Chapitre 18




Point de vue de Lucas

Bip bip bip bip

Mon téléphona sonna dans la poche arrière de mon jean. Je reculais en prenant la visage de Serena entre mes mains. Nous sourions, quelque peu gêné et mal à l'aise par ce qu'il venait de ce passer.

Je pris mon téléphone et regardais le nom affiché dessus. Je décrochais sans la quitter des yeux.

- Ouais ... soupirais-je.

- Vous allez bien ? Demandait Carter.

- Très bien même ! Ricanais-je ce qui me valu une tape sur l'épaule.

- Okay ... tes parents mon appelé pour me dire de venir vous chercher. Je serais là dans deux minutes, sortez directement.

- Ils vont bien ? Criait Serena en espérant que sa voix parvienne à Carter.

- Je suis dans la rue ...

- Okay !

Je remis mon portable dans ma poche, avant de prendre sa main et descendre.

- Reste là. Lui disais-je dans le hall d'entrée.

Je partais rapidement dans le salon, pris nos vestes et le téléphone de Serena, de façon à ne laisser aucunes traces de notre venu.

Bip !

« Sérieusement Carter ! ». Ce mec était vraiment le premier des idiots. Lui qui tenait à ce que l'on passe inaperçu, voilà qu'il klaxonnait à presque 3 heurs de matin.

Lorsque je revins dans le hall, elle s'était assise sur les marches des escaliers, le visage posé sur ses mains. Elle regardait le vide devant elle, mais quand je fis irruption dans la pièce son regard se posa sur moi. Je lui tendis la main pour l'aider à se lever. Après ce qu'il venait de se passer entre nous, j'avoue que je ne savais pas trop comment réagir. D'habitude c'était les femmes qui venait vers moi – sans me vanter – et lorsqu'il se passait quelque chose ce n'était qu'une nuit. Avec elle je savais que c'était différent, et ça c'était nouveau pour moi. Quoi lui dire ? Quoi lui dire ?

- C'est Carter. Il est venu nous chercher. Voilà la seule chose qui m'étais passé par la tête.

- Alors ... ils vont bien ? Tous ? M'interrogeât-elle paniquée.

- Serena, calme toi ... Il ne m'a rien dit à part que se sont mes parents qui lui on demandé de venir. Je suis sûre qu'ils n'ont rien ne t'en fait pas, lui dis-je calmement avec un petit sourire.

Elle hochât la tête et je distinguais un léger rictus sur ses lèvres.

Main dans la main nous marchâmes en direction de la sortie de cette foutue maison poussiéreuse et délabrée. « La prochaine fois, faite moi penser à me renseigner sur l'état du fameux lieu dit de ''sécurité'' ».


Point de vue de Serena


Pourquoi il ne disait rien ? Pourquoi est-ce qu'il ne faisait que sourire ? Pourquoi est-ce qu'il avait l'air gêné ? Est-ce qu'il regrettait ? Avait-il ressenti les mêmes choses que moi ?

Son attitude était devenu tellement incertaine et nerveuse. J'étais certaine qu'il se disait à lui même de remercier Carter pour l'avoir sauvé de si grand moment de gêne.

Il ouvrit la porte et nous sortîmes. En plein palier il s'arrêta brusquement, et se retourna vers moi. Comme une idiote je lui rentrais dedans, surprise par la vitesse du vampire. « Non mais sérieux, tu as déjà eu à faire à des dizaines de vampires, et tu en es encore étonnée ? ! » constatait ma conscience.

Il prit mon poignet gauche et me rapprocha encore plus de lui. Il releva mon menton et me regarda.

- Euh ... j'ai aimé ce moment ... avec toi ...

Il avait du mal à s'exprimer et ses joues rougissaient.

- Je sais que... je sais que j'ai parfois du mal à exprimer ce que je ressens mais ... je ne regrette rien... rien du tout.

Sur ces derniers mots, il se pencha jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Il n'insistait pas, mais c'est à ce moment que je me rendis compte combien ses lèvres m'avaient manquée en si peu de temps. « Je deviens dingue ! » me disais-je. « Ouais, ... dingue de lui, Serena ! » commentait ma conscience.

