SERENA

« Morituri te salutant ».

« Ceux qui vont mourir te saluent ».

En entrant je comprenais mieux la signification de cette phrase.

-Depuis combien de temps n'es-tu pas venu ici ? Demandais-je à Lucas.

-Un bon siècle et demi, je dirai. Pourquoi ?

Je levais les yeux au ciel. « A ton avis pourquoi ? ». Cette maison était aussi morte qu'une tombe.

-Flippant comme endroit , hein ?

Il se moquait de moi ! En temps normal, je n'aurais pas été angoissée, mais l'atmosphère me collait des frissons. L'extérieur n'était déjà pas très accueillant, mais si je devais le comparer à l'intérieur, je l'aurais sûrement qualifié de joyeux et de chaleureux.

La main de Lucas entra dans mon champ de vision.

-Viens, c'est part là.

Je le suivis. J'avais la sensation que quelqu'un marchait derrière moi, alors je ne cessais de me retourner pour vérifier si se n'était pas le cas. Et complètement perturbée, je fonçais tête baissée contre Lucas.

Il se retourna à une vitesse surprenante et me stabilisa en posant ses mains sur mes épaules. Je me frottais le front et me pinçais l'arrête du nez.

-Je ne m'étais jamais rendue compte que tu étais aussi dur. Grognais-je.

Il ricana. Lorsque que je releva les yeux, son regard était illuminé et me regardait bizarrement.

-Quoi ? !

J'avais toujours une main sur le front.

-Tes petites remarques mon manquées...

Pendant un instant, je pensais qu'il allait m'embrasser, mais il fronça les sourcils et se détourna. J'étais soulagée qu'il ne le fasse pas mais également frustrée. Personnellement, je n'essayais plus de me comprendre.

Il ne bougeait pas, faisant un tête à tête silencieux avec le murs.

-Euh... je peux savoir ce que tu fais ?

-J'essaye de trouver l'entrée.

Il caressa le mur, en l'examinant, jusqu'à s'arrêter. Il tapota, avant d'appuyer dessus.

-Que... quoi ? Quelle... entrée ?

Un passage venait d'apparaître, dévoilant un escalier en colimaçon. Seule une fine lueur filtrait à travers la seule fenêtre. Sans un mot, il avança et commença et monter les marches. Je le regardais, bouche bée, en me posant des centaines de questions auxquelles je n'avais aucune réponse. Il avait l'air sûr de lui, comme si ce lieu était chez lui. « En même temps, même si se n'étais plus le cas, cela avait été vrai ».

Il s'arrêta en voyant que je ne le suivais pas et que je restais toujours dans l'encadrement.

Je n'eus le temps que de cligner des yeux, avant de le découvrir à deux centimètres de moi. Je tressaillis.

-Arrête de faire ça ! Commençais à crier en finissant par baisser le ton, en constatant que ma voix résonnait.

-Que j'arrête de faire quoi ? M'interrogea t-il en ricanant.

-D'utiliser ta vitesse de vampire, imbécile !

Il rigola encore plus fort.

-D'accord, promis. Donne moi ta main.

J'hésitais quelques seconde avant de la lui donner. Ça ne pouvait pas me décourager plus que ce que je ne l'étais déjà.

LUCAS

La savoir à mes côtés m'assurait que rien n'était encore fini, et que tout pouvait à nouveau recommencer. En revanche, ce qui se trouvait dans cette pièce avait le pouvoir de tout changer.

Je guettai sa réaction. Elle semblait comprendre ce qu'elle voyait. Appuyé que la rambarde de l'escalier, je l'observai marcher en regardant ce qui l'entourait.

Elle s'approcha de l'injecteur. Une sorte de fauteuil encercler d'outil de torture. Il était poussiéreux, mais il occupait encore bien l'espace. Elle avança la main et caressa le vieux cuir abîmé par les années.

Son air sérieux me fit sourire. Elle se torturait pour comprendre seule le fonctionnement de cet endroit. Serena était belle. Elle ne sans rendait pas compte, et n'arrêtait pas rougir lorsque je lui disais.

J'imaginais ce qui se serait passé si je l'avais rencontré il y a un siècle. L'aurais-je aimé comme aujourd'hui ? Aurais-je rejoins Ingrid ? Et puis je me dis que si je n'étais pas rentré chez moi cette année, je ne serais pas là avec elle. Je ne l'aurai pas connu.

-Quand tu auras finis de m'observer, tu pourras venir m'expliquer ou est-ce que je vais devoir te supplier ?

Elle me ramena à la réalité. Je voyais dans ses yeux que cela l'énervait.

-J'adorerais que tu me supplie... la taquinais-je.

Je m'avançais doucement vers elle. Elle plissa des yeux, et croisa les bras. Elle ne plaisantait pas.

-C'est là qu'on nous transfusait. On nous attachait...  Disais-je en reprenant mon sérieux

Les lointains souvenirs tentèrent de me revenir. Je fermais les yeux pour obscurcir les idées pour ne pas sombrer. Je sentis une main s'enrouler autour de la mienne. Serena savait combien cela était dur pour moi de ressasser le passé...

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Un immense désolé pour mon absence une nouvelle fois... Mais voici le chapitre ! Et je reprend officiellement du service !
J'ai modifié la couverture du livre TOME 2 mais également celle du TOME 1, j'espère qu'elle vous plaît !
N'hésitez pas à me donner votre avis sur ce chapitre et de voter !

Je vous aimes <3

Andréa.