vers ma tempe, mes mains tremblent mais j'assume mon acte. Ce n'est plus possible de vivre ainsi alors je suis prête...prête à tout arrêter... je ferme les yeux et fait un décompte...

3...

2...

1...

Je presse sur la détente en souriant...

...c'est fini...

...il ne fera plus jamais de mal et plus personne d'autre non plus d'ailleurs...

...je souris...

...j'ai gagné!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top