BIP !

- C'est quand vous voulez ! Ricana Carter de sa voiture.

- Oh ... ! Ferme la Carter !! cria Lucas en me regardant le sourire aux lèvres.

Je lui rendis son sourire, avant qu'il ne reprenne :

- On y va ?

- Il serait temps d'y aller effectivement. Cria Carter.

- Tu crois qu'il ... qu'il nous as écouté ? Demandais-je en murmurant.

Lucas fronça les sourcils.

- Ça se pourrait oui ! S'exclama l'intéressé depuis sa voiture.

Il serra les dents tant dis que moi, je sentais le besoin de me cacher dans le trou le plus profond qu'il puisse exister.

J'étais assise seule sur les sièges à l'arrière de la voiture. Je n'osais pas demander des nouvelles de nos parents, redoutant la réponse à cette question. Lucas m'avait assurée qu'ils allaient biens, et franchement je faisais tout pour tenter de le croire mais c'était au dessus de mes forces, il me fallait des faits et des preuves. Une certitude. Pourtant en remarquant que les paysages qui défilaient au dehors ne correspondaient pas au chemin du retour, je ne pus m'empêcher de mettre fin à cette peur.

- Où va t-on ?

Personne ne me répondit. Ma peur s'amplifia. D'autant plus que désormais nous commencions à sortir de la ville New-yorkaise.

- Pourquoi on sort de la ville ? ... Est ce que quelqu'un peut me répondre ? Demandais-je d'une voix calme.

Lucas se retourna sur son siège malgré la vitesse prise par Carter. En voyant son visage remplit de compassion, la détresse me prit de cour.

- Il leurs est arrivé quelque chose ? L'implorais-je les larmes aux yeux.

- Non ... mais ils ont du fuir de peur qu'ils ne découvrent où nous étions partis. On part les rejoindre. Carter n'en sait pas plus.

- Euh ... ouais, désolé Serena. Soupira Carter.

- D'accord ... Mais pourquoi tu as l'air si apeuré alors ?

- Pour rien ne t'en fait pas, ma belle ... soupira t-il en me faisant  un clin d'œil.

Je posais ma tête sur la vitre, soulagée que personne n'ai été blessé. Je ne tardais pas à m'endormir sur le mignon petit nom que Lucas m'avait donné.


Rêve


Mon meilleur ami et moi étions sur le tapis de ma chambre. Je me tortillais par terre tentant de lui échapper.

- Nathan ! ...  Arrête !

Il me chatouillait de partout, sachant pertinemment que je détestais ça.

- Alors dis moi que je suis le meilleur de tout les loups que tu connais !

- Je ne dirais pas ça ! ... ah ah ... Arrête ... Okay ... Okay ! Tu es ... le meilleur !!

- Le meilleur de quoi ?

- De tout les loups .... c'est bon arrête !

- Tu vois ce n'était pas compliqué !

Nous ne devions pas avoir pas plus de 16ans, car Nathan portait encore la marque fraîche sur son avant bras, montrant qu'il s'était transformé.

- Okay vous deux, on se calme, disait Anna en entrant dans la pièce.

- C'est bon tu as fini de parler à ton chéri, titillait Nathan.

- Quoi, déjà un nouveau ? Mais ça fait seulement deux jours que vous avez rompu Adam et toi.

- Comme on dit « un de perdu, dix de retrouvés ! »

- Je plains les dix autres qui t'auront trouvée alors ! Ricana Nathan en se levant.

Bip, sonna le téléphone d'Anna.

- C'est ma mère elle est en bas je dois y aller ! On se voit demain, bye ! Et elle sorti de la chambre rapidement avant de claquer la porte d'entrée.

Je me vis me lever.

- Je meurs de faim.

- Attends tu vas où ? Me stoppa Nathan avant que je ne sorte de ma chambre.

- En bas pour grignoter.

Il fronça les sourcils.

- Quoi tu vas me faire le coup du « Ne manges pas trop gras, trop sucré, trop salé, et pour ta santé évite de grignoter entre les repas » ? lui demandais-je.

