Chapitre 7




-Lequel ?

Allongée sur le ventre sur le lit, elle leva devant moi deux vernis. Étendue de tout mon long sur le doux tapis d'Anna, je réfléchissais à sa question mais je n'y arrivais pas. Moralement, je ne pouvais pas pardonner à Lucas si facilement, mais physiquement il me manquait plus que tout. Comme si je ne pouvais m'éloigner de lui. Parce que je ne répondais pas, elle les agita en levant les sourcils.

-Ils sont de la même couleur Anna, soupirais en détournant les yeux des petit flacons.

-Pas du tout ! S'exclama t-elle. Ils sont totalement différent ! Celui là à de petites paillettes dorées !

-Loin de moi d'avoir eu l'idée de les offenser !

Elle éclata de rire, pour finalement ranger les vernis dans sa boîte. Elle éteignit la lumière de sa chambre, pour que l'obscurité l'enveloppe, et vint s'allonger à mes côtés. L'une près de l'autre, nous regardions le plafond constellé d'étoiles phosphorescentes, que nous avions collé lorsque nous étions enfant car elle était terrifiée par le noir.

-Tu te souviens ?

-Ouais, ton père a presque eu une attaque quand il nous a surprit debout sur les meubles.

-On les avait complètement bougé de place pour pouvoir monter dessus. La punition en valait le coup, non ?

Je hochais la tête, mais me rappelais qu'elle ne pouvait pas me voir.

-Oui. Une véritable œuvre d'art ! M'exclamais-je.

Je soupirais et l'entendis se retourner vers moi.

-Serena, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien, ça va.

-Tu ne sais pas mentir. Tu ne réagissais même pas quand je te parlais de Dylan et de Max.

Je ne répondis pas et fermais les yeux. Comment lui parler de se qu'il se passait dans ma vie ? Comment lui dire que je pensais n'être qu'une simple Chasseuse de Vampires, mais en fin de compte que j'étais une sorte de mélange génétique, du fait du jour de ma naissance, avec la responsabilité de la survie du monde surnaturel ?

Anna était ma meilleure amie. Toute ma vie, je m'étais méfiée des filles, et ceci est la raison pour laquelle je n'ai eu que peu d'amie. Dès le premier jour – même si elle faisait parti de la population humaine ignorante – elle m'a inspiré confiance.

-Je suis ta meilleure amie, tu peux tout me dire.

« Non... pas tout... ».

-Qu'est-ce que tu ferais si... euh... disons, si je ne te disais pas quelque chose qui pourrait t'être utile ? 

-Quelque chose comment ?

-Comme si tu cherchais un truc depuis le début mais que je détenais la solution, sauf que je ne te disais rien.

-Tu veux dire comme un problème de math ?

Je souriais.

-D'abord je t'en voudrais, mais je pense que si tu m'expliquais pourquoi tu as décidé de ne rien me dire, alors peut-être que je pardonnerais. Bien sûre il faudrait que tu ais une bonne excuse.

-Donc si tu décidais de ne plus parler avec cette personne sans que tu ne l'a laisse s'expliquer...

-Se serait carrément injuste.

Je soupirais.

Je venais d'entendre ce que je redoutais, et ce qui justifiais pourquoi je me sentais si mal. Je ne connaissais pas la cause de cette trahison.

-Je t'aimes Anna.

-Moi je t'aimes.

*

Je me réveillais, ne sachant plus tellement ou j'étais. Puis je vis ma meilleure amie à mes côtés sur le lit, et la télévision allumée sur le menu d'un film. Nous nous étions endormie.

Au sol, mon téléphone émit un son de vibration. Je me penchais pour le ramasser. Des dizaines de messages et d'appels défilaient à l'écran, certains venaient de ma mère mais la plupart étaient de Lucas.

      De Maman

>Chérie, appelle moi.

>La mère d'Anna m'a téléphoné. Ne reste pas seule dehors, tu veux bien ? Je t'aimes ma puce.

      De Lucas

>Faut que je te parles

>Appelle moi, s'il te plaît.

Le dernier message datait de 3h du matin. Mon téléphone sonna et je le mis en silencieux. Je descendis du lit, en veillant à ne pas réveiller Anna, et sortis dans le couloir.

-Allo, disais-je d'une voix rauque à cause du sommeil.

-Dieu merci. Je t'ai appelé des centaines de fois et ...

-Je sais, l'interrompais-je. Lucas, ...

-Reviens, me disait-il.

Ce n'étais pas un ordre, plutôt une supplication.

-Je serais là dans une vingtaine de minutes. Le temps de dire au revoir à Anna...

-Tu as dormis chez elle ?

-Ouais, je... j'avais besoin d'air.

-Je sais, je suis désolé.

-Laisse moi le temps d'appeler un taxi et j'arrive.

-Je peux venir te chercher, si tu veux.

Je réfléchissais quelques secondes à sa proposition. Monter dans la même voiture que Lucas n'étais certainement pas une bonne idée, mais nous devions parler et le mieux serait en extérieur, loin du Conseil.

-Okay. Je t'attends.

Il ne répondit pas tout de suite, paraissant surprit que j'acceptais.

-Faut vraiment que je te parle, et faut vraiment que tu m'écoute, reprenait-il.

-Je sais, et je le ferais. Je t'écouterais. A tout de suite.

Je raccrochais.

J'avais un besoin urgent de le voir et d'entendre pourquoi il ne m'avait rien dit. Quoi qu'il l'en soit, je me promis de l'écouter jusqu'au bout.

"La pardon ne change pas le passé, il élargit les horizons du futur"

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Qu'en pensez vous ?
Que va t-il se passer ? Serena va t-elle pardonner à Lucas ? ... Que va t-on découvrir ?

A la semaine prochaine !

Je vous aimes
Andréa.

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