Only
Tic, tac. Tic, tac.
Ne me regardez pas...
Tic, tac.
Arrêtez ça.
Tic...
Ne bougez plus !
Les mains sur les oreilles, les yeux fermés fortement, je me recroqueville dans un coin de mon lit pour les faire disparaître.
Ces silhouettes floues et effrayante qui apparaissent seulement pour moi, qui me fixent sans arrêt attendant juste que je m'endorme pour me dévorer sans scrupule.
C'est pour ça que je repousse encore et toujours le sommeil, si bien que le sommeil lui-même a arrêté de venir vers moi.
Il fait sombre, bien trop sombre. Malgré la présence de ma veilleuse, il fait toujours trop sombre.
Mes sens sont aux aguets, je peux entendre ma respiration irrégulière, les battements de mon cœur bien trop rapide, le froissement des draps sous chacun de mes mouvement même les plus minuscules.
J'ouvre les yeux et dirige mon regard vers mon réveil, 3:50.
Le temps lui-même a fuit, me laissant en tête à tête avec ces ombres me fixant.
Elles avancent, elles se rapprochent.
Un serpents sombre rampe vers ma jambe. Je panique.
Ne me touches pas !
Il monte, se déplaçant lentement le long de mon corps.
Il arrive vers mon cou.
Il s'enroule autour.
Il serre sa prise.
J'étouffe.
Je vois les autres créatures se rapprocher de plus en plus. Elles m'encerclent, m'enferment dans leurs longues griffes sombres et effrayantes.
Je pleure.
J'ai tellement peur, je veux fuir d'ici.
Chaque nuit elles reviennent, ces grandes ombres noires.
Chaque nuit elles guettent de leurs yeux noirs et vides, attendant que je ferme les miens pour m'engloutir.
Chaque nuit, je m'empêche d'accueillir le sommeil à bras ouverts pour leur résister.
Tic, tic, tac.
Tac, tac, tic.
D'où vient ce bruit ?
Le serpent resserre encore sa prise autour de moi.
Mes larmes continuent de couler tandis que je n'ai même pas d'air pour crier, pour appeler à l'aide.
Vais-je perdre aujourd'hui ?
Si mes yeux se ferment, elles me dévoreront.
Si mes yeux se ferment, plus jamais ils ne s'ouvriront.
Mes forces m'abandonnent peu à peu.
Mes yeux refusent de rester ouvert plus longtemps.
Bande de traîtres.
Le serpent me lâche lorsque mon corps touche le matelas, ma respiration est enfin libérée.
Celle-ci se ralenti pour devenir plus calme puis je cède.
À force de trop le rejeter, le sommeil s'est allié avec les ombres pour me kidnapper.
Cette nuit-là se finira non pas dans le monde des rêves joyeux mais dans celui des cauchemars affreux.
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