Je le poussais avant de descendre les escaliers.

- Tu ne peux pas y aller !

- Dans la cuisine ? Pourquoi ?

- Parce que ...

- Ce n'est pas une réponse ! Mais enfin qu'est ce qu'il te prend ? Laisse moi passer, lui hurlais-je avant de le pousser.

Ma mère était avec un homme de type asiatique, habillé en smoking en velours vert  foncé avec une cravate violette.

- Oh ! Bonjour, je ne savais pas que tu avais un invité maman. Je ne fais que passer ne faite pas attention.

De mon corps d'observatrice de la scène, je remarquais que ma mère jetait un regard mécontent à Nathan.

- Tu es devenu tellement grande Serena. Dit l'homme de sa voix légèrement trop guai.

- Excusez moi, nous nous connaissons ?

- Non chérie, je lui ai juste parlé de toi. Répondit ma mère.

- Oh.

Je me vis loucher sur un gros livre – qui avait l'air très ancien – posé sur le bar.

- C'est quoi ?

- Ce n'est rien ... Nathan ! Tu veux bien remonter avec Serena s'il te plaît ? Lui demanda elle en lui ordonnant.

Il acquiesça.

- Non attends, que veut dire ce symbole ?

Je me penchais en avant pour voir de quel symbole je parlais. Une étoile à cinq branches, dont les contours était d'un bleu étrange, avec un « M » en plein centre en feuille d'or, était gravé sur la couverture.

- Pourquoi ? M'interrogea l'homme.

- Je n'arrête pas de le voir en ce moment, et aussi de le dessiner. Je me suis dis que ce devait être la nouvelle mode, mais s'il est chez moi ... je pense que ce ne doit pas être ça.

Le visage de ma mère devint pale.

- Où l'as tu vus ? Demanda Nathan.

- Euh je n'en sais rien un peu partout, pourquoi ?

- Combien de fois l'as tu dessiné ?

- Je n'en sais rien, plusieurs fois ... Bon sang qu'est ce qu'il se passe ?

L'homme parla à l'oreille de ma mère, avant qu'elle ne me dise.

- Veux tu venir avec moi une seconde ?


Fin du rêve


Je me réveillais en sursaut. Mon corps était chaud. « Qu'est ce que c'était que ce rêve ? ». Je ne me rappelais pas de ce moment de ma vie, pourtant pas si vieux. Était ce un souvenir, comme le rêve de mon père ou bien un délire qui m'étais passé par la tête ?

- Je pensais que tu lui dirais Lucas. Toi qui avait l'air tellement proche d'elle sur le palier ...

- Je ne veut pas l'inquiéter plus qu'elle ne l'est déjà. Et je t'emmerde Carter, occupe toi de tes affaires !

Lucas et Carter étaient en pleine discussion sur moi. Sachant qu'il ne voulait jamais rien me dire en face, je décidais de continuer à dormir – mais cette fois en faisant semblant – pour les écouter.

- Alors tu l'a embrassée ?

- Je t'ai dis de ...

- Je sais ! Je m'occupe de mes affaires.

Il se passa quelques seconde sans que n'y l'un ni l'autre ne dise un mot. Je pensais qu'ils en avait fini, mais Lucas reprit la parole.

- Je l'aime vraiment ... Je n'ai jamais ressenti ça.

Lucas m'aimait ? ! Vraiment ? Je ne pensais pas qu'il ressentait déjà autant de sentiments pour moi.

- Notre Lucas devient fleur bleu, génial !

J'entendis mon petit vampire rire.

- Tu sais que ça va être dure pour elle de voir qu'il sera là bas.

- Ouais ... mais je serais là.

- Je savais qu'elle n'était pas comme les autres Chasseurs, mais de là à imaginer qu'elle serait à demi vampire ... disait Carter.

- Et maintenant elle va voir, son père vampire, dont elle vient d'apprendre l'existence.

Je restais pétrifiée. Mon père serait là bas. J'allais rencontrer cet homme qui je pensais, il y a encore quelques heures, m'avait abandonné. J'allais enfin savoir qui j'étais et pour quelles raisons on m'avait caché la vérité.

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